Filière coton : commençons par la concertation sous-régionaleIl se tient dans notre pays un atelier régional sur de concertation sur la filière coton. Il vise à la mise en place d’un dispositif régional de suivi des performances des filières coton dans en Afrique sub-saharienne. L’ouverture des travaux a eu lieu le mercredi 19 novembre à l’UEMOA. Organisé par centre de coopération international en recherche agronomique pour le développement (CIRAD) et l’Institut de l’environnement et des recherches agricoles (INERA) sous l’égide de l’UEMOA, cet atelier de 2 jours (les 19 et 20) regroupe à la fois les partenaires du Réseau coton (Résocot) et les acteurs des filières cotonnières. Le Résocot est basé sur un partenariat Nord/Sud entre des organismes de recherche, des bureaux d’études européens et africains. Le présent atelier du Résocot se donne pour objectifs de :
Il constitue de ce fait une manifestation importante à un moment où des interrogations se posent sur l’avenir des échanges mondiaux et la place du coton africain dans ces échanges. C’est ce qui fait dire au directeur régional du CIRAD pour l’Afrique de l’ouest continental Georges Subreville, que le projet Résocot se distingue par ses originalités méthodologiques, mais aussi par sa dimension partenariale. Réorganiser la filière coton pour faire échec aux subventions. Le commissaire chargé des Politiques économiques au sein de l’UEMOA, Frédéric Assomption Korsaga, a souhaité que les travaux puissent permettre d’établir une concertation entre les acteurs dans le but de dégager une vision commune de promotion de la filière et de partager les expériences conduites dans les pays de la sous-région concernant la réorganisation de la filière sur tous les plans. Si le coton constitue pour plusieurs des pays de la sous-région le premier produit d’exportation et fait vivre directement plus de 10 millions de personnes en Afrique de l’Ouest, il connaît cependant des problèmes liés entre autres aux subventions accordées par les pays européens, américains et asiatiques à leurs producteurs. Ces subventions ont contribué à déprimer les cours mondiaux à un niveau très bas. Pour assurer la pérennisation de la filière, toutes les expériences des pays membres du Résocot doivent être capitalisées analysées afin de déterminer les forces et les faiblesses et aussi d’en tirer des lignes de conduite pertinentes pour la sous-région. Kader Traoré |