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Journée internationale de l’alphabétisation : un programme pour les femmes rapatriées à Bobo-Dioulasso

lundi 20 septembre 2004.

 

A l’instar de Fada N’Gourma, Dori, Gaoua et Ziniaré, Bobo-Dioulasso a célébré le 16 septembre 2004 la Journée internationale de l’alphabétisation dont le thème cette année est :"L’alphabétisation et l’égalité entre les hommes et les femmes". La cérémonie a été présidée par le ministre délégué chargé de l’Alphabétisation et de l’Education non formelle, Arsène Armand Hien.

A Bobo-Dioulasso, la célébration de la Journée internationale de l’alphabétisation a été marquée par des remises de prix aux lauréats du concours d’excellence des Centres permanents d’alphabétisation et de formation (CPAF) de la province du Houet et par le lancement du programme d’alphabétisation en langues nationales des femmes rapatriées de Côte d’Ivoire.

Le concours d’excellence a mis en lice 397 alphabétisés de 124 CPAF dans cinq langues nationales. Les lauréats ont reçu comme récompenses des vélos, des dictionnaires bilingues, des livrets d’épargne, des cuvettes, des seaux, du savon, des couvertures, des pagnes, etc.

Les meilleurs CPAF ont également été primés. Quant au programme d’alphabétisation des femmes rapatriés, il est la résultante des actions de Mme Safiatou Ouédraogo du secteur 20 (Lafiabougou) présidente de l’Association Yeleen en faveur de ces "Femmes rentrées désemparées de Côte d’Ivoire". Ledit programme a été financé par l’UNICEF et a bénéficié de l’appui de la direction régionale de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation (DREBA) des Hauts-Bassins.

Cette année, la célébration de la Journée internationale de l’alphabétisation se passe dans le contexte de la Décennie des Nations Unies de l’alphabétisation, lancée en 2003. En dépit des avancées notées ici et là, "Plus de 860 millions d’adultes sont analphabètes et plus de 100 millions d’enfants n’ont pas accès à l’école" a rappelé le directeur général de l’UNESCO, Hochiro Masura dans un message lu par le DREBA des Hauts-Bassins, Missa Soura. Cette célébration vient pour "illustrer l’engagement des Nations Unies à relever le défi de l’alphabétisation de masse" comme l’a rappelé le ministre Arsène Armand Hien.

Au Burkina, elle fait suite à la Semaine nationale de l’alphabétisation. Après deux campagnes, le Fonds pour l’alphabétisation et l’éducation non formelle (FONAENF) a enregistré les résultats suivants :

174 opérateurs financés en 2003-2004 contre 91 en 2002-2003, 55 280 inscrits pour l’alphabétisation initiale (AI) 22022 inscrits en Formation complémentaire de base (FCB) 2181 inscrits en Formations techniques spécifiques (FIS) et 1139 inscrits pour l’accès au Français fondamental et fonctionnel (A3F).

Pour 2004-2005, plus de 400 dossiers de requête ont été enregistrés. Les chiffres sont communiqués par la représentante des partenaires financiers et techniques. En outre, les efforts en alphabétisation ont permis l’application de la stratégie "faire-faire" adoptée en 1999, l’amorce de la mise en œuvre des curricula destinés à l’éducation des adultes et des adolescents en milieu rural et urbain, la définition du minimum éducatif consensuel pour la formation des différents publics.

A cela, s’ajoute la mise en route de programmes pilotes de renforcement des plans de formation et d’insertion sociale des adolescents des Centres d’éducation de base non formelle (CEBNF) et pour la formation des travailleurs du secteur privé.

Urbain KABORE
Sidwaya