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Côte d’Ivoire : Vol au-dessus d’un nid de Koudou

vendredi 8 avril 2011.

 

Hypnotisé par les chaînes d’information continue, le monde se croit sur des télés dédiées au septième art. Il assiste, bouche bée, à une superproduction ivoirienne surréaliste. Laurent Koudou Ggagbo n’est pas que l’anti-héros de ce feuilleton aux allures de fiction. Bien que politiquement fragile, il reste, au final, le grand ordonnateur du scénario. Il fait son cinéma.

Comme dans le long-métrage Un jour sans fin, des journées jumelles se succèdent, l’aube semblant effacer les effets des actes de la veille. Combien de fois a-t-on entendu que tel assaut militaire des pro-Ouattara était « l’ultime » ? Le lendemain matin, on se frotte pourtant les yeux en constatant que Gbagbo, défiant toute logique, n’a pas capitulé…

Et pourtant, l’espace vital du président sortant se réduit comme peau de chagrin. Il rejoue le thriller espagnol La habitación de Fermat où des scientifiques font face à une mort inéluctable, enfermés qu’ils sont dans une pièce qui rétrécit petit à petit…

Cabotin, le maigre Blé Goudé aurait sans doute rêvé de jouer, aux côtés du rond Gbagbo, le remake du film de Laurel et Hardy : La Bataille du siècle. Et Simone aurait certainement préféré que La femme du boulanger (surnom de son mari) ne ressemble pas au film ivoirien La Femme au couteau. Hélas, il ne reste à la clique du « prophète de Mama » que le pitch de Au nom du Christ, cet autre film made in Ivory Coast où un héros touché par la grâce tente d’imposer son pouvoir.

Bonnie and Clyde

Seule alternative pour les Bonnie and Clyde de la démocratie ivoirienne : le déni. Une méthode Coué poussée à l’extrême semble avoir plongé le Président sortant dans un monde parallèle. Lorsqu’on tue dans les rues d’Abidjan, est-il sensé, pour les conseillers « présidentiels », de déclarer que ce dernier est « serein » ? Dans ce Gbagbo au pays des merveilles, on voudrait faire endosser à Alassane Ouattara le rôle du lapin pressé ; pressé de s’asseoir sur le fauteuil présidentiel.

Comme dans le court métrage ivoirien du même nom, le Président sortant déroule ses Trois fables à l’usage des Blancs en Afrique : « J’ai gagné la présidentielle », « On veut m’assassiner » et « J’aime mon peuple ». Engagé dans un bras de fer avec l’Hexagone, il pourrait aussi modifier le scénario de cet autre film de Côte d’Ivoire : A nous deux France.
Ce monde parallèle dans lequel s’est muré Gbagbo est peut-être celui de la folie. Les derniers apôtres claquemurés ressemblent aux pathétiques patients de l’hôpital psychiatrique de Vol au-dessus d’un nid de coucou.

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Vos commentaires

  • Le 9 avril 2011 à 16:25, par tche En réponse à : Côte d’Ivoire : Vol au-dessus d’un nid de Koudou

    dites moi monsieur le pseudo journo, le boulanger des lagunes vous a tellement marque que vous avez besoin de ses frasques journalieres pour vendre vos articles. sachez que le tendre et adore boulanger d’abidjan vous fera manger des pains bien chauds bientot.

  • Le 9 avril 2011 à 21:47, par GUEI ZION En réponse à : Côte d’Ivoire : Vol au-dessus d’un nid de Koudou

    Cher frère Burkinabè,je pense que vous devez apprendre à respecter le president GBAGBO mème s’il ne plait pas au peuple BURKINABE.Je voudrais ici vous dire que le votre ne me
    plait pas mais je le respecte tout de mème.Je pense que dans vos journaux vous devez éviter de diffuser des discours invitant à la haine car c’est à ce seul prix que les IVOIRIENS et les BURKINABE pourraient veritablement s’aimer et apprendre à vivre ensemble.Je veux vous dire par la mème
    occasion que j’ai été obligé de refuser d’heberger un citoyen BURKINABE que j’ai croisé dans la ville où j’habiteici en
    Europe malgré qu’il avait de serieux problèmes.Je vous apprends en plus que je suis Wè(GUERE et WOBE) l’ethnie que vous avez tué en majorité à DOUEKOUE en COTE D’IVOIRE.Cher
    frère BURKINABE enseignez l’amour,le pardon ,la fraternité,car ce qui arrive aujourd’hui au president GBAGBO peut arriver au votre demain.A bon entendeur salut que DIEU protège la COTE D’IVOIRE et l’AFRIQUE toute entière.

    • Le 10 avril 2011 à 15:20, par Daniel Ouedraogo En réponse à : Côte d’Ivoire : Vol au-dessus d’un nid de Koudou

      De mon coté en France, j’ain également réfusé de recevoir chez moi un de tes citoyens invoiriens meme s’il avait aussi de seriéux problèmes.Alors match nul !

    • Le 10 avril 2011 à 15:27 En réponse à : Côte d’Ivoire : Vol au-dessus d’un nid de Koudou

      Tu n’es pas obligé d’aider quelqu’un. Mais si tu refuse d’aider parce que la personne est Burkinabè, je me demande alors si tu as un coeur.Parce que si tu étais mieux, égal quel nationalité la personne a,tu allais le faire.
      Je suis aussi Burkinabé vivant en Europe, j’ai des amis Ivoiriens( pas Dioula ou musulmans),mais je l’ai aide.Ils ont toujours eu besoin de mon aide,et je l’ai faite.Je povais aussi refuser parce qu#ils sont des ivoiriens !dieu merci j’ai un bon coeur,je sais que Dieu exsiste et je sais que ces amis ils n’ont rien n’avoir avec ce qui se passe dans leur pays, alors pourquoi leur refuser mon aide ?
      Laissez le Burkina en dehors de vos histoires.C’est une querre entre Ivoiriens et non entre Côte d’Ivoire-Burkina.
      Reflechis desormais si dois aider quelqu’un.Tu pourras un jour avoir l’aide d’un Burkinabè.

    • Le 11 avril 2011 à 10:06, par Moussa En réponse à : Côte d’Ivoire : Vol au-dessus d’un nid de Koudou

      Monsieur l’Ivoirien ’épris de paix’ et amoureux de Laurent Koudou, vous faites honte à l’Afrique en refusant d’aider un Africain en Europe sous le prétexte que c’est un Burkinabè. On répond pas à la haine par la haine. Il y a des ivoiriens au Burkina qui ont voté Laurent Koudou, mais ils vivent chez eux au Burkina, sans être inquiétés. Laisse les politiciens faire leurs choses, et encourage les populations à s’aimer. Je ne vois pas de différence entre un ivoirien et un Burkinabè si ce n’est cette frontière que vous voulez, à tout prix, tracer.

    • Le 12 avril 2011 à 17:42, par Ana En réponse à : Côte d’Ivoire : Vol au-dessus d’un nid de Koudou

      vous ne l’avez pas aider parce que vous ne pouvez pas ou parce que vous ne le voulez pas ? vous prônez je reprend vos mots "le pardon, la fraternité" pour les autres et pas pour vous. cela me blaisse de voir que des conflits politiques nous amènes à tant de mépris et d’atrocité.