Au coin du palais : Cocu, il se fait justice“Vous êtes accusé de coups et blessures volontaires et de vol de 154 900 F CFA au préjudice de GS. Reconnaissez-vous les faits ?”. C’est en ces termes que s’est adressé le président du tribunal à SS qui était à la barre. Sans hésiter, celui-ci a reconnu avoir copieusement bastonné GS, mais a nié lui avoir soutiré de l’argent. Ensuite, il a demandé l’autorisation au tribunal de raconter toute l’histoire en détail. Selon lui, dans la nuit du 2 février 2009, il s’est rendu dans le cabaret de sa belle-mère où se trouvait son épouse pour vendre du dolo. A son arrivée, il trouva sa femme en grande conversation avec un homme (GS), les salua et retourna à la maison. Jusqu’à 22 heures, ne voyant pas son épouse, il retourna au cabaret pour les épier. “C’est ainsi que j’ai vu ma femme rentrer chez sa mère pour y prendre une couverture et s’en aller avec GS dans une mangueraie voisine”, a-t-il déclaré. Il assistera en direct à leurs ébats sans broncher. C’est après qu’il chercha un gros gourdin pour régler son compte à GS. Interrogé à son tour, ce dernier a d’abord tenté de nier les faits avant d’avouer que c’est la femme qui a voulu l’accompagner. A la question du procureur de savoir si elle raccompagnait tous les clients, GS répond non. Une affaire de bouteilles de gaz devant le tribunal De février 2005 à 2009, 779 bouteilles de gaz ont disparu au dépôt de gaz de Total Burkina, agence de Bobo-Dioulasso. C’est cette situation qui a conduit, vendredi 31 juillet 2009, SY (transporteur agréé) et DM (chef de dépôt gaz) au tribunal. Accusés tous les deux de vol de bouteilles de gaz, les prévenus se sont livrés à un jeu de ping-pong, se rejetant mutuellement la faute. DM a déclaré qu’à chaque fois que SY ramenait les bouteilles de gaz soit de la SONHABY ou des stations, il y avait toujours des bouteilles manquantes. “J’ai souvent attiré son attention et je lui faisais signer des décharges à chaque fois que le problème se posait”, a-t-il laissé entendre. C’est justement l’une de ces décharges signées des mains de SY, qui reconnaît avoir perdu plus de 500 bouteilles de gaz, que DM a présentée comme preuve au tribunal. Interrogé, SY dira qu’il a accepté de signer le papier en question pour couvrir son chef de dépôt. Il a ajouté que plusieurs fois, il a eu à déposer des bouteilles au domicile de DM. Celui-ci a reconnu qu’il déposait des bouteilles chez lui, mais ces bouteilles, a-t-il dit, sont toujours retournées au complet au dépôt. Des témoins appelés à la barre ont déclaré que SY faisait toujours des manquants, mais que ce qu’ils ne comprennent pas, c’est pourquoi DM le couvrait et pourquoi au moment des inventaires, il lui permettait même d’aller chercher des bouteilles ailleurs pour combler le vide.ù Des vigiles impliqués dans un vol de riz SM, TAK, TB, SS, PI comparaissaient devant le tribunal pour vol et complicité de vol de sacs de riz à la SITARAIL représentée au tribunal par le cabinet BS. Les deux premiers cités, qui étaient prévenus de vol, ont reconnu les faits et ont même expliqué comment ils avaient procédé. “Ils nous ont informés qu’ils avaient été pris en flagrant délit par des élèves gendarmes en formation. Nous nous sommes donc cherchés”, a précisé TAK. Les vigiles de BBS, PI, TB et SS en faction ce soir, nient toute implication dans cette affaire. Ils déclarent que cette nuit, il pleuvait fort et qu’ils se sont tous les trois endormis. Toute chose que l’avocat de SITARAIL a déplorée, en leur faisant remarquer qu’un vigile doit veiller sur ce qu’on lui a confié et non dormir. L’étudiant voleur OZ, étudiant à l’UPB se rendait chaque fois à la salle d’étude, non pas pour étudier, mais pour voler ses camarades. En effet, il profitait des moments de somnolence des étudiants pour leur soustraire des téléphones portables. Il fut pris, le 14 juillet 2009, en flagrant délit de vol de deux téléphones portables et d’un ordinateur portable. Interrogé sur le pourquoi de ces vols, il répondra que c’est parce qu’il vit dans des conditions financières très difficiles. Rassemblés par Clarisse HEMA Sidwaya |