Autant le dire… Désignation des maires à Bobo, la tension est redescendueTous les zélateurs et autres excités et exagérément ambitieux qui voudraient être maires de commune ou d’arrondissement à Bobo-Dioulasso devront en principe attendre encore longtemps. Car le conseil des ministres en sa séance du mercredi 16 janvier a fixé la date de reprise des élections dans certains bureaux de vote au 17 février. C’est dire probablement jusqu’en mars pour la mise en place des bureaux des conseils municipaux à Bobo. En tout cas là où il faut reprendre. Du coup, la tension est redescendue. Mais, apparemment chacun garde ses positions. Néanmoins, la période pourrait être mise à profit par les partis à la conquête de présidence de conseil municipal pour discipliner un tout petit peu leurs militants et les appeler à la raison. Car, il y aura beaucoup d’appelés mais peu d’élus. Dans la mesure où tout le monde ne peut pas être élu maire. Alors qu’il va falloir faire un choix. C’est en cela qu’il faut en appeler à la responsabilité des conseillers municipaux, prétendant à des postes de maires. Etre maire n’est pas une sinécure. On peut bien servir sa communauté sans en être un. On peut être plus utile et suffisamment « rentable » à ses concitoyens sans passer par une mairie d’arrondissement ou de commune. Aussi, quand on constate l’engouement et l’acharnement avec lesquels certains se battent, on a tout de suite l’impression qu’il y a à « manger » dans cette histoire. Aussi, le gouvernement et/ou encore l’Assemblée nationale doivent initier en partenariat avec les partis politiques des critères clairement définis pour accéder à un tel niveau de responsabilité. Parce que, une fois de plus, n’importe qui ne peut être porté à la tête d’une commune ou d’un arrondissement. Parmi ces mesures, il faut mettre fin aux opérations de lotissements par les maires. Ensuite les soumettre à un contrôle rigoureux dans la gestion des affaires communales. Pourquoi d’ailleurs ne pas exiger aussi un niveau d’instruction minimum ? Dans tous les cas, nous l’avons déjà dit dans les mêmes colonnes ou dans d’autres occasions. Le parti politique qui s’hasardera à porter à la tête d’une commune un maire approximatif récoltera avant la fin de son mandat les résultats de son erreur. Car, si des prétendants ont réussi par des manières pas toujours démocratiques à mettre de côté d’autres prétendants plus sérieux qu’eux, c’est qu’on a laissé faire. Mais les vrais prétendants et qui en sont capables ne sont pas prêts de se laisser conter. Naturellement, ils iront partout où ils pourront pour sabler sérieusement le couscous des gagnants. Le combat n’est donc pas gagné. Ce qui reste est plus difficile. Après donc avoir gagné la mairie, il faudra la gérer et apporter le développement tant attendu par les populations. Quand on voit que certains de ceux qui veulent ou qui ont déjà remporté des présidences de conseils municipaux ne savent même pas ce que veut dire le mot décentralisation encore moins un programme de développement, il faut craindre que le développement tant attendu ne soit remis à plus tard. Alors que la décentralisation suppose le développement à la base. Donc des hommes et des femmes capables d’insuffler cette dynamique indispensable au développement. Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) et à travers lui, le président Blaise Compaoré qui a un programme politique de développement en exécution ne doit pas compromettre ce développement tant voulu par le peuple. Et pour lequel il a porté son choix sur Blaise Compaoré en novembre 2010. Le choix est donc clair si véritablement on voit l’émergence qu’on chante fièrement à chaque côté de rue. Dabaoué Audrianne KANI L’Express du Faso Vos réactions (1) |