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Rapport du REN-LAC sur les marchés publics au Burkina Faso : Beaucoup de présomptions de corruption

mardi 18 décembre 2012.

 

Dans le cadre de la 7è édition des Journées nationales du refus de la corruption, le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) a lancé, le mercredi 12 décembre 2012 à Ouagadougou, le rapport d’études sur les présomptions de corruption dans les marchés publics.

Le phénomène de la corruption a investi tous les secteurs d’activités mettant en cause plusieurs acteurs. Les marchés publics n’étant pas épargnés du fléau, le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC), en collaboration avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), a mené une étude sur « les présomptions de corruption dans le secteur des marchés publics » dont le lancement du rapport a eu lieu le mercredi 12 décembre 2012. Le secrétaire exécutif adjoint du REN-LAC, Dr Claude Wetta, a indiqué qu’il était important pour sa structure d’élaborer l’étude, dans la mesure où les marchés constituent un enjeu majeur dans le processus de développement économique du pays, mais aussi se comptent en des centaines de milliards.

« Lorsqu’il y a de la corruption dans ce secteur, ça veut dire que c’est beaucoup d’argent qui est distrait.
De ce fait, il y a lieu de veiller à sécuriser les deniers publics tout au long du processus de gestion des marchés publics », a affirmé Dr Claude Wetta. Selon Dr Wetta, le document comporte une centaine de pages et est composé de cinq parties. La première est consacrée à la présentation des structures en charge de la gestion des marchés publics, la deuxième, à la délimitation des contours de la corruption dans le secteur, au regard des infractions (trafic d’influence, conflit d’intérêt, ingérence dans les affaires de commerce et la pratique de faux en écriture).

La troisième partie fait une étude des différentes formes de corruption en rapport avec les étapes de la procédure et la quatrième partie constitue une esquisse de théorie générale de la corruption dans les marchés publics. Quant à la dernière, elle propose une série de recommandations dont la mise en œuvre va pouvoir contribuer à limiter les effets vicieux du fléau. Il s’agit, entre autres, d’une application stricte du dispositif législatif et réglementaire en vigueur, mais aussi de l’élaboration d’un code d’éthique et de déontologie à l’intention des acteurs.

Joseph HARO

Sidwaya



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