Développement au Burkina : Les PTF invités par Tertius Zongo à accompagner la stratégie poste-cinquantenaire du pays
La Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD) du Burkina, en cours d’élaboration, a fait l’objet le 17 décembre dernier au Premier ministère, l’objet d’une rencontre d’échanges entre le gouvernement et les Partenaires techniques financiers (PTF), en vue de l’enrichir, avec notamment les apports des représentants des PTF et de faciliter sa mise en œuvre. Il a été également question au cours de ce dialogue de haut niveau, de réformes engagées par le gouvernement pour assurer plus d’efficacité dans la gestion des projets programmes. Selon Tertius Zongo, il ne saurait y avoir des actions pérennes quand la partie nationale n’est pas aux commandes. Surtout dans un contexte post-cinquantenaire caractérisé au plan national par « plus de capacités, d’attentes, de voix » que par le passé. Avec l’actuelle SCADD, il s’agit, a précisé le Chef du gouvernement, d’une approche post-cinquantenaire » qui a permis d’impliquer de nombreux acteurs nationaux dans le processus d’élaboration.
Dans cette optique, l’accent dans l’exécution du SCADD devra être mis la mobilisation des ressources intérieures. « Faites-nous toutes vos observations pour que le document en sorte enrichi », leur a lancé le PM Zongo, pour qui les maîtres-mots devraient être la création d’environnement favorable, l’efficacité dans les actions. Car le bilan de la dernière stratégie de développement du pays n’est pas aussi reluisant que ça. Certes, des progrès ont été enregistrés dans des secteurs comme la santé ; l’éducation (le niveau de scolarisation a progressé de 46% en 2000-2001 à 74,8% en 2009-2010 avec une nette amélioration de l’indice de parité qui s’établit à 0,91 ; l’économie, caractérisée par une croissance régulière avec un taux moyen annuel de plus de 5% sur la période 2000-2010 contre 3% au cours de la décennie écoulée. Mais, dans l’ensemble, la progression du pays reste plombée par un fort taux de croissance démographique, estimé à 3,1%. Grégoire B. BAZIE Lefaso.net |