Moumounou Gnankambary, directeur général du Trésor public : “L’AGSE participe à la bonne gestion des finances publiques”
L’Assemblée générale des sociétés d’Etat (AGSE) se tient du 30 juillet au 1er août 2009 à Ouagadougou. Dans cet entretien réalisé le 29 juillet, le directeur général du Trésor public, Moumounou Gnankambary, organisateur de la rencontre, explique le fonctionnement de la structure. Selon M. Gnankambary, grâce à l’AGSE, les Etablissements publics de l’Etat (EPE) burkinabè sont gérés de façon rigoureuse et à chaque édition, les directeurs généraux et présidents de conseil d’administration tremblent car c’est l’heure de rendre compte. Sidwaya (S.) : Quel sens donnez-vous à la tenue de l’Assemblée générale des sociétés d’Etat ? Moumounou Gnankambary (M.G.) : La Xe Assemblée générale des sociétés d’Etat (AGSE) se déroule du 30 juillet au 1er août 2009. Dans le sillage des AGSE, il a été convenu à partir de l’année 2000 qu’il était important qu’on puisse consacrer un volet aux établissements publics de l’Etat. Comme on le dit, c’est l’occasion de s’assurer de la bonne gestion de ces entreprises publiques. S. : L’Assemblée générale des sociétés d’Etat a-t-elle apporté un plus à la gestion des EPE au Burkina ? M.G. : L’AGSE a fortement fait évoluer les EPE. En dix ans, nous pouvons dire qu’il y a eu beaucoup d’avancées. Les neuf sessions antérieures ont adopté plus d’une soixantaine de résolutions et de recommandations qui font toutes l’objet de suivi. Et à chaque fois que nous tenons les AGSE, des interpellations sont faites aux dirigeants dans le cadre de la bonne gouvernance. Toute chose qui permet aux Présidents des conseils d’administration (PCA) et aux directeurs généraux de corriger le tir pour parvenir à une meilleure gestion de ces entreprises publiques. S. : Quel est l’apport du secrétariat général de l’AGSE dans l’organisation de cette rencontre annuelle ? M.G. : Comme tout secrétariat général, c’est la cheville ouvrière. Dès qu’on s’accorde avec le chef du gouvernement, nous mettons le train en marche. S. : Peut-on avoir une idée du coût financier et matériel d’une AGSE ? M. G. : Chaque année, nous organisons l’AGSE autour de 110 millions de F CFA. Ce n’est pas un secret s’il y a des participations et des charges financières à prendre en charge. S. : Pensez-vous que les résolutions et recommandations formulées à l’occasion des AGSE sont suivies ? M. G. : Nous avons une direction qui pilote l’ensemble des EPE. C’est donc une de ses missions de faire le suivi au quotidien des activités des EPE. Cette direction participe au conseil d’administration de tous les EPE, elle exploite les rapports de séjour de tous les EPE et y donne suite. Ainsi, au quotidien, nous intégrons dans les activités de cette structure, les recommandations et résolutions de l’AGSE. Cette situation nous permet à la prochaine AGSE, de faire le point à l’ensemble des membres statutaires et plus particulièment, au chef du gouvernement. En somme, le suivi se fait au quotidien. S. : L’AGSE a 10 ans. Quel bilan après 10 ans d’exercice ? M.G. : Beaucoup d’efforts ont été consentis. Depuis 2000 que nos sommes à l’AGSE, il y a eu beaucoup d’évolution en termes de meilleure gestion. Ce qu’il nous faut maintenant, c’est un logiciel pour que tous les EPE aient la même façon de prendre en charge ces outils de gestion. En 10 ans de tenue de l’AGSE, il y a beaucoup d’acquis. Ali TRAORE (traore_ali2005@yahoo.fr) Sidwaya |