22e FESPACO : L’Afrique du Nord fortement représentée en dépit des secousses politiques
Malgré le vent des révoltes populaires qui souffle depuis le début de l’année en Afrique du Nord, ils sont nombreux les hommes du 7e art de cette partie du continent qui vont prendre part à la 22e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) à travers des œuvres dans diverses catégories de la manifestation. Les cinéastes de l’Afrique du Nord sont des habitués du FESPACO. D’ailleurs, à ce jour ils sont au nombre de trois à avoir déjà remporté l’Etalon de Yennenga de la biennale africaine du cinéma. A savoir Souheil Ben Barka et Nabil Ayouch du Maroc ; et Brahim Tsaki de l’Algerie.
Pour la présente édition du FESPACO, la participation des Marocains, Algériens ou autres Egyptiens est impressionnante. Pas même les révolutions populaires n’ont eu un effet sur cette présence on ne peut plus massive des hommes du 7e art du nord du continent. Les longs égyptiens sélectionnés ont pour noms « Raconte seherazade…raconte » et « The wedding » qui sont respectivement de Yousry Nasrallah et de Abdel Aziz Sameh.
L’Afrique centrale présente un film : « Un homme qui crie » du Tchadien Haroun Mahamat Saleh. Rien à signaler du côté de l’Est, où l’on semble se contenter l’Etalon de Yennenga de l’Ethiopien Hailé Gerima conquis à la dernière édition du FESPACO en 2009. Au niveau des courts métrages dans les autres catégories, l’Afrique du Nord reste plus ou moins fortement représentée. C’est ainsi que la Tunisie ou la Libye (encore en proie à des violences politiques) sont bien présentes aux côtés des grandes nations de cinéma africains comme le Maroc, le Mali (3 Etalons de Yennenga)le Burkina (2 Etalons de Yennenga), la Côte d’Ivoire (2 Etalons de Yennenga), l’Algérie, la Mauritanie (2 Etalons de Yennenga), l’Afrique du Sud …le Cameroun. Grégoire B. BAZIE Lefaso.net |