Fédération burkinabè de football : Pas d’adversaire pour DiakitéC’est ce samedi 18 décembre qu’aura lieu au Centre technique national, sis à Ouga 2000, à partir de 9 heures, le renouvellement du bureau exécutif de la Fédération burkinabè de football. Comme on s’y attendait, Seydou Diakité a révélé ses intentions de briguer la présidence de la FBF. Il est le seul candidat en lice à ce poste et tout porte à croire qu’il fera le plein des voix. C’est le lundi 13 décembre dernier que Diakité a fait parvenir sa candidature au secrétariat de la ligue de football du Centre. Elle a été présentée par l’ASFA-Y, son club d’origine, dont il a été, à un moment donné, président du Conseil d’administration. En même temps que lui, la plupart des membres du bureau exécutif du bureau sortant ont déposé leurs candidatures pour différents postes. Le fait notable, c’est que Salif Kaboré, qui était jusque-là conseiller, brigue le poste de 1er vice-président. Celui qui l’occupait, c’est Me benoît Sawadogo. Hier jeudi 16 décembre 2004, nous avons approché le président sortant pour savoir ce qui l’a poussé à rebelotter. Selon lui, la tâche de président de la Fédération burkinabè de football n’est certes pas aisée, mais elle est exaltante et passionnante. Ses collaborateurs et lui ont commencé un certain nombre de choses, qui ne sont pas encore arrivées à terme. C’est pourquoi, il est important pour eux de solliciter un mandat de quatre ans pour pouvoir mener à bien les grands chantiers qu’ils ont déjà entrepris. Parlant de ce qu’il a fait, en deux ans, après la démission de l’équipe du colonel Honoré Nabéré Traoré, Diakité a dit que les satisfactions ont été nombreuses malgré quelques déceptions. Il a cité entres autres l’organisation de la CAN junior 2003 au Burkina, la 4e place de l’équipe à cette compétition avec à la clef la qualification pour la coupe du monde junior aux Emirats arabes unis et la qualification des seniors à la CAN 2004. Ensuite, il y a les infrastructures sportives telles que le Centre technique national qui abrite le futur siège de la FBF et un terrain de football d’une superficie de 35 hectares. D’autres projets, a-t-il souligné, sont en cours et avec la mise en place de la Direction technique nationale et la ligue nationale de football, cela leur permettra de mobiliser des ressources pour un développement harmonieux de notre football. L’autre satisfaction qu’il tire à la fin de son mandat, c’est d’avoir réussi à mettre en place un championnat de D2 qui regroupe 24 équipes et un championnat au niveau des petites catégories. « Je n’ai pas une planche à billets » Pour le mandat de quatre ans qu’il brigue, il promet de s’entourer d’une équipe compétente qui ne travaillera que pour l’intérêt du football burkinabè. Il attend de la part de ceux qui seront élus un plus et depuis une semaine, il est en concertation avec les clubs pour qu’on n’envoie pas n’importe qui à la Fédération. Selon lui, le plus souvent, les gens sont à la recherche d’une carte de visite. Le président sortant attend d’être réélu pour présenter son programme, qui se veut volontaire et qui aura besoin de beaucoup de ressources tant sur le plan humain que financier pour faire aboutir les grands axes. Pour ce championnat 2004-2005, qui a débuté le 11 décembre dernier avec 14 clubs, il a laissé entendre qu’il coûte à peu près 182 millions de FCFA par an ; le championnat de D2 avec 24 équipes, 80 millions de FCFA, le championnat des petites catégories, 30 millions de FCFA et le championnat féminin, 27 millions de FCFA. C’est autant de choses, a-t-il indiqué, qui nécessitent des ressources et ils ont désormais un immeuble R+2 qui demande à être entretenu. En outre, il y a les charges d’électricité, de facture d’eau et d’entretien. A la question de savoir si c’est parce qu’il a les reins solides qu’il n’y a aucun candidat pour l’affronter, il a déclaré qu’il n’a jamais empêché quelqu’un d’être candidat. Selon lui, les clubs ont estimé qu’il ne faut pas se bagarrer autour d’une présidence qui va durer quatre ans si les choses vont dans le bon sens. Diakité a affirmé qu’on ne peut pas diriger le football aujourd’hui, si on ne peut pas dégager un minimum. Maintenant, si on pense qu’il a les reins solides, il n’aimerait pas s’étendre sur ces détails parce qu’il est salarié dans une entreprise et il n’a pas une planche à billets. Justin Daboné La liste des candidats – Seydou Diakité : poste de président (ASFA-Y)
L’Observateur Paalga |