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M. Ould Taya "n’a jamais reçu l’opposant burkinabè Herman Yaméogo"

vendredi 22 octobre 2004.

 

Le président mauritanien Maaouiya Ould Taya n’a jamais rencontré l’opposant burkinabè Herman Yaméogo, accusé par le pouvoir burkinabè d’avoir "livré" des informations sur lesquelles se base Nouakchott pour accuser le Burkina de déstabilisation, a déclaré mercredi le ministre mauritanien de la Communication.

"C’est un problème qui ne nous concerne pas mais nous pouvons affirmer que cet opposant (Herman Yaméogo) n’a jamais été en Mauritanie et n’a jamais été reçu par le président Ould Taya", a indiqué le ministre mauritanien de la Communication et porte-parole du gouvernement, Hamoud Ould Abdi, lors d’une conférence de presse.

"Il s’agit donc d’un problème interne au Burkina Faso et il ne concerne que ce pays", a ajouté M. Ould Abdi.

Le ministre burkinabè de la Sécurité, Djibrill Bassolé, avait affirmé en septembre dernier que son pays était victime d’une "machination" dont les auteurs "bénéficient du concours d’illustres Burkinabè", dont Me Hermann Yaméogo, "qui sillonnent certaines capitales pour vendre des informations sur de prétendus camps d’entraînements de putschistes étrangers" basés au Burkina.

Il avait en outre indiqué que Me Yaméogo avait effectué une visite à "Nouakchott où il avait été reçu le mercredi 22 septembre à la présidence".

"Je ne me suis pas rendu en Mauritanie", avait répondu Me Yaméogo, farouche opposant du président Blaise Compaoré.

Le 15 octobre, Maaouiya Ould Taya a accusé la Libye et le Burkina Faso d’être impliqués dans une série de tentatives de putsch contre son régime.

Le 26 août dernier, les autorités mauritaniennes avaient déjà dénoncé ces deux pays pour avoir soutenu les auteurs de la tentative présumée de putsch du 9 août.

La Libye et le Burkina Faso continuent à démentir vigoureusement ces accusations.

AFP