Tribune de la femme - Salimata Diabaté, artiste balafonniste et percussionniste : « Je n’ai jamais mis pied à l’école… »
C’est vraiment une femme pas comme les autres, cette jeune dame, d’ethnie Sambla de 28 ans. Polyvalente, elle manie avec maestria le djembé, le balafon, le doundoun, le bara et assaisonne tous ces instruments par sa douce voix. Par cette activité elle s’occupe de sa famille depuis la mort de son père. Rencontre. Je le faisais très rapidement afin de pouvoir le joindre au cabaret », a-t-elle confié. Le père a usé de toutes les stratégies pour l’en dissuader. Même par le fouet. Las, il a dû la laisser suivre son chemin. Sur le tas, elle va apprendre les bases fondamentales de certains instruments qu’elle manie aujourd’hui avec dextérité. Aussi, confie-t-elle, « Tous mes grands frères à qui mon père devait léguer son savoir sont tous décédés. Il ne restait que mes deux petits frères et moi. Alors que le papa était devenu vieux et ne pouvait plus travailler ». Il revenait ainsi à Salimata d’aller jouer dans l’espoir de subvenir aux besoins de la famille. Après le décès du papa, c’est elle qui subvenait aux besoins de la famille. Elle va devoir payer la scolarité de sa sœur jusqu’à la classe de troisième et faire face à toutes les obligations. Afro Faso jeunesse, grâce à Irène Tasembeogo La diva de la danse chorégraphique au Burkina, Irène Tasembeogo, fut d’un apport et d’un soutien inestimable à Salimata Diabaté. « Grâce à son expertise, j’ai pu forger en moi certaines capacités comme la création en 2008 du groupe de musique et danse Afro Faso jeunesse », indique-t-elle. Seule femme et par ailleurs initiatrice dudit groupe, ils vont rafler plusieurs prix des festivals et autres événements. Par exemple, pour leur première participation à la semaine nationale de la culture 2010, Afro Faso jeunesse s’est emparé du premier prix dans la catégorie musique traditionnelle instrumentale. Sans ambages, elle avoue qu’aujourd’hui, le professionnalisme est une réalité dans Afro Faso jeunesse. Difficultés La balafonniste/percussionniste a dû faire fi des critiques et autres moqueries que des femmes mais aussi des hommes lui infligeaient. « D’aucuns disaient même que je ne suis pas une femme, mais plutôt un homme. Des femmes me disaient de me caser au lieu de me promener avec le balafon dans des cabarets. Aujourd’hui, c’est elles qui m’envient et souhaitent même devenir comme moi », dit-elle. Par cette abnégation, la balafonniste récolte bien le fruit de son travail. Cependant, le rêve de tout artiste africain comme celui de Salimata est de pouvoir se produire sur une scène européenne. Pourtant victime de l’analphabétisme, elle avoue ne pas connaître comment cela se passe. « Je ne sais ni lire, ni écrire. Je suis donc à la recherche d’un manager pour le groupe », a-t-elle signifié. Elle dit avoir beaucoup de projets mais les moyens manquent et l’analphabétisme demeure un réel handicap pour les réaliser. La femme selon elle Pour Salimata Diabaté, la femme, c’est celle qui sait supporter toute difficulté, mais également celle qui peut donner vie. Ce sont là, les valeurs intrinsèques de la femme à son avis. Célibataire sans enfant, elle affirme se soucier d’avoir au moins un enfant. Elle ne se soucie pourtant pas de se marier parce qu’elle est artiste percussionniste. « Des femmes ont mené des activités aussi contraignantes que la mienne, mais elles se sont mariés et sont heureuses. D’ailleurs, le mariage est une volonté du tout puissant ». Bassératou KINDO L’Express du Faso |
Vos commentaires
1. Le 1er septembre 2011 à 11:56 En réponse à : Tribune de la femme - Salimata Diabaté, artiste balafonniste et percussionniste : « Je n’ai jamais mis pied à l’école… »
COURAGE MA SOEUR
2. Le 1er septembre 2011 à 13:00, par Abdoulmalik En réponse à : Tribune de la femme - Salimata Diabaté, artiste balafonniste et percussionniste : « Je n’ai jamais mis pied à l’école… »
Bonjour, salimata je te souhaite beaucoup de courage et de termination que un jour inshala dieu te donnera un chemin de ssen aller.Sis ce possible de contacte avec vous jaurais voulus, pour voir que es que je peu etre util pour vous.
3. Le 1er septembre 2011 à 15:39, par Alexio En réponse à : Tribune de la femme - Salimata Diabaté, artiste balafonniste et percussionniste : « Je n’ai jamais mis pied à l’école… »
A quand on va changer cette mentalite destructive contre le sex batipser de faibles.L egalite de l homme et la femme generalement est plus ancrer dans les pays francophones d afrique,surtout au Faso.Ce complexe,sjåvinisme masculin doit changer pour que toutes les forces vives de cette nation soient a leur justes valeurs intrinseques.Cessons de nous chanter a chaque fois que la femme se demarque utraditionnement qu elle est le foyer.Dans ce domaine le ghana er en avance,voila pourqoui le progres es tres palpant.Un homme peut preparer pour sa famille sans prejudice de sex (Discriminations de sex).
Le 1er septembre 2011 à 16:44, par fissi En réponse à : Tribune de la femme - Salimata Diabaté, artiste balafonniste et percussionniste : « Je n’ai jamais mis pied à l’école… »
bonjour chère salimata
vous cherchez un manager ???? ok cest bien sympa mais ne le chercher pas sur le net.D’abord méfiez vous de ceux qui à travers cette annonce veullent rentrer en contact avec vous et qui ne savent pas aligner deux bonnes phrases,ces gens là ne savent rien faire de bon ni pour eux ni pour personnes.Ils sont tous les jours dans les cybers café et jouent des pieds et des mains pour ......tromper la confiance d’autrui. Alors .....
4. Le 1er septembre 2011 à 18:50, par Flouz En réponse à : Tribune de la femme - Salimata Diabaté, artiste balafonniste et percussionniste : « Je n’ai jamais mis pied à l’école… »
J’ai vu Salimata jouer au SIAO, c’était époustouflant. C’est fou comme une femme peut être jolie avec le djembé. Dommage qu’elle ne veuille pas se marier de si tot ! Sinon, je suis parmi ses admiratrices.
5. Le 3 septembre 2011 à 14:25, par Rine En réponse à : Tribune de la femme - Salimata Diabaté, artiste balafonniste et percussionniste : « Je n’ai jamais mis pied à l’école… »
Merci à Sali de partager son art au Faso, c’était des cours très agréable.
Salimata est une grande femme que je n’oublierais pas.
6. Le 11 septembre 2011 à 12:15 En réponse à : Tribune de la femme - Salimata Diabaté, artiste balafonniste et percussionniste : « Je n’ai jamais mis pied à l’école… »
bonne journée ! mon nom est Mamadou Diabate, je suis le frère de Salimata. Je vis en Autriche et aussi ici que vous pouvez lire depuis le grand succès de ma sœur. Je suis très fier d’eux et je lui souhaite tout le meilleur pour continuer sur leur chemin !