CRISE A L’UNIVERSITE DE KOUDOUGOU : Le MBDHP dénonce une atteinte au droit de grèveLa section MBDHP du Boulkièmdé dénonce, dans cette déclaration, la situation prévalant à l’université de Koudougou où, écrit-il, on observe une "grave atteinte au droit de grève". Pendant plusieurs semaines, l’Université de Koudougou (UK) a traversé une crise due à la lutte des étudiants pour exiger des fiches de travaux dirigés, de travaux pratiques, des intercalaires pour les examens ainsi que des sujets d’examens en nombre suffisant. En rappel, ce sont d’abord les étudiants des UFR SEG et LSH qui, les premiers, posèrent ces revendications à leurs directions respectives. Face au manque de volonté d’apporter les solutions idoines aux préoccupations des étudiants, ces derniers déclenchèrent une série de grèves. En représailles, les directions des UFR SEG et LSH décidèrent d’attribuer un zéro collectif à tous les étudiants et ce, en application de l’arrêté n°2006¬0027/MESSRS/SG/UK/P du 18 mai 2006 selon lequel tout devoir non exécuté pour fait de grève est considéré comme exécuté. Malgré les actions de protestation entreprises par les étudiants en vue de la suppression des zéros collectifs, l’administration de l’UFR/SEG est restée sur sa décision, occasionnant de ce fait le blocage des activités académiques et pédagogiques. Face à cette situation, le Comité exécutif de l’ANEB / Koudougou a pris en main la gestion de la crise avec comme principales revendications :
En outre, face à la mobilisation et à la détermination des étudiants, la Présidence de l’UK, par note de service n° 0010 / MESSRS / SG / UK / P du 30 juillet 2009, a décidé de la suspension des activités académiques et pédagogiques à l’UK à compter du 30 juillet 2009. Les œuvres universitaires (restauration, logement, etc.) sont également concernées par cette mesure qui rappelle curieusement celles prises contre les étudiants de l’Université de Ouagadougou en juin 2008. Le pouvoir de la IVe République reste donc fidèle à son option répressive dans la gestion des crises universitaires. Pourtant, ces crises ne sont que la résultante de sa politique éducative antisociale et au rabais contraire aux intérêts de notre pays. Par ailleurs, le MBDHP / Boulkiemdé constate avec beaucoup de regret l’intransigeance du CFVU et de son président qui, sur la base d’un texte anticonstitutionnel, privent des milliers d’étudiants de la quête du savoir en les jetant dans la rue ; hypothéquant ainsi leur avenir et celui du pays. Comme si cela ne suffisait pas, il a été fait appel aux forces de l’ordre sur le campus afin de permettre le déroulement normal des cours à l’ENS. Cette mission a abouti à l’arrestation de deux étudiants au motif qu’ils ont été pris en train d’afficher une déclaration de l’ANEB et ce, sans autorisation préalable de la présidence. Pour cette raison, ils ont séjourné du 13 au 14 août à la brigade de recherche de la gendarmerie puis déférés à la maison d’arrêt et de correction où ils ont passé trois nuits avant d’être entendus par le procureur puis libérés le lundi 17 août 2009. C’est pourquoi, le MBDHP / Boulkiemdé : dénonce l’arrêté liberticide N° 2006-0027/MESSR/SG/UK/P du 18 mai 2006 portant organisation des enseignements et modalités d’évaluation et de délibération des jurys dans les établissements de l’UK ;
. Non à la répression comme moyen de règlement des crises universitaires ! . Non à une éducation publique au rabais ! . Pour une Université publique de qualité accessible aux enfants du peuple, en avant ! Le bureau de la section Kisito DAKIO Le Pays |
Vos commentaires
1. Le 26 août 2009 à 00:33, par une étudiante de l’UK En réponse à : CRISE A L’UNIVERSITE DE KOUDOUGOU : Le MBDHP dénonce une atteinte au droit de grève
On pourrait parler effectivement d’une "grave atteinte au droit de grève" dans la situation que vit l’Université de Koudougou. En effet en considérant toute activité accadémique ou pédagogique boycottée pour cause de grève comme exécutée on vise à supprimer de façon implicite le droit de grève des étudiants de façon car à l’UK il y’a bien longtemps que la négociation ne marche plus,laissant la grève comme l’unique espoir pour acceder aux conditions minimum d’étude(comment ne pas manifester face à l’insuffisance des fiches de travaux dirigés,feuilles de composition,intercalaires...et ce de façon continue depuis un certain temps sans tentative de résolution).