Zorgho et Couëron se tendent la mainCouëron. Un nom qui n’évoque sans doute pas grand’chose au commun des Burkinabè, mais qui est bien connu des habitants de Zorgho. Et pour cause, c’est le nom d’une petite mais sympathique ville de 100 000 habitants située dans l’agglomération nantaise à l’ouest de la France, et qui est en train de tisser avec la commune de Zorgho une solide relation de coopération basée sur le respect mutuel. "Cette coopération a connu un coup d’accélérateur avec le séjour, du mardi 23 au dimanche 29 août 2004 à Zorgho, d’une délégation de Couëron conduite par son maire monsieur Jean-Pierre Fougerat.Elle comprenait aussi :
Ce fut un séjour bien chargé qui, en dehors des séances de travail avec le conseil municipal de Zorgho, a permis aux Couëronnais de rencontrer entre autres, les associations de jeunes, de femmes, les responsables coutumiers et tous ceux qui oeuvrent pour le développement de la ville de Zorgho. La joumée du samedi 28 fut consacrée à une plantation d’arbres initiée par les jeunes du parlement des enfants de Zorgho et financée par la mairie de Couëron. C’est dans un bosquet du secteur 4 de Zorgho, que le maire François Xavier Kaboré et ses nombreux administrés (dont une majorité de femmes), ont donné rendez-vous à leurs amis français pour mettre en terre 625 arbres. L’enthousiasme était telle qu’une petite heure a suffit pour faire le boulot. A cette occasion, trois des arbres plantés ont été choisis pour symboliser l’amitié entre Zorgho et Couëron, l’amitié entre les femmes de Zorgho et de Couëron, l’amitié entre les jeunes de Zorgho et de Couëron (justement les deux représentants, Romain Douillard et Malo Tournier ont profité de leur séjour pour sceller l’amitié entre les jeunes des deux villes en présence du président du parlement des enfants du Burkina qui séjoumait aussi à Zorgho). Une soirée culturelle a été organisée dans la nuit de ce même samedi au CLAC de Zorgho qui a permis aux hôtes de Zorgho de découvrir quelques facettes de la riche culture burkinabè. Et ce n’est qu’un début, puisque comme la souligné un membre de la délégation couëronnaise, « ce voyage devait aussi nous permettre de toucher du doigt les réalités du terrain pour avoir une analyse des plus objectives ». Mais les amis de Zorgho insistent, ils ne sont pas venus seulement pour donner, mais aussi pour recevoir, notamment dans le domaine culturel où ils ont beaucoup à apprendre de leurs amis burkinabè. C’est cela la coopération mutuellement avantageuse. Mais comment sont nées les relations entre Zorgho et Couëron ? Séduits par le discours et les projets du maire de Zorgho, les élus locaux de Couëron ont compris qu’ils avaient trouvé là le partenaire du sud qu’ils cherchaient. C’est ainsi qu’une première mission de deux personnes (composée de mesdames Annie Bourseguin et de Stéphanie Menet) sera envoyée au mois d’août 2003 pour « prendre contact » avec la ville de Zorgho. C’est le compte-rendu de cette mission « d’exploration » fait au comité consultatif de la mairie qui a ouvert la voie à la coopération avec Zorgho. En juin 2004, ce fut au tour du directeur de cabinet du maire de Couëron de venir à Zorgho, cette fois-ci pour poser les premiers jalons de cette coopération dont le couronnement a été la signature le dimanche 29 août demier du protocole de coopération. Le séjour de la délégation de Couëron a pris fin le lundi 30 août par une audience avec le président de l’Assemblée nationale burkinabè monsieur Roch Marc Christian Kaboré. Laurent Kiemdé |