Inondations du 1er septembre. Un mois après : "Nous avons droit à un repas par jour", se plaignent des occupants des sitesPlus d’un mois après les inondations et plus d’une semaine après le redéploiement des sinistrés sur de nouveaux sites d’accueil, l’ambiance sur ces lieux est morose. Un tour sur les sites de l’hippodrome et de l’Institut national de la jeunesse, de l’éducation physique et sportive (INJEPS) nous a permis de faire ce constat. Il est 16h, le mercredi 30 septembre 2009, quand nous arrivons sur le site d’accueil de l’hippodrome. Les femmes chargées de la cuisine s’apprêtent pour le repas du soir. D’autres s’adonnent à la lessive. Ce qui frappe à première vue d’œil, c’est que la majorité de femmes "se cherchent" à l’ombre des tentes. Tout semble bien aller. "Nous sommes bien traités, nous mangeons bien, je suis contente de ma vie ici", se réjouit une dame. Pour certaines également, repartir n’est pas l’idée la bienvenue. Car craignant de nouvelles inondations. Elles s’en remettent aux autorités et leur demandent d’aménager un autre lieu pour eux. Le site de l’hippodrome enregistrer 5344 sinistrés. La consommation globale journalière est estimée à environ une tonne et demie (1,5 tonne) de riz. Ces gens venant d’horizons divers, les différends, il en existe. Une cohabitation pas toujours facile. Mais cela n’entrave en aucun cas la bonne gestion de ce site, selon le responsable de la gestion, Ninda Kaboré. La principale difficulté reste la disparition d’enfants. En effet, les adultes eux-mêmes ont des difficultés à retrouver leurs tentes, n’en parlons pas des enfants. Il dit n’avoir pas été recensé parce que ce jour-là, il était en ville pour un travail de vacances. Il compte se faire recenser auprès des responsables. Quant aux enfants de Aminata Nikièma, ils resteront dans leurs anciennes écoles et logeront chez les voisins. Daouda Soré est dans une de ces zones. "La nourriture n’est pas bonne et elle n’est pas aussi abondante. Nous mangeons à midi seulement", note-t-il. Une femme assise à ses côtés, nous parle en ces termes "Le matin et le soir c’est la "chose" des Américains-là, tu manges et tu as la diarrhée", "la chose des Américains" n’est d’autre que le blé. Le problème de la rentrée se pose également sur ce site. Une école de trois classes est dressée. Les autres iront dans les établissements des environs, nous explique le président de la gestion du site, Edgard Compaoré. La rentrée des classes était prévue pour le 1er octobre et le gouvernement avait annoncé que toutes les écoles seront libérées. A l’école Koubri Namanéguéma, ce n’est pas le cas. Les sinistrés étaient toujours là le 2 octobre aux environs de 10h. Ces sinistrés consomment en moyenne six sacs de riz par jour et trente mille francs CFA par jour pour les condiments pour environ cinq cents soixante seize (576) personnes, le soir et plus de mille personnes à midi. Cette différence est due au fait que certaines personnes retournent loger chez des voisins ou parents mais reviennent à midi pour le repas. Sur ce site également, des tentatives de retourner reconstruire sont signalées. Concernant le plan sécuritaire, des plaintes de vol sont également signalées mais sans suite. Sur l’ensemble de ces différents sites qui accueillent les sinistrés, au plan sanitaire, les plaintes sont les mêmes. Les maux de ventre, de diarrhée qui persistent…Des agents de la santé qui sont sur les lieux ont refusé de s’exprimer prétextant une interdiction venant de leurs responsables. Une infirmière a pu nous jeter ces mots sur un des sites : "Yeux voient, mais bouche ne parle pas". Malgré notre insistance, elle n’a pas voulu nous expliquer ce qu’elle a voulu dire. Valentin W. COMPAORE (Valentin.compaoré@yahoo.fr) Sidwaya |
Vos commentaires
1. Le 5 octobre 2009 à 12:37, par Sidwaya En réponse à : Inondations du 1er septembre. Un mois après : "Nous avons droit à un repas par jour", se plaignent des occupants des sites
Je suis d’accord que vous avez tout perdu et que le peuple dans toutes ses composantes vous vienne en aide. Mais de là à devinir moins que des garibous, je trouve que vous en faites trop ! on va a relogé (même temporairement), on vous donne au moins un repas par jour et on est en train de travailler à vous reloger définitivement. Il ne faut pas exagérer, combien de Burkinabè ne mangent pas plus d’un repas par jour et n’ont pas où dormir ? En plus, il n’est pas dit que vous avez perdu tout moyen de vous procurer de l’argent. En effet, beaucoup d’entre vous sont du secteur informel ou formel (même si c’est de petits boulots). Alors quelle est cette manie de tout faire pour rester dans la misère et se faire toujours passer comme tel ?
2. Le 5 octobre 2009 à 12:55, par Alkapone En réponse à : Inondations du 1er septembre. Un mois après : "Nous avons droit à un repas par jour", se plaignent des occupants des sites
oh pays mon beau peuple.
3. Le 5 octobre 2009 à 19:30, par le citoyen En réponse à : Inondations du 1er septembre. Un mois après : "Nous avons droit à un repas par jour", se plaignent des occupants des sites
Slut,moi je ne comprend pas du tout les gens là quand meme le gouvernement a fait son mieux pour vous venir en aide et vous au lieu de vous lever pour vous battre vous ete là avec les fausse histoire avant d’etre sinistrés qui parmi vous mangeais deux fois par jour en plus moi je suggere que l’on favorise les vieilles personnes et les enfant de moin de 17 ans