Déclaration de politique générale du Premier ministre Luc Adolphe TiaoMonsieur le Président, Ces élections, au-delà des insuffisances constatées demeurent historiques pour deux raisons majeures : Ensuite, ces élections sont intervenues sur la base d’un fichier électoral des plus consensuels, obtenu grâce à la biométrie, garantissant sa sécurité et son intégrité. Dans le même esprit, j’adresse les vives et chaleureuses félicitations du Gouvernement à tous les élus de ces scrutins et en particuliers à vous Mesdames et Messieurs les honorables députés. Je m’autorise a vous rappeler combien les attentes de notre peuple sont fortes aux plans du changement de leurs conditions de vie, de la sécurité et de la paix sociale, de la gouvernance, des libertés, de la justice et de la solidarité. C’est pourquoi, mon Gouvernement restera humblement à l’écoute des honorables députés que vous êtes, afin de fournir, à chaque fois que de besoin, toutes les informations dont vous souhaitez disposer pour accomplir votre mission. Le peuple vous a confié la lourde charge de légiférer à son nom et de contrôler l’action du Gouvernement tout au long de votre mandat. Nous resterons donc très attentifs à vos critiques et à vos suggestions parce que convaincus que le bonheur de notre peuple se fera avec tout le monde. Monsieur le Président, c’est également le lieu pour moi, de vous adresser mes sincères félicitations pour votre brillante élection à la tête de cette Auguste Assemblée et de vous formuler mes vœux de plein succès pour cette noble et exaltante mission. Je ne doute pas que sous votre direction, les bonnes relations entre le Gouvernement et le Parlement seront consolidées, et que le partenariat fécond qui caractérise nos rapports se raffermira dans l’intérêt de la démocratie et de l’Etat de droit. Monsieur le Président, Au sortir des dernières élections législatives, ouvertes et transparentes, remportées par le Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP), le Président du Faso, Son Excellence Monsieur Blaise COMPAORE m’a renouvelé sa confiance en me reconduisant à la tête du Gouvernement de notre pays. Pour cette marque d’estime et de confiance à mon égard, je voudrais, du haut de cette tribune, réitérer à Son Excellence Monsieur le Président du Faso, Président du Conseil des Ministres, l’expression de mes sentiments de profonde et sincère reconnaissance. Monsieur le Président, La présente Déclaration de Politique Générale (DPG) intervient à la suite du dernier amendement de notre loi fondamentale qui consacre dorénavant, l’investiture du Premier Ministre par l’Assemblée Nationale dans notre pays. Au total, c’est à la fois avec beaucoup d’émotion et une profonde humilité et une légitime fierté que je me présente devant votre Auguste Assemblée afin de soumettre ma Déclaration de Politique Générale à votre sanction, comme l’exige la Constitution. Monsieur le Président, Ma Déclaration intervient dans un contexte mondial marqué par les flux et reflux de l’économie sans que des perspectives claires ne soient perceptibles à brève échéance. La zone Euro à laquelle notre économie est fortement liée, reste secouée par la crise de la dette. Monsieur le Président, Le médiateur de la crise malienne, Son Excellence Monsieur le Président Blaise COMPAORE, par ses efforts soutenus, a toujours voulu que la force de l’argument prime sur l’argument de la force en invitant les protagonistes à renoncer à la violence et aux exactions contre la population civile. La médiation burkinabè, voulue et soutenue par la CEDEAO, reste disponible pour offrir un cadre de dialogue. A cet effet, l’usage légitime de la force en ce moment n’exclut pas la recherche d’une solution politique négociée à cette grave crise. C’est conscient et convaincu de cette dimension que le Président du Faso, lors des vœux à lui présentés par le corps diplomatique, a souligné avec pertinence (je cite) : Monsieur le Président, La paix est une quête permanente et requiert une vigilance face aux facteurs et aux risques qui peuvent la compromettre à tout moment. C’est dans ce sens, que je ne saurai passer sous silence les récents évènements malheureux de Zabré, que je condamne fermement. Nous devrons tous œuvrer à préserver notre pays de telles dérives. A ce propos, le pacifiste Jean JAURES homme politique français disait (je cite) : Monsieur le Président, C’est autant de facteurs qu’il nous faut prendre en compte dans notre volonté de parachever la mise en œuvre prompte et réussie du projet de société de son Excellence Monsieur Blaise COMPAORE « Bâtir, ensemble, un Burkina émergent ». La vision du Président du Faso est que l’émergence de notre pays doit s’appuyer sur le développement et la consolidation de l’investissement humain et la protection sociale, le développement institutionnel et le renforcement de la gouvernance, le développement des piliers de la croissance et des dynamiques nouvelles et transversales. La Stratégie de Croissance Accélérée et de Développement Durable (SCADD), notre référentiel de politique de développement économique et social, s’inscrit parfaitement dans cette vision du Président du Faso. AXE 1 : LA CONSOLIDATION DE L’INVESTISSEMENT HUMAIN ET LA PROMOTION DE LA PROTECTION SOCIALE. AXE 2 : LE DEVELOPPEMENT INSTITUTIONNEL ET LE RENFORCEMENT DE LA GOUVERNANCE. AXE 3 : LE DEVELOPPEMENT DES PILIERS DE LA CROISSANCE ACCELEREE ET DE L’EMERGENCE. AXE 4 : LES DYNAMIQUES NOUVELLES POUR L’ECONOMIE ET LES PRIORITES TRANSVERSALES. AXE 1 : LA CONSOLIDATION DE L’INVESTISSEMENT HUMAIN ET LA PROMOTION DE LA PROTECTION SOCIALE Monsieur le Président, Le secteur privé de santé a connu une évolution positive ces dernières années. Je salue toutes les initiatives privées en la matière et réaffirme la disponibilité du Gouvernement à travailler à développer ce secteur afin d’accroitre l’offre de soins de qualité à nos vaillantes populations. De même, nous encouragerons la mutualisation entre les structures étatiques et privées de santé. Monsieur le Président, Les populations vulnérables restent, comme vous le savez, très exposées aux multiples chocs et catastrophes. Le renforcement des capacités des populations rurales, leur accès aux services de base, à savoir l’alimentation, la santé, l’éducation, l’énergie, la micro-finance, l’emploi et la valorisation du travail décent retiennent notre attention parce qu’ils constituent les leviers essentiels du recul de la pauvreté dans notre pays. Monsieur le Président, Dans le secteur de l’action sociale et de la solidarité nationale, l’action du Gouvernement vise la protection et la promotion sociale inclusive à l’ensemble de la population, en particulier aux couches sociales les plus défavorisées. En matière de gestion des catastrophes et des crises humanitaires, notre dispositif institutionnel et nos outils d’intervention seront renforcés pour une meilleure application des principes d’intervention, de prévention et de précaution. Monsieur le Président, L’efficience du système éducatif détermine impérativement la valorisation du capital humain. C’est pourquoi, l’éducation nationale, dans toutes ses composantes, reste une des priorités du Gouvernement. De nombreux efforts financiers ont permis à ce secteur de se développer de manière qualitative et quantitative. Cependant, les besoins et les attentes se font toujours pressants et demeurent des préoccupations légitimes des populations de nos villes et de nos campagnes. Aussi, nous emploierons nous à relever ces défis majeurs en accentuant nos efforts sur les volets suivants à travers la mise en œuvre de notre politique sectorielle qui vise, entre autres :
l’alphabétisation contribuera à la promotion de nos langues nationales comme vecteur de stimulation du développement national ; aussi des méthodes innovantes et probantes en matière d’alphabétisation vont être adoptées et vulgarisées ; L’Université de Ouagadougou connaît particulièrement, depuis l’année académique 2010-2011, des problèmes récurrents qui retiennent notre attention. Il est impératif que des solutions les meilleures soient appliquées pour remédier à cette situation persistante. Afin de rétablir la normalité des années universitaires, j’engagerai, d’urgence, un processus de concertation avec tous les acteurs au terme duquel, des mesures fortes et susceptibles de résoudre définitivement la question universitaire, seront annoncées à la nation. D’ores et déjà je dispose de pistes de solutions que je soumettrai aux acteurs concernés. Dans le domaine spécifique de la formation professionnelle, le Gouvernement s’investira à construire dans chaque région un établissement de formation professionnelle de référence, à installer dans chaque province un centre de formation professionnelle adapté pour les élèves qui n’auraient pas choisi de poursuivre dans le système académique décrit plus haut. Le renforcement des centres de formation existants sera poursuivi par la mise en œuvre du Programme d’Appui à la Politique Sectorielle de l’Enseignement et de la Formation Techniques et Professionnels (PAPS-EFTP). En érigeant la recherche scientifique et l’innovation en département ministériel autonome, nous voulons marquer l’ambition que nous nourrissons pour ce secteur d’être désormais un levier de l’émergence à laquelle notre pays aspire. C’est pourquoi, en plus des efforts financiers de l’Etat, les acteurs seront stimulés dans le sens de la recherche de financements innovants. Au-delà de la recherche fondamentale, l’accent sera mis sur la recherche/développement et sur la recherche/action. A travers ces volets plus concrets, nos chercheurs seront encouragés à toujours travailler à adapter les spéculations et variétés agricoles et notre élevage, à nos conditions climatiques, afin d’accroître substantiellement la productivité et la production dans ces domaines. Monsieur le Président, La déclaration universelle des droits de l’Homme dispose que « Toute personne a droit au travail, au libre choix de son travail et à la protection contre le chômage ». Dans ce sens, le Programme Spécial de Création d’Emplois pour les jeunes et les femmes (PSCE/JF) mis en œuvre en 2012, sera réajusté et intensifié tout en opérant un meilleur ciblage des niches d’emplois décents et durables. En plus des actions en cours, chaque département ministériel devrait développer des initiatives annuelles quantifiables en matière de création directe ou indirecte d’emplois dans leur secteur afin de contribuer à la résorption du chômage. La problématique de la résorption du chômage ne peut être résolue durablement sans la pleine implication du secteur privé, pourvoyeur d’emplois. Aussi, mon Gouvernement entreprendra-t-il au cours de cette année une concertation avec les structures faitières du secteur privé afin de dégager les meilleures pistes pouvant accélérer la création d’emplois pour les jeunes. L’accent sera mis sur les secteurs innovants et à haute intensité de main d’œuvre. Monsieur le Président, L’actualité du football africain est une aubaine pour rappeler encore l’importance des sports et des loisirs particulièrement pour l’épanouissement de la jeunesse. Ces performances motivent le Gouvernement à continuer de consentir les efforts nécessaires en vue de faire du sport de haut niveau un porte-flambeau du rayonnement international de notre pays. Enfin, le Gouvernement assurera la promotion des sports traditionnels qui rythment les saisons de nos communautés dont ils représentent des temps forts de vie sociale et d’expression culturelle. Dans le domaine des loisirs, en relation avec les collectivités territoriales, le secteur privé et les établissements recevant du public, le Gouvernement contribuera à l’aménagement d’espaces de loisirs sains pour la détente et l’amélioration de la qualité de vie des populations des villes et des campagnes. Tout en amorçant le transfert des compétences de l’Etat aux collectivités territoriales, le Gouvernement prendra des textes réglementaires pour une meilleure organisation de ce secteur dans le cadre de la mise en œuvre de la politique nationale des loisirs. Monsieur le Président, L’un des défis majeurs de notre époque est l’accès de nos concitoyens à l’eau potable et à l’assainissement de leur cadre de vie. Monsieur le Président, L’énergie est un bien vital et un facteur essentiel de développement pour notre pays. L’accès à l’électricité et à tous les services énergétiques modernes sous toutes ses formes, à un coût raisonnable, constitue, de ce fait, les principaux défis que le Gouvernement cherchera à relever. Le Gouvernement mettra tout son honneur à réaliser l’électrification de tous les chefs lieux de communes conformément à l’engagement de Son Excellence Monsieur le Président du Faso. En 2015, le gouvernement aura assuré l’électrification de plus de 500 localités à travers tout le pays. L’interconnexion avec les pays de la sous-région se poursuivra dans le but de renforcer les potentialités énergétiques du pays. C’est pourquoi notre objectif est la diversification des sources de l’énergie. Une attention particulière sera portée à la poursuite de la mise en œuvre du programme spécial de promotion d’énergie solaire de Son Excellence Monsieur le Président du Faso. De même des avantages fiscaux seront accordés à tous ceux qui s’engagent à développer les énergies renouvelables. Monsieur le Président, Le logement est au centre des préoccupations du peuple burkinabè et le Gouvernement en est conscient. AXE 2 : DEVELOPPEMENT INSTITUTIONNEL ET Monsieur le Président, Les sociétés ont besoin d’institutions publiques et privées fortes, efficaces afin de répondre aux besoins sociaux, économiques et civiques de leurs populations. Dans ce cadre, le Gouvernement soumettra à l’Assemblée Nationale, les projets de textes relatifs à la mise en place de la deuxième Chambre du Parlement. Monsieur le Président, Une démocratie forte doit nécessairement s’appuyer sur une Justice moderne et indépendante, seule en mesure de dire le droit dans l’équité et en toute impartialité. Une Justice performante doit également assurer la sécurité juridique et judiciaire des investissements. Les conflits qui relèvent de la vie des entreprises et des activités des commerçants seront confiés à des juridictions spécialisées avec le parachèvement de la construction du tribunal de commerce de Ouagadougou et de celui de Bobo-Dioulasso. Monsieur le Président, S’agissant des droits humains et de la promotion civique, le Gouvernement s’attellera à la consolidation des acquis et à la prise en compte des nouveaux défis majeurs, notamment, la promotion civique. A cet effet, la politique nationale des droits humains et de la promotion civique, ainsi que le projet de plan d’actions de mise en œuvre 2013-2015, seront adoptés par le Conseil des Ministres très prochainement. Nous disposerons alors d’instruments qui nous permettront de renforcer les droits fondamentaux des citoyens, de garantir leur sécurité, de préserver leur dignité et de concourir à la promotion des valeurs d’une culture du civisme et de la citoyenneté. Monsieur le Président, Dans le domaine de la gouvernance administrative, les actions du Gouvernement, viseront à assurer la valorisation et le renforcement des capacités des ressources humaines de l’administration en améliorant les conditions de travail dans les différents services administratifs. Pour l’approfondissement de notre processus de décentralisation, le Gouvernement renforcera les capacités des gouvernorats par la mise à disposition de cadres spécialisés dans tous les domaines transférés. Monsieur le Président, En m’accordant l’insigne honneur de diriger le Gouvernement, Son Excellence Monsieur le Président du Faso m’a assigné entre autres missions :
Monsieur le Président, Nous pouvons tous être fiers de l’image que notre pays renvoie au monde, celle d’un pays stable avec des institutions fortes. Cette image, notre diplomatie et nos forces de défense et de sécurité y contribuent tous les jours. C’est pourquoi, tout en rationalisant la création de nos missions diplomatiques, nous renforcerons leurs moyens pour leur permettre de jouer pleinement leur rôle, notamment en matière économique. Une bonne diplomatie économique permet de promouvoir nos exportations et d’attirer dans notre pays des investisseurs. Les réformes récemment entreprises par le Ministère en charge des Affaires étrangères permettent de renforcer les capacités du personnel diplomatique et d’offrir de meilleures perspectives dans le déroulement de la carrière des agents. S’agissant particulièrement de la promotion de la paix et de la sécurité internationales, sous l’impulsion de Son Excellence Monsieur Blaise COMPAORE, Président du Faso, notre pays mettra un point d’honneur à créer des conditions pour être toujours aux côtés des pays en crise afin de leur permettre de se réconcilier avec eux-mêmes et avec leurs populations. Aux fins de capitaliser ses nombreux acquis à la suite des différentes médiations conduites par le Président du Faso à la demande des partenaires ou sous l’égide d’organisations régionales ou internationales, le Gouvernement s’attellera à rendre visible et opérationnel le Centre d’Excellence de l’Institut des Hautes Etudes Internationales. M. Le Président, honorables, députés, notre pays compte une très importante diaspora à travers le monde et particulièrement en Afrique. Une diaspora reconnue partout comme laborieuse, respectueuse des lois des pays d’accueil et disposant des compétences multiformes et de de très haut niveau intellectuel et scientifique. Je salue l ’énorme contribution de cette diaspora au développement de notre pays et en particulier sa forte mobilisation pour soutenir notre peuple à chaque fois que nous traversons des moments difficiles. Le gouvernement organisera davantage sa participation au développement et a la vie politique nationale. Nous organiserons d’ici 2015 un forum national de la diaspora burkinabé. À cet effet, le Conseil supérieur des burkinabé de l’étranger sera renforcé pour,jouer pleinement son rôle en tant qu’interface avec notre communauté dispersée à travers le monde. Je salue ici, avec déférence, la mémoire de tous ceux d’entre eux tombés au champ d’honneur, à l’appel du devoir. Monsieur le Président, Nous nous félicitons d’avoir une armée républicaine, dont l’Etat va accélérer la modernisation, en renforçant son potentiel humain et ses capacités opérationnelles. Cette modernisation est rendue indispensable en raison de la montée des nouvelles menaces liées aux réseaux terroristes, aux réseaux mafieux de blanchiement d’argent, de trafic de drogue et au grand banditisme. Par ailleurs, le Gouvernement s’attellera à rendre notre armée encore plus professionnelle et nantie d’un esprit de civisme et de citoyenneté. Cet effort sera accompagné de la révision du mode de recrutement et de l’amélioration de la formation continue des personnels des Forces Armées et de la Gendarmerie Nationales. Monsieur le Président, Dans le domaine du travail et de la sécurité sociale, l’amélioration continue des conditions générales de travail et la recherche d’une plus grande flexibilité du marché du travail constituent des volets importants de la politique du Gouvernement en matière de sécurité et santé au travail. Dans la perspective d’un développement inclusif, le Gouvernement fera de la promotion du travail décent, et de la sécurité et santé au travail une priorité. Il s’emploiera à l’opérationnalisation de la politique nationale de travail adoptée en 2012, à la mise en œuvre du protocole d’accord avec l’Organisation Internationale du Travail (OIT) pour l’exécution du programme-pays de promotion du travail décent 2012-2015. Le succès de l’ensemble des actions que nous engageons à travers cette Déclaration de Politique Générale est tributaire de la qualité de la gouvernance économique. Conscient de cette exigence, le Gouvernement entend renforcer l’efficacité et la transparence dans la gestion des finances publiques, consolider la gestion macroéconomique et le pilotage du développement, mieux contrôler la gestion publique, lutter plus efficacement contre la corruption, la fraude et le faux. L’amélioration de la mobilisation des ressources budgétaires sera poursuivie par la mise en œuvre de la stratégie globale de réforme de la politique fiscale ainsi que la simplification et la modernisation du dispositif douanier. De même, les performances de nos régies de recettes sont les résultats des réformes entreprises en la matière. Les orientations seront maintenues pour renforcer d’une part, le recouvrement des recettes et assurer d’autre part, une maitrise de la gestion de la trésorerie de l’Etat. En matière de promotion de la gestion efficace et transparente de la dépense publique, le Gouvernement poursuivra les réformes en vue de renforcer le lien de la programmation et de l’exécution budgétaires avec les choix stratégiques de développement et d’accélérer le basculement effectif du budget objet au budget programme de l’Etat. A cet effet, il procédera à la relecture de la législation et de la réglementation en matière de gestion des finances et de la commande publiques. Dans notre pays, la réalisation des projets d’investissement public est confrontée à la modicité des ressources propres et au recul de l’aide publique au développement constaté ces dernières années du faite de la crise financière internationale. Prenant en compte les performances de plus en plus enregistrées dans les Partenariats Public Privé (PPP), comme instruments propices au développement des infrastructures et de la décentralisation, le Gouvernement créera le cadre législatif et réglementaire pour la mise en œuvre efficace des Partenariats Public Privé dans notre pays. En matière de gestion du domaine foncier national, le Gouvernement s’attachera à l’opérationnalisation de la nouvelle loi portant Réorganisation Agraires et Foncières (RAF). Monsieur le Président, Le Programme quinquennal du Chef de l’Etat dans son volet intitulé « les dynamiques nouvelles pour l’Economie » prévoit de développer les pôles de croissance et de compétitivité. Fort de cette vision, le Gouvernement est entrain de concrétiser le développement du pôle de croissance de Bagré. L’expérience en cours du pôle de croissance de Bagré, servira de modèle, pour l’élaboration d’une stratégie nationale de promotion des pôles de croissance et la création de nouveaux pôles dans les zones minières et hydro-agricoles. Monsieur le Président, Instruit par l’expérience de la communalisation intégrale, nous restons convaincus que le développement endogène à la base ne peut s’opérer sans la mise en cohérence de la politique d’aménagement du territoire et la décentralisation. Le Gouvernement s’emploiera à l’amélioration des capacités d’action des communes et des régions par le transfert des compétences nouvelles et des ressources supplémentaires pour leur permettre de réaliser leurs plans de développement. La stratégie nationale d’aménagement du territoire donnera une impulsion plus forte et davantage de responsabilisation aux collectivités dans la mise en œuvre de leur stratégie de développement à la base. AXE 3 : DEVELOPPEMENT DES PILIERS DE LA CROISSANCE ACCELEREE ET DE L’EMERGENCE Monsieur le Président, La sécurité alimentaire qui repose essentiellement sur notre agriculture constitue l’une de ces priorités. On ne le dira jamais assez, l’agriculture demeure le principal pilier de notre économie. Les instruments et les stratégies existent. Nous les traduirons encore plus en actions à travers l’opérationnalisation de la politique nationale de sécurité rurale. Pour ce faire, la politique sectorielle visera :
La vision du Gouvernement pour ce sous-secteur est d’en faire un élevage compétitif et respectueux de l’environnement autour duquel s’organisent de véritables chaînes de valeurs portées par des filières professionnelles, tournées vers le marché et qui contribuent davantage aussi bien à la sécurité alimentaire qu’à l’amélioration du niveau de bien être des Burkinabè. Pour booster la production, le Gouvernement mettra l’accent sur l’amélioration des races et de la santé animale. L’aviculture a été ciblée comme une activité hautement lucrative. C’est pourquoi, nous intensifierons le programme de promotion de l’aviculture traditionnelle améliorée. Monsieur le Président, Les mines constituent aujourd’hui un véritable pilier de notre développement. Au-delà de ces chiffres, mon Gouvernement entend optimiser la contribution des mines pour en faire de véritables moteurs du développement local. C’est pourquoi, il s’engage à trouver une solution à la problématique de l’exploitation artisanale sauvage, incontrôlée des sites d’orpaillage qui dégrade l’environnement et utilise des produits chimiques très nocifs pour les hommes et les animaux. Les nombreux conflits nés des discordances entre les attentes des communautés riveraines et les engagements sociaux des sociétés minières devront trouver des solutions au sein des cadres de concertation régionaux du secteur des mines. Le Gouvernement travaillera particulièrement à l’encadrement des projets avancés, à la diversification des ressources exploitées, à la mise en œuvre d’une politique d’exploitation des substances de carrières. Monsieur le Président, La culture fait partie des identifiants d’un individu et d’une communauté pour qui elle constitue un référent des relations sociales. Monsieur le Président, Au cours de ces dernières années, le Burkina Faso a entrepris des réformes économiques et structurelles visant à promouvoir un environnement propice aux affaires et à l’entreprenariat en vue de permettre au secteur privé, moteur de la croissance économique, de jouer pleinement son rôle. Aussi, le Gouvernement entend–t-il poursuivre ses efforts en vue de réunir toutes les conditions favorables au développement du secteur privé et de l’entreprise. Monsieur le Président, Le développement du tissu industriel du Burkina Faso repose sur celui des Petites et Moyennes Entreprises et Industries. Le Gouvernement consacrera des efforts à la mise en œuvre d’un projet d’appui à la création et au développement de ces PME/PMI. Un accent particulier sera mis sur la transformation des produits locaux à travers le démarrage d’une usine de transformation de fruits et légumes à Loumbila et l’implantation d’une filature classique à Bobo-Dioulasso. Enfin, l’Agence de Promotion des Investissements (API) et l’Agence Burkinabè de la Normalisation, de la Métrologie et de la Qualité (ABNORM) seront opérationnelles au cours de cette année. Ces deux structures auront pour objectifs, respectivement, d’accroître le volume d’investissements lourds en direction de notre pays et de mettre à la disposition du consommateur des produits de bonne qualité, respectant toutes les normes de mise en consommation. Monsieur le Président, En vue de promouvoir une concurrence saine et loyale, le Gouvernement poursuivra sa politique de surveillance des prix des produits de grande consommation. Il intensifiera également le contrôle du respect de la règlementation commerciale et la lutte contre les pratiques anticoncurrentielles. En ce qui concerne la filière coton libéralisée, le Gouvernement reste préoccupé par l’amélioration de la compétitivité de cette filière et la relance durable de la production cotonnière. Toutefois nous saluons les progrès réalisés lors de la présente campagne. La production cotonnière est estimée à 630 00 tonnes contre environ 400 000 tonnes pour l’année passée. Avec l’appui des Partenaires Techniques et Financiers, le Gouvernement a déjà pris des mesures relatives à la restructuration de la SOFITEX et à la mise en place d’un Fonds Intrant, destiné à l’approvisionnement en intrants coton à moindre coût. Les perspectives de développement de la filière coton consisteront, à cet effet, au suivi de l’exécution du protocole d’accord portant cahier des charges applicables aux opérateurs de la filière et à la poursuite de la défense du dossier coton à l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC). Dans le domaine de l’intégration régionale et du commerce extérieur, le Gouvernement renforcera son implication dans l’animation des organisations sous régionales et inter africaines de même qu’au renforcement de la confiance de la communauté économique et financière internationale et du secteur privé. Monsieur le Président, Le secteur des postes et de l’économie numérique se positionne de nos jours comme un secteur clé dans le processus de création de richesses. Ce secteur a, en effet, permis d’enregistrer des progrès substantiels sur le plan économique et social, quoique des défis restent à relever. Ainsi, le Gouvernement entend, pour les prochaines années, conforter les acquis tout en développant des programmes innovants pour une édification de la société de l’information, à travers :
la généralisation de l’utilisation des TIC dans toutes les administrations tant dans les centres urbains que dans les villes secondaires et les villages ; Monsieur le Président, Dans le domaine de la communication, des avancées significatives ont été enregistrées durant ces dernières années. Cependant, des défis demeurent et portent sur les points suivants :
En vue d’accompagner l’enracinement de la démocratie et de la bonne gouvernance, le Gouvernement a adopté en mars 2012, la Politique Nationale de Communication (PN/COM) pour la période 2011-2020. Le Gouvernement poursuivra la consolidation de la liberté de presse et d’expression ainsi que l’accès à l’information par la mise en œuvre de la politique nationale de communication. Monsieur le Président, Le secteur des transports est un important facteur de développement pour un pays enclavé comme le Burkina Faso. C’est pourquoi, le Gouvernement travaille déjà dans l’optique de permettre à ce secteur de jouer efficacement son rôle. Pour ce faire, notre stratégie en matière d’infrastructures et de désenclavement demeurera la sauvegarde du patrimoine routier et le développement de l’ensemble du réseau routier. La sauvegarde du patrimoine routier se matérialisera par les opérations d’entretien courant et d’entretien périodique des routes et des ouvrages. Quant au développement du réseau, le Gouvernement poursuivra son programme de construction des pistes rurales et le bitumage des principaux axes routiers sur l’ensemble du territoire national. L’un des défis majeurs demeure la construction de l’aéroport international de Ouagadougou-Donsin dont les travaux débuteront officiellement avant la fin de l’année 2013. La première tranche de la nouvelle plateforme aéroportuaire prévue sera entièrement réalisée à l’horizon 2017. Le Gouvernement mettra en outre l’accent sur la sécurité routière qui devient de plus en plus une question préoccupante. AXE 4 : DYNAMIQUES NOUVELLES POUR L’ECONOMIE ET PRIORITES TRANSVERSALES Monsieur le Président, Pour réussir dans toutes nos actions, il importe d’avoir aussi une attention particulière sur l’impact des questions transversales tels que, le genre, la démographie, l’environnement, l’aménagement du territoire, le renforcement des capacités des administrations publiques, la modernisation de l’administration et l’intelligence économique sur les politiques et programmes de développement. Monsieur le Président, Suite à la constitutionnalisation du genre, et conscient qu’il est une dimension fondamentale du développement, le Gouvernement travaillera à l’autonomisation économique des femmes (accès aux micro-crédits et aux plateformes de transformation) et à la prise en compte de la dimension genre dans l’élaboration des politiques, plans et programmes de développement. Le Gouvernement œuvrera à l’institutionnalisation du genre et renforcera la capacité des acteurs internes et externes. Notre société ne peut envisager sa mutation positive sans l’évolution du statut de la femme, son autonomisation et son accès aux postes électifs et de responsabilité. La maîtrise de la démographie est nécessaire pour une croissance soutenue. Aussi, le Gouvernement mettra-t-il l’accent sur l’opérationnalisation de la Politique Nationale de Population (PNP) et le renforcement des capacités des acteurs pour la prise en compte de la donnée démographique dans les politiques, plans et programmes de développement, de recherche et de suivi évaluation. Monsieur le Président, Les questions environnementales demeurent une préoccupation majeure de mon Gouvernement. Aussi, il inscrira dans ses priorités les actions suivantes :
Notre vision de la modernisation de l’administration publique a été traduite dans le Plan Stratégique Décennal de Modernisation de l’Administration (PSDMA) 2011-2020. Il vise la promotion d’une administration publique capable de produire des services de qualité et d’assurer une plus grande accessibilité des citoyens aux informations relatives aux dossiers. Dans cette dynamique, le Gouvernement œuvrera au développement des pôles d’intelligence économique autour de l’administration publique et du secteur privé à travers le renforcement de la veille économique et l’opérationnalisation du Partenariat Public Privé au Burkina Faso. Monsieur le Président, En guise de conclusion, et m’appuyant sur notre expériences et sur nos acquis présents, je regarde vers l’avenir avec confiance et optimisme. Cet optimisme est le fruit de la conviction que nous avons de l’effort que chaque Burkinabè, d’ici ou d’ailleurs est prêt à consentir pour le développement de son pays. Et à cet effet permettez-moi de citer Léon Daudet, un écrivain, journaliste, donc un confrère et homme politique français (1867-1942) qui disait à propos de l’optimisme, (je cite) : « Autant l’optimisme béat, c’est-à-dire inactif, est une sottise, autant l’optimisme, compagnon de l’effort, est légitime ». (Fin de citation). Des entraves d’ordre naturel, socioculturel, administratif, politique et économique ralentissent notre élan vers le progrès. L’émergence a pour support et pour véhicule l’Homme. La qualité de l’Homme détermine donc le niveau de développement possible. Faire preuve de responsabilité, d’amour pour la Patrie, d’engagement pour le travail bien fait, de détermination en faveur de la solidarité et d’envie de progresser sont les vecteurs du changement. Cela passe par une culture de la responsabilité, de l’imputabilité, de la discipline, de la rigueur et de la transparence. Cette culture doit être portée par tous : le Gouvernement, les collectivités territoriales, le secteur privé, la société civile, les partis politiques. A ceux-ci, il faut rappeler le rôle important que doivent jouer les médias dans la promotion d’une culture de la citoyenneté, du civisme et du leadership responsable. Monsieur le Président, Pour gagner le pari sur l’avenir, nos efforts doivent aller dans deux directions : Le premier axe est la consolidation de la culture du dialogue et de l’esprit d’écoute qui ont permis de résoudre la crise de 2011. Un dialogue de proximité avec toutes les composantes de la société, tels que les fora avec les personnes âgées, les femmes, les jeunes, les corps constitués, les paysans ouvrent de belles perspectives de réconciliation et de dynamique d’actions collectives. A tous ces espaces de concertation, il faut ajouter l’institution du cadre de dialogue Administration-usagers (CADAU) que j’avais annoncé lors de la DPG précédente. Le CADAU se veut « un espace permanent d’échange entre chaque ministère sectoriel et les opérateurs économiques et les usagers concernés, dans une logique de relation client-fournisseur dans l’objectif d’aplanir les points de friction réciproque. Dans ce sens, il sera institué une enquête annuelle de satisfaction sur les prestations des administrations publiques et parapubliques et qui pourraient concerner également les prestataires de services privés. Il sera généralisé des guichets d’information et de renseignement pour chaque bâtiment administratif. Monsieur le Président, Pour demeurer imputable au peuple burkinabè, les discours sur la situation de la Nation constitueront des temps forts pour évaluer la mise en œuvre de la présente Déclaration de Politique Générale afin de bénéficier des critiques et des recommandations de la Représentation Nationale pour une action gouvernementale efficace et efficiente. C’est pourquoi, le second axe concerne l’institution d’un mécanisme de suivi-évaluation de la Déclaration de Politique Générale dont les résultats seront régulièrement portés à la connaissance de votre Auguste Assemblée et des populations. Monsieur le Président, Avant de quitter cette auguste tribune, je rends, de manière forte, un hommage à tous les Burkinabè qui œuvrent chaque jour et parfois au péril de leur vie au développement du pays. Je m’associe et partage la douleur de tous ceux qui souffrent dans leur peau et dans leur âme, qui sont parfois dans le désespoir. J’invite chaque Burkinabè à être davantage solidaire de ces personnes. Je remercie au nom du Gouvernement tous nos partenaires au développement qui nous appuient sans relâche dans notre quête pour le progrès et la justice. Monsieur le Président, Je tiens à vous remercier pour votre attention soutenue et je suis à votre disposition pour vos commentaires et vos questions. Que Dieu bénisse toujours le Burkina Faso. Je vous remercie. |
Vos commentaires
1. Le 30 janvier 2013 à 11:24, par le riche En réponse à : Déclaration de politique générale du Premier ministre Luc Adolphe Tiao
De bonnes choses en perspectives pour les Burkinabè. Que Dieu guide le PM et son gouvernement et qu’il bénisse Blaise et le Burkina.
2. Le 30 janvier 2013 à 11:31, par ramodg toaka En réponse à : Déclaration de politique générale du Premier ministre Luc Adolphe Tiao
’’de la mise à niveau des infrastructures et des équipements de tous nos hôpitaux, de nos centres médicaux avec antenne chirurgicale et de nos centres de soins primaires et sociaux ;
de la poursuite de la construction des CSPS pour rapprocher encore davantage les populations de leur formation sanitaire de base’’ ;
Mr le premier ministre, revenez à la réalité : CSPS= CENTRE DE SANTE ET DE PROMOTION SOCIALE et non ’’centres de soins primaires et sociaux’’ ;
C’est le premier échelon de notre système de santé.
3. Le 30 janvier 2013 à 11:43, par indjaba En réponse à : Déclaration de politique générale du Premier ministre Luc Adolphe Tiao
En fait il n’y a pas de vision globale de développement. Le PM a simplement demandé aux ministres (qui à leur tour ont demandé aux DR (qui à leur tour ont demandé aux directeurs provinciaux)) de lui transmettre leurs plans d’action et les projets en cours dans leurs ministères. Il en a fait une compilation qu’ il l’a appelée la Déclaration de Politique Générale (DPG). Rien de cohérent orientée vers une vision maitrisée et préconçue.
Le 30 janvier 2013 à 11:57, par Kaplos En réponse à : Déclaration de politique générale du Premier ministre Luc Adolphe Tiao
Hé burkinabès quand jalousie nous tien...Bah..Bah..Bah..Bah......
Le 30 janvier 2013 à 15:25 En réponse à : Déclaration de politique générale du Premier ministre Luc Adolphe Tiao
le gouvernement est un ensemble. La procédure est bonne pour la prise en compte des programmes d’activités des acteurs de terrain. Le PM est au dessus de tout cela et il coordonne.
Le 31 janvier 2013 à 08:40, par Odja En réponse à : Déclaration de politique générale du Premier ministre Luc Adolphe Tiao
Mon ami, le PM est à la tête de l’administration et elle exécute les missions qu’il lui donne. C’est donc normal qu’il fasse la compilation des actions menées ou en cours dans les différents département à tous les niveaux.
4. Le 30 janvier 2013 à 11:45, par zallé razo En réponse à : Déclaration de politique générale du Premier ministre Luc Adolphe Tiao
On espère qu’il mettra effectivement en œuvre les engagements énonces. Les députés ont également le devoir de contrôler l’effectivité de toutes les mesures prises. Il ne faut pas voter Lucky Luc et le laisser ramer sans contrôle.
5. Le 30 janvier 2013 à 12:00, par indjaba En réponse à : Déclaration de politique générale du Premier ministre Luc Adolphe Tiao
En plus il n’a pas parlé du marché de pagnes de 8 mars qui est une question assez transversale car impliquant des aspects de droit, de justice, de gouvernance, de commerce, de l’économie, du genre et autre.
Le 30 janvier 2013 à 13:16, par Israël En réponse à : Déclaration de politique générale du Premier ministre Luc Adolphe Tiao
Pour la politique de communication du gouvernement, c’est bien mais pas arrivé. Rassurez vous que les journalistes de l’Etat n’ont toujours pas bénéficier des indemnités de logements promis à tous les fonctionnaires. Eux qui n’ont pas d’heure de descente et de monter, exposer aux différents dangers sociaux et agressions, ils n’ont pas d’indemnités de risque. M. le PM, voyez le cas de vos confrères pour qu’on ne les considère plus comme des griots.
6. Le 30 janvier 2013 à 13:18, par Le Faucon En réponse à : Déclaration de politique générale du Premier ministre Luc Adolphe Tiao
au fait ce discours est-il utile ? Le PM a le mandat le plus aléatoire qui soit. Il n’a aucune visibilité sur le terme de son mandat ; alors comment peut-il élaborer une politique, avoir une vision pour le pays. Il doit certes s’inscrire dans le programme du PF mais on se rend compte à la lecture des différentes déclarations de politique généréle des PM qu’il n’y a pas cohérence interne. Chaque PM a sa DPG. Si c’est pour mettre en oeuvre le programme du PF alors, ça devrait être la même DPG voire la DPG du PF et non du PM. Dans la situation actuelle, le PM semble n’avoir aucun pouvoir pour proposer une politique générale et encore moins les moyens de la mettre en oeuvre.
Ensuite, il est dit que l’AN vote et en cas de majorité du NON, alors le PM est démis et le PF nomme un autre PM dans les 8 jours. En cas de vote négative, cela veut dire que c’est le PF qui est désavoué et non le PM. c’est le PF en effet qui a nommé le PM et le récuser revient à désavouer le Président du Faso. Ce sont des dispositions de ce genre qui bloquent le fonctionnement des Etats. Si je suis de la majorité et je n’aime pas Luc, alors je voterai contre sa déclaration en espérant qu’on nommera un des miens. C’est bien d’introduire des réformes mais évitons d’imiter les conneries des autres. C’est purement et simplement du copier coller du fonctionnement de la France.
Bons vents !!!
Le 30 janvier 2013 à 16:23, par ramodg toaka En réponse à : Déclaration de politique générale du Premier ministre Luc Adolphe Tiao
Tu es bon. Tu es vraiment un faucon. analyse pertinente
7. Le 30 janvier 2013 à 13:25, par SOMMET En réponse à : Déclaration de politique générale du Premier ministre Luc Adolphe Tiao
Bla-bla-bla !
Rien de nouveau sous le
soleil.
Tout est mieux dans
le meilleur des Ranchs de
Lucky Luc !!
Vive le Burkina émergent à l’horizon 2015 !
8. Le 30 janvier 2013 à 14:00, par Albert En réponse à : Déclaration de politique générale du Premier ministre Luc Adolphe Tiao
ok de belles intentions contenues dans un lot de projets sans interconnexion et sans un fil conducteur exactement comme le programme du president lui-meme. Des questions au PM :
1- a la fin de toutes actions, combien de Burkinabe auront acces a l’eau potable, a la sante, a l’electricite, au logement, au service bancaire, a leducation ? combien et au bout de combien de temps ?
2- pour un Burkina emergent le PM envisage-t-il la creation d’une classe moyenne capable de consommer donc de faire tourner l’economie ? comment va-t-il s’y prendre ?
3-En terme de gouvernance, le PM envisage-t-il de donner plus d’espace de liberte au citoyen et faire respecter les lois concommitament et comment il compte s’y prendre ?
En conclusion, je ne vois pas comment on pourra apprecier le PM a la fin de son action s’il enonce lui-meme des choses difficiles a evaluer a terme. Il faut parler au peuple de facon claire et limpide pour le bien de la nation.
9. Le 30 janvier 2013 à 14:51, par Guestaoré En réponse à : Déclaration de politique générale du Premier ministre Luc Adolphe Tiao
Que retenir comme annonce majeure ?réforme pertinente ?
J’ai surtout vu un rappel de ce qui a été déjà fait !certes, il faut partir de l’existant pour envisager les nouveaux chantiers, mais il ne faut pas qu’une telle déclaration qui consiste pour le PM à nous dire ce qu’il va faire tire vers une déclaration sur la situation de la nation. On aurait préféré un agenda bcp plus claire avec des termes précis ;telle chose se fera dans tel trimestre, semestre ! Avec un lot de généralités pareilles,il est bien difficile d’évaluer les performances à la fin.
10. Le 30 janvier 2013 à 16:09, par Anbga En réponse à : Déclaration de politique générale du Premier ministre Luc Adolphe Tiao
"Pour plus d’équité, le Gouvernement s’engage à concrétiser d’ici 2015, l’assurance maladie et la généralisation des mutuelles de santé."
Le plus grand defi du Gouvernement
Que tout le monde le met sur des pancards, des posters, des radio pub, ect.
Tout le Burkina Faso attend !
11. Le 30 janvier 2013 à 16:13, par Said En réponse à : Déclaration de politique générale du Premier ministre Luc Adolphe Tiao
Je voulais demander au pm s il pouvait creer un centre de suivis de nos infrastructures routières je prend un exemple sur la route ouaga _kongoussi .
12. Le 30 janvier 2013 à 16:14 En réponse à : Déclaration de politique générale du Premier ministre Luc Adolphe Tiao
Aidez moi car je ne sais pa si je suis perdu ou pas. de la première ligne jusqà la dernière aucune passage sur l,augmentation des miettes.qu,en est il exactema ?
13. Le 30 janvier 2013 à 16:17 En réponse à : Déclaration de politique générale du Premier ministre Luc Adolphe Tiao
et l’augmentation des salaires ? oubien à qel occasion il faut attendre cela car c,est très important ce volet
14. Le 30 janvier 2013 à 16:19, par somketa En réponse à : Déclaration de politique générale du Premier ministre Luc Adolphe Tiao
cest tres bo et ca nous fait revé deja !!! si vous travaillez veritablement a ce que cela se realise, vous verez qu’en 2015, nous meme on dira qu’on modifie l’article 37 pour que Blaise reste !!! NOUS vollons des gens qui travaillent vraiment.
Je vous encourage.en ce qui concerne la politique du logement, je souhaite qu’on ne lotisse mem plus ; que l’etat demande a gando de laisser pour elle la comca. des logements sociaux a la porté de la bourses du burkinabé,
aussi il faut que l’etat decourage les bailleurs en plafonnan le prix des loyers selon la grille salarial de l’etat.toute personne qui construit des maisons en location devrait les confier au ministere de l’habitat qui se charge de les mettre en location et le bailleur ira recuperer son loyer au sein de la cellule du ministere de l’habitat qui s’en ocupera. que le prix des parcelles soi fonction du mettre carré , des prix publié o vu et connu de tous ;wi !!!!
15. Le 30 janvier 2013 à 16:25, par pinto En réponse à : Déclaration de politique générale du Premier ministre Luc Adolphe Tiao
une chose est d’avoir un programme une autre est de se donner les moyens de l’executer.les secteur éducatif a bésion d’un seul plan qui tiendra compte du primaire et du post primaire qui à mon avis reste le maillon faible de notre système éducatif.
16. Le 30 janvier 2013 à 16:42, par Uncitoyen En réponse à : Déclaration de politique générale du Premier ministre Luc Adolphe Tiao
Le premier ministre a deux ans pour mettre en oeuvre tout ce qu’il a dit dans son discours.ESt ce que cela est possible ? DE toute les façons, en 2015 le burkina faso sera émergent à travers un décret qui sera pris lors du dernier en conseil des ministres du dernier mandat du Président du Faso.
Le 31 janvier 2013 à 17:53, par un citoyen En réponse à : Déclaration de politique générale du Premier ministre Luc Adolphe Tiao
"Uncitoyen", votre analyse est juste mais il faut l’éclaircir davantage.
Moi je dirais plutôt qu’une politique de gouvernance ne se cale pas SEULEMENT A SON MANDAT. ça doit être une VISION. Donc ceux qui vont venir après DEVRONT POURSUIVRE.
Ce qui se passe est TOUT SAUF des programmes de développement.
TOUTES LES INVENTIONS DE CE MONDE ONT TOUJOURS ÉTÉ PARACHEVÉES PAR LES ASSOCIES OU DISCIPLES DES GÉNITEURS DE L’INVENTION. C’est ça des projets de développement.
"Uncitoyen", c’est un autre citoyen qui vous a répondu. Merci.
17. Le 31 janvier 2013 à 11:28, par ATOMBE En réponse à : Déclaration de politique générale du Premier ministre Luc Adolphe Tiao
Dommage, on sent un discours baclé. Dire que le transport constitue un facteur de développement pour un pays enclavé et omettre de parler du Chemin de Fer est inadmissible. J’oubli, il n’y a pas de dille comme pour les routes qu’on fait et refait.