Editorial de Sidwaya : L’UMP, le mauvais exemple venu de l’Hexagone !L’Union pour un mouvement populaire (UMP), traverse une crise sans précédent de son histoire. Le parti politique français de droite et du centre créé sous Jacques Chirac en 2002, est au bord de l’implosion. Du coup, ce principal parti d’opposition au gouvernement actuel qui compte, à la date du 18 novembre 2012, 324 945 adhérents à jour de leurs cotisations devra gérer la colère de ceux qui avaient misé sur François Fillon. Même si celui-ci a reconnu bon gré, mal gré, sa défaite, la crise est visible à l’UMP. L’élection de Copé s’est faite dans la douleur, les insultes et la critique. Et rien ne montre que les “Fillonistes” déçus accepteront courber l’échine et obtempérer aux ordres de Copé. On a appris que des irrégularités ont été constatées. Chaque camp accuse l’autre d’avoir triché. A Nice, dans l’Oise, dans les Bouches-du-Rhône, la Haute-Garonne et à Paris, on crie à la fraude. Le candidat malheureux reconnaÎt qu’il y a risque d’implosion à l’UMP. « La fracture que traverse notre camp politique est désormais manifeste », a lâché François Fillon. L’ancien Premier ministre avait proclamé sa victoire avec 224 voix d’avance avant, finalement, de reconnaître sa défaite. Appelé à jouer le pompier de service, Alain Juppé ne s’illusionne pas trop sur ses chances de réussite. Il prévient d’ailleurs : « Si nous n’arrivons pas à rétablir la paix, la sérénité au sein du mouvement, nous risquons d’aller vers l’éclatement de l’UMP ». La crise va laisser des cicatrices et déjà c’est le Front national (FN) qui se réjouit de la situation. Depuis le déclenchement de cette crise, le Front national et l’Union des démocrates et indépendants (UDI) du centriste Jean-Louis Borloo affirment enregistrer de nombreux ralliements de sympathisants ou d’adhérents UMP. « Depuis deux ou trois jours, on a doublé ou triplé le nombre d’adhésions. », a déclaré vendredi dernier, Marine Le Pen, la responsable du FN. Le FN affirme recueillir en temps « normal » environ 150 adhésions par jour. Grâce à la crise Fillon-Copé, il en aurait reçu environ 400 lundi, plus 600 mercredi. L’examen clinique de la crise de l’UMP, revèle que le ver est dans le fruit. Le médiateur, Alain Juppé reconnait n’avoir que« très peu de chances » de mener à bien cette conciliation, qu’il voudrait conduire dans les deux semaines à venir. L’ancien président français, Nicolas Sarkozy soutient les efforts du médiateur même s’il est, lui aussi, conscient de la difficulté de la tâche. En effet, Jean-François Copé ne jure que par la commission des recours de l’UMP, au nom du respect des statuts du parti. Alain Juppé ne doit jouer à ses yeux qu’un rôle de superviseur. Les partisans de François Fillon, eux, ont suspendu dimanche leur participation aux travaux de la Commission des recours de l’UMP, instance suprême du parti, au motif que la composition de celle-ci ferait la part belle aux Copéistes. « La démarche d’Alain Juppé est la seule que nous reconnaissons », a ainsi déclaré Eric Ciotti, directeur de campagne de François Fillon. En cas d’éclatement de l’UMP, les analystes prédisent une victoire du Front national aux élections municipales de 2014. Jean-Louis Borloo a déjà appelé, dimanche à la création d’une « coalition du centre droit et de la droite républicaine », placée, bien évidemment, sous « le leadership de l’UDI ». « Quand la compétition est farouche entre deux rivaux, le gagnant est celui qui a le plus grand contrôle de ses émotions », nous enseigne l’écrivain indien, Ardashir Vakil. On ne sait pas qui de Fillon ou de Copé a su maîtriser ses émotions et ses pulsions dans cette rude compétition. Chacun ayant décroché ses flèches contre l’autre, rendant ainsi l’UMP mal en point. Fillon et Copé sauront-ils sauver les meubles. Auront-ils la sagesse de sauver le bateau de l’UMP dans cet océan agité ? 2014 est encore loin et tout est encore possible à l’UMP. Le naufrage peut être évité. Tout dépend de la volonté des deux leaders et de leurs partisans. François Fillon et Jean-François Copé doivent simplement méditer sur cette pensée de Yvan Audouard : « Savoir se retirer à temps indique déjà une grande clairvoyance, mais conserver l’estime de ses amis et de ses rivaux quand on est plus au pouvoir, c’est à ce signe qu’on reconnaît les gens dignes de gérer votre destin ». Ce n’est pas en accédant au perchoir de l’UMP de cette façon que les deux prétendants auront l’estime de leurs amis et de leurs rivaux. Tant qu’il n’y aura pas de consensus sur celui qui portera le chapeau de l’UMP, l’implosion de l’UMP tant rédoutée reste juste une question de temps. Elle surviendra et de la façon la plus douloureuse. A chacun des prétendants de faire le choix entre le sauvetage et la cassure de l’UMP. Le médiateur Jupé ayant jeté l’éponge, la réconciliation des deux camps semble désormais mission impossible. En cette période de campagne électorale, et suivant de prêt les soubresauts électoraux chez nos "ancêtres les Gaullois", les Burkinabè, parfois champions dans l’imitation comme leurs autres frères du continent noir, doivent savoir qu’au moins, pour une fois, ce qui se passe en France n’est pas un modèle. Par Rabankhi Abou-Bâkr Zida (rabankhi@yahoo.fr) Sidwaya |
Vos commentaires
1. Le 27 novembre 2012 à 09:51, par Ralataaba En réponse à : Editorial de Sidwaya : L’UMP, le mauvais exemple venu de l’Hexagone !
Ah ! les blancs aussi. Je ne savais qu’ils pouvaient aller à l’école de la démocratie bananière. Eux aussi truquent les élections, volent les urnes et s’auto-proclament "Président" comme mon cousin Bagnon ou mon oncle Etienne.
Il faut que Ban-ki Moon dépêche rapidement Choi et la ONUCI et F. Hollande les forces LICORNE.
Allez bombardez le truqueur d’élections et bunkerisez-le.
Le 27 novembre 2012 à 17:23 En réponse à : Editorial de Sidwaya : L’UMP, le mauvais exemple venu de l’Hexagone !
Piffff tu oublies que c’est une élection interne a un parti et elle n’engage en rien la France.De toute façon dans tous les pays du monde il y a des trucages mais comme ils sont un peu civilisés que nous les Africains,ils ne se découpent a la hache et a la machette et c’est toute la différence
2. Le 27 novembre 2012 à 11:48, par sidnaba En réponse à : Editorial de Sidwaya : L’UMP, le mauvais exemple venu de l’Hexagone !
que je sache, le nombre d voix séparant les deux prétendants a évolué à 900 ! c’est de la démocratie interne tout de même.
3. Le 27 novembre 2012 à 14:45, par Mitibkeita En réponse à : Editorial de Sidwaya : L’UMP, le mauvais exemple venu de l’Hexagone !
Blaise, au secours !!!! Blaise au secours, l’UMP cherche un médiateur !!! Jupé a échoué, Hollande ne fera rien pour pouvoir gagner en 2017 ; alors, va leur séparer cette bagarre et n’oublie d’y élire domicile !!!!
SOS, l’UMP cherche un médiateur honoris causa !!!