« Différentes contrées, même cœur » : Un ouvrage de référence pour la découverte des réalités burkinabè.
Œuvre biographique, « Différentes contrées, même cœur » est un vivant récit des expériences vécues au Burkina par Séverine Proust, une Française ayant séjourné dans le pays dans le cadre de son stage d’élève infirmière. Réaliste, enrichissant, pédagogique, humaniste. Ce sont, entre autres, les qualificatifs utilisables pour qualifier l’ouvrage de Séverine qui plonge le lecteur en plein cœur du train-train quotidien de bien de Burkinabè. Problèmes sanitaires, scolarisation des enfants, sécurité routière, vie des familles. Bref, « Différentes contrées, même cœur », aborde de nombreux pans de la société burkinabè. Par exemple, à Tenkodogo, localité du Centre-est du Burkina, Séverine Proust, a beaucoup appris sur les pratiques médicales, sur le vécu des populations locales, leurs préoccupations et philosophies de vie. Des réalités qui ont eu leur impact sur l’auteur, lui qui avait, avant de fouler le sol burkinabè pour la première fois, une autre vision des choses. Et le présent ouvrage n’est qu’un reflet de ses riches expériences du terrain. En somme, un ouvrage de référence pour la découverte des réalités burkinabè. A l’image, d’un anthropologue, Séverine retrace ici avec forces détails ce qu’elle vu et entendu. Je voulais parler, mais j’étais trop perturbée pour prétendre à l’argumentation de mes propos. J’étais éplorée au regard des pratiques de ce service, mais également de mon attitude, de mon inactivité, de ma passivité face aux situations. Ma concentration s’accentuant, je lisais dans les regards de ces femmes tenant leur enfant des notes de musique constituant une mélodie de plus en plus triste et sombre. Peut-être attendaient-elles de notre part une aide ou un geste de tendresse et de réconfort ? La seule manifestation qui m’animait était mon sourire immuable malgré cette douleur dans ma poitrine. Ce fut donc la seule journée que je passai au sein du service de pédiatrie. Pour le reste de la semaine, nous informâmes la responsable des soins infirmiers que nous étions malades ». Grégoire B. BAZIE Lefaso.net |