Rentrée gouvernementale : L’orage, le crachin ou la normalité ?
Débarqué fissa en avril 2011 pour des raisons de catharsis, Tertius Zongo et son gouvernement furent remplacés par Luc Adolphe Tiao (LAT) et le sien. Contraint par cette nouvelle donne inattendue, Blaise dut abandonner son scénario quasi pavlovien du “tout change pour que rien ne change” qui consistait à permuter les titulaires de maroquins pour donner l’illusion de remaniement. A ce sujet, l’équipe formée le 12 janvier 2011, soit trois mois après la présidentielle, avait achevé de convaincre une opinion très remontée que les vrais remaniements étaient impossibles au Faso. A peine installés, Luc et ses ministres devaient éteindre l’incendie qui se propageait à tout le Faso. En tout cas paré des atours du changement, le gouvernement de “combat” aura réussi à calmer cette crise à tiroirs. Nombreux sont les “nouveaux appelés de Kosyam” qui ont mis la main dans le cambouis, et, pour une des rares fois, les vacances d’été n’ont pas été formelles, tout juste quelques jours de farniente, encore que la plupart avaient le portable vissé à l’oreille au cas où... A tout seigneur, tout honneur : le début des cours, qui donne le tempo d’une bonne ou mauvaise rentrée des gouvernants, s’annonce. Sera-t-elle sans histoires en 2012 ? L’année 2011 fut pratiquement un gâchis, car, entre février et juin, le Burkina n’était pas loin d’être sur répondeur. Si on s’en tient aussi au modus vivendi entre les syndicats de l’enseignement et l’Etat, on devrait avoir une année scolaire rassérénée. Sur ce dossier, les dirigeants sont très attendus en 2012. Les démembrements du CCRP sont en tournées régionales. De quoi accoucheront les assises nationales, prévues en principe pour décembre 2011 ? Quel sera le sort définitif de l’article 37 ? Jusqu’à présent, Bongnessan Yé est parvenu à faire un presque sans-faute, malgré le péché originel qui lui collait à la peau, celui d’être un compagnon du chef de l’Etat. Le fera-t-il jusqu’à la fin ? Les Burkinabè trépignent d’impatience de voir résolues certaines équations constitutionnelles, d’autant que 2012 sera l’année des élections couplées (législatives et municipales). La CENI nouvelle a, à présent, sa première bataille : organiser des scrutins propres avec un fichier électoral sans reproche, des cartes électorales biométriques (?), et trouver le nerf de la guerre (on parle de près de 40 milliards de F CFA). Si ce chiffre est avéré, on voit déjà le grand argentier Noël Bembamba anxieux concernant les arbitrages du budget 2012. Tertius Zongo n’avait pu prononcer son Discours de politique générale (DPG), et LAT, qui devait livrer le sien pendant une session parlementaire extraordinaire en septembre, l’a reporté sine die. En attendant sa feuille de route officielle, sa vraie ère de nouveau Premier ministre commence, et les populations, blasées, ne peuvent plus se satisfaire d’un pilotage à vue. Le gouvernement devra choisir : l’orage, le crachin ou le retour définitif à la normalité. Par Zowenmanogo Dieudonné Zoungrana L’Observateur Paalga |
Vos commentaires
1. Le 7 septembre 2011 à 16:58, par Ice En réponse à : Rentrée gouvernementale : L’orage, le crachin ou la normalité ?
Rentrée ou pas nous attendons jusqu’ à la fin du mois d’octobre. on espère que la boulangerie est maintenant fermée. et qu’enfin un gouvernement tiendra parole qu burkina faso.
2. Le 7 septembre 2011 à 18:30, par La jeunesse avertie En réponse à : Rentrée gouvernementale : L’orage, le crachin ou la normalité ?
Eh ! etaient ils en vacance ? on s’en tape
3. Le 7 septembre 2011 à 22:23 En réponse à : Rentrée gouvernementale : L’orage, le crachin ou la normalité ?
Bonne rentrée gouvernementale ? Mr le journaliste quelle ministre a manqué de peu de prendre le sol ?