Le Burkina et l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives : Lever les entraves dans la lutte pour le statut de « Pays Conforme »
Les membres du Comité de Supervision de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives du Burkina Faso (ITIE-BF) ont tenu le 21 janvier 2011 dans la salle de conférences du ministère des Affaires étrangères à Ouagadougou, leur 3e session ordinaire. C’est le Premier ministre Tertius Zongo qui a présidé l’ouverture de la rencontre qui s’est penché sur la question de l’accession du pays au statut de « Pays Conforme » de l’ITIE. En effet, étaient au menu des échanges de ce vendredi 21 janvier, entre autres, les difficultés rencontrées et prévisibles du Burkina Faso dans sa lutte pour accéder au statut de « Pays Conforme » de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE). Comme l’a relevé le Premier ministre Tertius Zongo dans son intervention, depuis la décision du pays en septembre 2007 d’adhérer à l’ITIE, les acteurs nationaux (structures étatiques, sociétés minières et organisations de la société civile) se sont battus pour faire avancer le dossier à travers un certain nombre d’actions menées. A savoir l’élaboration du plan d’actions, le renforcement des capacités des parties prenantes, le lancement de la campagne nationale « Publiez Ce Que Vous Payez », pour ne citer que ces actions. Après la bataille, gagner la guerre
Des efforts qui ont permis au Burkina d’accéder au statut de « Pays Candidat » à l’issue de la session ordinaire du Conseil d’Administration de l’ITIE du 15 mai 2009 à Washington. Mais, il ne s’agit là qu’une bataille remportée, la guerre restant à gagner. Le plus important maintenant, c’est d’accéder au statut de « Pays Conforme » qui va conférer au Burkina le label d’Etat respectueux de la bonne gouvernance dans la gestion des revenus de l’exploitation des ressources minières. Pour ce faire, le Burkina dispose d’une échéance qui court jusqu’au 4 mai 2011. Il ne reste qu’un peu plus de trois de mois. En plus du délai relativement court par rapport au nombre des exigences à remplir, il restait encore d’autres tâches non importantes à accomplir : examen de rapports relatifs aux actions menées au cours des 2 dernières années, examen et adoption des termes de références pour le recrutement du validateur. Tout cela a constitué le plat de résistance des participants de la présente session du Comité de Supervision de l’ITIE-BF. Faut-il craindre pour l’accès du Faso au statut de « Pays Conforme », vu les tâches à accomplir dans une courte échéance ? « Je ne doute pas que des résolutions et recommandations pertinentes découleront de vos travaux dont la mise en œuvre consacrera au Burkina Faso, dans les délais impartis, le statut de « Pays Conforme », a dit, sur une note d’espoir le chef du gouvernement. Acteurs miniers et de la société civile engagés
Les autres acteurs de l’ITIE-BF, à savoir ceux des sociétés minières et de la société civile, se sont, par le biais de leurs représentants, félicité du déroulement du processus et se sont dit prêts à jouer pleinement leur partition. Et Daniel Da Hien, représentant des organisations de la société civile de laisser entendre : « Je voudrais vous assurer du fort engagement de la société civile burkinabè aux côtés du gouvernement et des sociétés minières en vue d’aider à satisfaire aux 20 indicateurs nécessaires pour obtenir ce statut de « Pays Conforme » de l’ITIE. L’ITIE, faut-il le rappeler, est une norme internationale de bonne gouvernance, de transparence dans le secteur des mines ou autres ressources naturelles. L’initiative est partie du constat que dans de nombreux pays, les recettes provenant de la production pétrolière, gazière et minière riment avec la pauvreté, les conflits et la corruption. Par Grégoire B. BAZIE Lefaso.net 16 critères à remplir par le Burkina pour devenir « Pays Conforme » de l’ITIE 1- Le gouvernement a-t-il constitué un comité multipartite pour superviser la mise en œuvre de l’ITIE ? Rassemblés par GBB Lefaso.net |