Florence Gamito : Elle était en queue de classe
De passage à Ouagadougou, Florence Gamito n’a pas résisté à la tentation de participer au marathon Ouaga-Laye. Comme les autres concurrentes, elle était pleine d’espoir mais l’épreuve fut difficile pour elle. La préparatrice en pharmacie à Amboise en France est arrivée fourbue à Laye après plus de cinq heures et termine ainsi à la dernière place. Mais sa satisfaction est d’avoir rallié la localité.
Le Ouaga-Laye, qui était à sa quatrième édition le 26 mai 2012, a enregistré la participation d’une quinzaine de femmes. Si la plupart des hommes ont rallié la localité en 2 h et des poussières, il n’en fut pas de même chez elles. La première dame à pointer à Laye était Mariam Ouédraogo avec un chrono de 4 h 33’07’’. Une performance qui n’est pas du tout fameuse quand on sait que lors du dernier marathon de Paris couru le 15 avril 2012, l’éthiopienne Beyenne Tirfi (39e au classement et première chez les dames) a fait 2 h 21’40’’. Un temps que même le vainqueur de Ouaga-Laye, le Marocain Lablaq Khalid (2 h 26’ 30’’) n’a pu réaliser.
Revenons à notre compétition pour dire qu’au moment où des hommes s’échinaient pour passer tour à tour la ligne d’arrivée, les dames se faisaient toujours attendre. L’heure étant avancée, le jury a finalement décidé d’arrêter le classement. C’est aux environs de 13 heures que Florence Gamito a rallié Laye. La déception se lisait un peu sur son visage mais selon elle, elle a quand même pu relever le défi qui était de terminer la course.
A 52 ans, elle était à son dixième marathon et elle court depuis l’âge de 30 ans. En France, Florence a participé, entre autres, au marathon de la Rochelle et du Médoc où les participants étaient tous déguisés.
Pour le marathon Ouaga-Laye, c’est grâce à sa fille qu’elle est venue rendre visite qu’elle a su qu’on organisait la quatrième édition. En tant que marathonienne, elle ne pouvait pas ne pas y participer bien qu’elle ne soit pas préparée. Pendant le trajet, un motard a proposé de la prendre mais elle a refusé parce qu’elle tenait à rentrer à Laye. « Je suis contente d’aller jusqu’au bout et j’ai pris du plaisir à admirer le paysage. Je remercie votre journal qui m’a permis de découvrir cette compétition et son initiative est à saluer », a-t-elle dit. C’est dans la soirée que Florence a regagné la France avec un merveilleux souvenir : le dossard 048.
Justin Daboné
L’Observateur Paalga
Vos commentaires
1. Le 31 mai 2012 à 12:09, par Supporter En réponse à : Florence Gamito : Elle était en queue de classe
Bravo à elle pour son esprit sportif. Bravo à tous ceux qui ont pris part à ce marathon et qui sont allés au bout de leur propre défi : 1 km pour certains, 5 km et plus pour d’autres,la ligne d’arrivée enfin pour d’autres encore !!! C’est cela la valeur du sport.