Actu vert ! Les financements en faveur de la protection de la biodiversité seront doublés d’ici à 2015La 11e conférence des Nations unies sur la biodiversité (COP 11) a pris fin à Hyderabad, en Inde, le 20 octobre dernier par un compromis par lequel les financements en faveur de la protection de la biodiversité seront doublés d’ici à 2015. Au terme d’intenses tractations qui ont emmené délégués et ministres jusque très loin dans la nuit indienne, un accord a finalement été adopté à Hyderabad pour doubler l’aide financière aux pays en développement d’ici à 2015 en matière de biodiversité. Ces aides financières visent à permettre d’atteindre une série d’objectifs internationaux pour 2020 adoptés à Nagoya, comme la multiplication des aires protégées sur terre et en mer, la lutte contre la surpêche ou la restauration d’au moins 15% des écosystèmes dégradés. Cette décision représente une avancée inédite depuis l’adoption de la Convention sur la biodiversité à Rio en 1992. Surexploitation des ressources, déforestation, pollution, changement climatique : le taux d’extinction des espèces végétales et animales est jusqu’à 1 000 fois plus élevé que ce qui était connu jusqu’ici, selon les scientifiques. Près d’un tiers des espèces est aujourd’hui menacé d’extinction, a rappelé cette semaine l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) en publiant sa nouvelle "Liste rouge" des espèces en danger. Tout en adoptant des objectifs ambitieux pour 2020, la conférence de Nagoya avait toutefois buté sur la question des financements. Toutefois, le document final adopté à Hyderabad ne cite aucun chiffre censé représenter la base de départ au "doublement" annoncé. Là est la principale faiblesse du compromis. Quoi qu’il en soit, Hyderabad n’a pas brisé l’élan politique de Nagoya, et c’est ce que chacun veut retenir. Raphaël KAFANDO Sidwaya |