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3e bourse de la banane : L’état actuel des fleurs présage une bonne campagne

mercredi 7 novembre 2012.

 

Jadis exportée des pays côtiers, la banane est de plus en plus produite au Burkina. La culture de cette filière gagne aussi en professionnalisme puisque les producteurs se sont davantage spécialisés grâce à l’aide canadienne. Le 06 novembre à Ouagadougou, les acteurs se sont regroupés pour dresser le bilan de la campagne et proposer des perspectives à la tribune de la « Bourse de la Banane », rendez-vous annuel des producteurs de la banane créé depuis 2010. Avant la fin des travaux, les promoteurs peuvent d’emblée se satisfaire ne serait-ce que sur la base des chiffres : 50 571 tonnes produites pour une valeur financière de plus de 6,2 milliards de FCFA.

Selon le bilan de la campagne bananière de 2011, « on dénombrait 715 producteurs qui exploitent 1 104 hectares » a affirmé, le directeur de l’agriculture du Kadiogo, Pierre Pascal TIENDREBEOGO. Ces agriculteurs spécialisés dans la production de la banane, avaient produit pour la même période, « 50 571 tonnes pour des retombées financières de plus de 6,2 milliards de FCFA » a-t-il poursuivi.

Des chiffres sans nul doute encourageant d’autant plus que les contraintes auxquelles sont confrontés les agriculteurs sont multiformes : en aval de la production, le manque d’eau et d’intrants handicapent les producteurs. En amont, il est surtout question du mûrissement du produit et de sa distribution.

C’est tout le sens de la Bourse de la Banane, qui est un rendez-vous des producteurs, décideurs et techniciens pour pallier ces difficultés. Pour Pierre Pascal TIENDREBEOGO, « la région du Centre regroupe au niveau du maillon mûrissement, environ 60 % des mûrisseries pour un volume de plus de 11 500 tonnes de bananes traitées en 2011 ».

Pour cette campagne 2012, il est un peu tôt de déterminer avec exactitude le tonnage produit. C’est pourquoi, le président du conseil d’administration de la Bourse de la banane, Abel BAGRE, invite les producteurs à plus « de professionnalisme dans le comptage des fleurs afin d’estimer les quantités de leurs futures récoltes ». Ces approximations sont nécessaires pour les producteurs dans la proposition de leurs récoltes aux mûrisseries et surtout dans les prochaines négociations de crédit bancaire pour l’achat des intrants.

La Bourse de la banane est une tribune des producteurs qui vise à prévoir la quantité de leurs récoltes et leurs besoins en intrants agricole. Elle leur permet aussi de découvrir les intentions d’achat de bananes des mûrisseries, les offres de vente d’intrants des fournisseurs et celles des crédits bancaires.

La première édition de la Bourse de la banane s’est tenue en 2010 à Bobo-Dioulasso et la deuxième en 2011 à Dédougou.

Dramane GUENE et Jules César KABORE (stagiaire)

RTB