Autant le dire… : Le secteur 21 ne peut être un « no man’s land »Le secteur 21 de la ville de Bobo-Dioulasso est en train de devenir un no man’s land. Autrement dit, ce territoire qui n’appartient à personne et où finalement tout le monde vient faire du n’importe quoi et s’en aller. Sans se soucier des préoccupations réelles des populations qui y vivent. Cela peut bien être une fausse caricature, mais en réalité la situation actuelle dans ce secteur préoccupe à plus d’un titre. Cela est tout aussi normal, car ce qui est interdit ne doit pas se faire. Mais, les populations devaient-elles incendier les engins des agents ? Puisque finalement, cela revient à se rendre justice. N’y avait-il pas d’autres moyens de se faire entendre ? Puis survient cette affaire de kiosque. Un problème banal comme tant d’autres qu’on voit tous les jours en ville. Deux individus ne s’accordent pas sur la position d’un kiosque. Ils se traînent à la police nationale. On les convoque pour mieux les entendre. La population se soulève, se rend à la police et demande bruyamment la libération de gens qui n’étaient en aucun cas en garde en vue. Encore moins en taule. C’est à ne rien comprendre. Mais, en réalité, comme le dit l’adage, « quand la hernie est suffisamment développée, on ne peut plus la cacher ». Si elle ne démange pas, elle gronde et met souvent mal à l’aise celui qui la porte. Mais, à quel prix ? Les élections couplées (législatives et municipales) sont pour bientôt. Et comme on le sait, chacun des deux prétendants voudrait bien montrer qu’il est le leader dans le secteur. Ce qui, une fois de plus est normal et logique. Mais, en réalité, qu’est-ce qui doit guider les ambitions des uns et des autres ? C’est là que se trouve toute la question. Quelles sont les préoccupations légitimes des populations du secteur 21 ? Loti par Célestin Koussoubé, le secteur ne dispose pas encore de caniveaux. Quand il pleut, des habitants ont les pieds dans l’eau. La responsabilité incombe aux deux, ancien comme actuel, maires qui se haïssent cordialement. S’il y a des problèmes de lotissement dans le secteur, l’un est aussi responsable que l’autre. Dans quel état Koussoubé a-t-il laissé le secteur après avoir été maire de Konsa ? Feu Basile Pitroïpa n’était-il pas maire par procuration de l’arrondissement quand il était, lui Koussoubé, maire de la commune ? Qu’est-ce que Karim Barro a-t-il fait pour résoudre ces questions pendantes en plus de son propre rôle pour soulager les populations ? Le secteur 21 ne peut donc être livré à la merci d’hommes politiques en mal de reconnaissance. Aussi, il revient aux populations, dans la lucidité de savoir ce qu’elles cherchent, ce qu’elles veulent et ce qu’elles entendent faire dans leur secteur. Dans la paix, la concorde et le respect de l’autre. S’ils se fient aux apparences politiciennes, le voisinage pourrait bien prendre un sérieux coup. Dabaoué Audrianne KANI L’Express du Faso |
Vos commentaires
1. Le 7 juin 2012 à 09:56, par Yamtom En réponse à : Autant le dire… : Le secteur 21 ne peut être un « no man’s land »
Tout cela ne fait pas desordre ?
Chacun se donne le droit de faire comme il veut dans cette ville.
A mon avis ni l’un ni l’autre n’avait le droit de faire ce qu’il a fait.
Le fait de lui accorder la place (relève pour ma part de l’hospitalité comme on sait le faire et le vivre à Bobo)
Cependant le fait de prendre de l’argent pour cela montre jusqu’où nous avons perdu le sens de cette hospitalité
Le fait que dame Gertrude ne paie pas, c’est le non respect de la parole donnée.
Mais dans tout cela l’espace est public et pire c’est la voie publique et si je ne me trompe c’est pas un endroit approprié pour un kiosque.
Tout cela arrive parceque la loi et le respect des regles ne semblent plus les memes pour tous.
La citoyennete se perd dans la cité, alors que faire ?
2. Le 7 juin 2012 à 11:55, par coul En réponse à : Autant le dire… : Le secteur 21 ne peut être un « no man’s land »
article nul, ce journaliste mélange tout.Il s’attarde sur une digression pour expliquer les contestations dans ce quartier.
A ce que je sache, ce ne sont pas les partisans du CDP et ceux de l’ADF/RDA qui s’affrontent ! Ce n’est qu’une partie de la population, se sentant frustrée, qui se livre justice.
Quels supposés dangereux liens fait ce journaliste entre "brûler un véhicule dans une zone lotie et contestée - une gérante de kiosque et ses voisins - lutte politique entre CDP et ADF/RDA" ?
un peu de sérieux dans le métier et surtout sachez que vos lecteurs ne sont pas aussi médiocres que vous dans le dissernement
halte à la censure !!!!!!!!!!!!!!