Autant le dire… : L’opposition burkinabé, comme toujoursRestée fidèle à sa ligne depuis le début des travaux du Conseil consultatif sur les reformes politiques et institutionnelles, l’opposition burkinabé remet ça. « Nous pas participer », comme elle le clame. Parce que, les inquiétudes qu’elle avait évoquées en son temps demeurent. Morceaux choisis : « Le CCRP dans sa forme actuelle est illégale et inapproprié, et inutile quant au fond » ; « Rien dans les travaux du CCRP ne pourrait justifier de sa part un changement de position de l’opposition » ; « les partis politiques de l’opposition confirment, à toutes leurs structures dans les provinces et dans les régions, qu’elles doivent impérativement s’abstenir de participer aux rencontres régionales et aux assises nationales sur les conclusions du CCRP dont les conclusions des travaux sont nulles et de nul effet ». Un autre langage aurait surpris. C’est dire que l’opposition politique joue bien son rôle. Et il faut le lui reconnaître. Seulement, la question qui demeure également depuis son refus de prendre part aux travaux du CCRP, est celle de savoir les répercussions véritables que son refus peut avoir, maintenant et demain sur les conclusions finales du CCRP, après les assises régionales et nationales. On serait d’accord avec l’opposition si effectivement l’article 37 sur lequel elle se focalisait était un point consensuel. Aujourd’hui, il n’en est plus rien. Par la voix du président du CCRP, Bongnessan Arsène Yé, seuls les points consensuels seront retenus. Pourquoi l’opposition n’y va pas pour renforcer davantage la position de non-consensus sur l’article 37 et bien d’autres points pour que les choses soient effectivement comme elle le voudrait ? A l’analyse, on pourrait comprendre qu’elle joue beaucoup plus le jeu de la révision de l’article 37 qu’elle ne nous le fait comprendre. La politique de la chaise vide n’a jamais rien apporté. Même dans les démocraties les plus avancées, on conseille de participer. Quitte à dénoncer, à claquer la porte après quand ça ne va pas. C’est même une injure à l’égard de Maître Bénéwendé Sankara, chef de file de l’opposition et à ses camarades de leur enseigner cette vérité que les plus piètres en politique savent bien. L’expérience montre bien que depuis le processus démocratique dans notre pays, tous ceux qui ont abandonné le débat tel qu’il devrait se mener n’ont jamais pu changer son aboutissement. D’ailleurs, il y a des partis politiques de l’opposition dans le CCRP ; même si Sankara Bénéwendé ne les reconnaît pas, ils sont bel et bien de l’opposition. Car la loi portant statut de l’opposition au Burkina Faso dispose en son article 2 que : « Au titre de la présente loi, est considéré comme parti politique de l’opposition tout parti non membre de la majorité parlementaire. L’opposition politique est parlementaire quand elle est représentée à l’Assemblée nationale et extraparlementaire lorsqu’elle n’y est pas représentée ». Qui peut donc dénier à l’Union nationale pour la démocratie et le développement (UNDD) le statut d’opposition ? Dabaoué Audrianne KANI L’Express du Faso |
Vos commentaires
1. Le 29 septembre 2011 à 13:59 En réponse à : Autant le dire… : L’opposition burkinabé, comme toujours
N’oublies pas de passer à Kosyam prendre ton argent ou bien tu l’as déjà pris !!!