CÔTE D’IVOIRE/ SORTIE DE CRISE : Le Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine reçu par le représentant spécial du Facilitateur
Le Représentant spécial du Facilitateur du dialogue direct inter ivoirien, Monsieur Boureima Badini, a reçu en audience le mardi 28 septembre 2010 à Abidjan, une délégation du Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l’Union Africaine. Cette mission d’évaluation, conduite par SEM Ruben Maye Nsue Mangue, Représentant permanent de la Guinée Equatoriale auprès de l’Union Africaine, avait pour objectif de s’informer sur l’évolution du processus de sortie de crise en Côte d’Ivoire, et d’exprimer toute la gratitude de l’Union Africaine au Président Blaise Compaoré, Facilitateur du Dialogue direct inter ivoirien. La délégation, forte de 11 membres, séjourne à Abidjan pour s’imprégner des derniers développements de la situation sociopolitique en Côte d’Ivoire, particulièrement de l’état d’avancement des préparatifs de l’élection présidentielle, à un d’un mois seulement du premier tour, prévu pour se tenir le 31 octobre 2010. Le Représentant Spécial du Facilitateur, entouré de ses plus proches collaborateurs a fait le point de la situation depuis les audiences foraines jusqu’à l’opération d’identification et d’enrôlement des populations. Monsieur Boureima Badini a informé la délégation des dispositions prises par les 4 forces en présence (Forces de Défense et de Sécurité, Forces Armées des forces Nouvelles, ONUCI et Force Licorne) pour la sécurisation des élections qui sera assurée par le Centre de Commandement Intégré avec l’appui des forces impartiales. Il a aussi évoqué l’état d’avancement des différentes opérations prévues par le quatrième accord complémentaire, lequel prévoit la démobilisation des ex-combattants des Forces Armées des Forces Nouvelles, le démantèlement des forces d’autodéfense (milices) et la mise en place de la nouvelle armée. La facilitation agissant sous le couvert de l’Union Africaine, le Représentant Spécial du Facilitateur a profité de l’occasion pour expliquer à la délégation le fonctionnement et les préoccupations de son bureau conformément à la mission qui lui a été confiée. Le chef de délégation a salué les avancées enregistrées en Côte d’Ivoire. Il a estimé que le processus de sortie de crise était en très bonne voie et que toutes les parties étaient mobilisées pour un dénouement rapide. Tout en se félicitant de l’accord consensuel entre les principaux acteurs politiques ivoiriens et l’adoption par décret du chef de l’Etat, de la liste électorale définitive, SEM Ruben Maye Nsue Mangue a manifesté son optimisme quant à l’organisation du premier tour de l’élection présidentielle le 31 octobre 2010. A sa sortie d’audience le chef de la délégation a confié à la presse : « Nous avons commencé nos consultations avec les différents acteurs du processus de sortie de crise et aussi les différents candidats. Mais comme vous le savez, le rôle du président Blaise Compaoré dans la recherche de solution à la sortie de crise est très important. Les discussions avec le Représentant Spécial du Facilitateur et les nouvelles qui nous parviennent à Addis-Abeba sont encourageantes. Aujourd’hui, on peut donc dire que toutes les forces politiques sont mobilisées et ce sont des signes positifs que nous avons pour dire que les élections prévues le 31 octobre auront lieu ». SEM Ruben Maye Nsue Mangue a, par ailleurs, demandé au Représentant spécial du Facilitateur de transmettre au Président du Faso toute la reconnaissance et les remerciements de l’Union Africaine pour son rôle déterminant dans le processus de sortie de crise en Côte d’Ivoire. Il a donné l’assurance que l’Union Africaine reste disposée à accompagner la Côte d’Ivoire et à soutenir le facilitateur, dont la démarche constitue une expérience novatrice dans le règlement des conflits africains par les africains eux-mêmes. Notons qu’avant la délégation de l’Union Africaine, le Représentant spécial du Facilitateur a reçu le nouvel ambassadeur des Etats-Unis en Côte d’Ivoire, SEM Phillip Carter III, pour un briefing sur l’évolution de la situation en Côte d’Ivoire. |