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PROBLEME DE GAZ AU BURKINA : Halte à la mafia !

mardi 17 janvier 2012.

 

Les autorités du ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat viennent d’élever le ton contre les revendeurs illégaux de bouteilles de gaz butane pleines ou vides. C’est une action salvatrice que de mettre de l’ordre dans ce capharnaüm. En effet, ces commerçants qui se soucient comme d’une guigne de la sécurité des consommateurs, constituent des dangers publics. Les bouteilles qu’ils revendent, ne répondent à aucune norme réglementaire (mal conservées, avec des fuites) sauf à un besoin de se faire rapidement de l’argent sur le dos des consommateurs. Aux termes du décret du 3 mai 2002 portant réglementation de la distribution des produits pétroliers et dérivés, « seuls les importateurs sont autorisés à importer des bouteilles de gaz butane ». Mais pendant longtemps, des commerçants sont entrés dans le système et y ont installé la chienlit.

Au-delà des problèmes de sécurité et de fiabilité des bouteilles, c’est un vrai business qui s’est développé sur le dos des acteurs reconnus par l’Etat. En effet, les consignes ne sont jamais remboursées aux consommateurs qui, par manque d’information, ont joué le jeu pendant longtemps. Pendant ce temps, ce sont les distributeurs agréés qui ont accusé un manque à gagner important et ont souffert de l’anarchie dans le secteur. Aujourd’hui, la crise a atteint un niveau record avec des trafics de tous genres sur les bouteilles et les prix. Sur ce dernier point, comment expliquer les surplus sur les bouteilles de gaz et quelle est leur destination finale ?

En plus donc des marges réglementaires dans le cadre de la subvention du gaz, certains vendeurs de gaz empochent des sommes indues. Ce n’est ni plus ni moins que de l’escroquerie. En réalité, c’est une pénurie fictive qui a été créée alors que la SONABHY n’a pas annoncé une rupture officielle de produits pétroliers ou gaziers. Alors, si le ministère en charge du Commerce décide de faire le ménage dans le secteur de la distribution du gaz, il faut qu’il aille jusqu’au bout. Les vendeurs de bouteilles de gaz à la sauvette doivent être traqués jusqu’à ce qu’ils restituent lesdites bouteilles à leurs distributeurs agréés.

Mieux, les contrôles que les services ont prévus doivent être faits sans complaisance. Il y va de la santé d’un secteur vital de l’économie et de l’approvisionnement des ménages en gaz. L’opération de salubrité publique ne doit pas être un coup d’épée dans l’eau. Depuis plusieurs mois, l’approvisionnement en gaz traverse une période de turbulences au Burkina Faso. Pour y mettre fin, les textes qui régissent le secteur doivent être respectés par tous, autorités administratives, distributeurs agrées, commerçants de tous genres, revendeurs, etc.

SIDZABDA

Le Pays



Vos commentaires

  • Le 17 janvier 2012 à 02:45 En réponse à : PROBLEME DE GAZ AU BURKINA : Halte à la mafia !

    C’est tout le système burkinabè qui est mafieux et donc le gaz ne peut pas constituer une exception,rien d’étonnant sauf si on est un vrai hypocrite

  • Le 17 janvier 2012 à 08:45 En réponse à : PROBLEME DE GAZ AU BURKINA : Halte à la mafia !

    Vraiment, moi je ne sais que dire. hier soir, j’ai parcouru près d’une dizaine de dépôts à la recherche du gaz, mais en vain ; Je suis obligé de me promener avec ma bouteille de gaz de sur ma moto ; je pense qu’il faut que le gouvernement prenne ce problème au sérieux. Qu’il se pense vraiment dessus pour trouver une solution à ce problème qui dure voila maintenant un an environ.