Forum de haut niveau de Ouaga : Ils sont là pour une meilleure prise en charge des questions d’eau et d’assainissement en AfriqueComme annoncé, Ouagadougou , à l’initiative du Centre africain pour l’eau potable et l’assainissement (CREPA), abrite depuis ce lundi, un forum de haut niveau. C’est le ministre burkinabè de l’Agriculture et de l’Hydraulique , Laurent Sédogo, qui a présidé, au nom du Premier ministre Luc Adolphe Tiao, la cérémonie, en présence de ses pairs africains et de nombreux autres acteurs du secteur de l’eau et de l’assainissement . Des différentes interventions à la cérémonie d’ouverture, l’on retient la nécessité d’agir pour améliorer les indicateurs du continent en matière d’accès à l’eau potable et à l’assainissement d’ici à 2015, date butoir pour l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD). Sur 54 Etats que compte le continent, plus d’une quarantaine de pays sont loin d’atteindre les OMD dans quatre ans. Malgré les efforts fournis ça et là. Et comme l’a si bien souligné le ministre Sédogo, « Si les tendances actuelles se poursuivent, il faudrait attendre 2076 pour que nos Etats atteignent les normes fixées par les Nations-Unies, c’est-à-dire réduire de moitié le nombre de personnes dans nos pays n’ayant pas encore accès aux services d’eau potable et d’assainissement. Ainsi, il s’agit pour les participants de formuler des engagements sur l’allocation des ressources nécessaires à la chaîne d’approvisionnement pour l’eau potable et l’assainissement pour tous en Afrique. De faire des recommandations sur la structuration des flux financiers afin d’intégrer les services d’assainissement dans les modèles économiques existants et de créer un environnement économique pour les fournisseurs de service. De définir une position commune de l’Afrique et de préparer un document sur les progrès des pays en ce qui concerne le prochain forum de haut niveau des Nations Unies en 2012. Et enfin, d’entériner la réforme institutionnelle envisagée par le CREPA pour une meilleure prise en charges des questions liées à l’eau potable et à l’assainissement sur le continent. Le représentant des partenaires techniques et financiers du secteur au Burkina, l’Ambassadeur Alain Holleville n’a pas lui aussi manqué l’occasion de souligner l’urgence d’agir pour inverser positivement les tendances actuelles en Afrique en matière d’accès à l’eau potable et à l’assainissement, insistant particulièrement sur les contraintes : faible priorité au niveau des politiques, faible niveau de déconcentration ou décentralisation des services d’eau et d’assainissement, absence de définition claire des rôles des acteurs et mauvais ciblage des financements. Pour cette grand-messe africaine de l’eau, l’ensemble des Etats du continent était convié. L’Afrique australe et l’Afrique du Nord sont également représentées. Grégoire B. BAZIE Lefaso.net |