Organisation sous-régionale : Une seconde vie pour le Conseil de l’entente
Les chefs d’Etat et de gouvernement des cinq pays membres du Conseil de l’entente (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Niger et Togo) se sont retrouvés samedi 11 juillet 2009 dans la capitale politique ivoirienne Yamoussoukro, pour le sommet de l’institution. La rencontre a permis une renaissance du Conseil de l’entente, longtemps plongé dans une léthargie. Compaoré du Burkina Faso, Laurent Koudou Gbagbo de la Côte d’Ivoire et Faure Gnassingbé du Togo, ainsi que l’ambassadeur du Niger en Côte d’Ivoire, Yacouba Bakané, représentant le président nigérien Mamadou Tanja se sont retrouvés pour se pencher sur la situation de l’institution, pionnière des organisations intergouvernementales sous-régionales auxquelles ils appartiennent. La rencontre a succédé à celles des experts (les 6 et 7 juillet 2009) et des ministres (les 8 et 9 juillet 2009). Il a donc été question pour les chefs d’Etat d’examiner les résultats des travaux des experts et des ministres. Toute chose qui a permis de prendre des résolutions en vue de la relance du Conseil de l’entente. Ainsi, concernant la situation financière du CE, les chefs d’Etat se sont engagés à faire des efforts complémentaires pour la sauvegarde et la dynamisation de ce précieux outil de développement et d’intégration". A cet effet, ils ont institué une période transitoire allant de juillet 2009 à mai 2010 en vue de relancer les activités. Quant à l’audit institutionnel et organisationnel de l’institution, un délai de trois mois a été accordé pour sa réalisation. Il s’agit pour le secrétariat général du Conseil de l’entente, d’établir les objectifs clairs de l’institution, sa réorganisation, etc., en vue de le rendre davantage efficace. Les chefs d’Etat ont réaffirmé leur engagement à poursuivre, avec harmonie, le processus démocratique dans la sous-région. Dans ce sens, ils ont salué et encouragé le processus de sortie de crise en Côte d’Ivoire. Ils ont exhorté la classe politique ivoirienne à poursuivre le dialogue et la concertation dans l’application l’Accord politique de Ouagadougou devant aboutir à la tenue d’une élection démocratique et transparente très prochainement. Redonner confiance aux peuples Le sommet de Yamoussoukro a été également une occasion d’évoquer l’hymne du Conseil de l’entente. Il ressort que l’hymne de l’institution sera celui du pays assurant la présidence en exercice en attendant de trouver un hymne propre au CE. L’occasion était également propice pour évoquer le cinquantenaire de l’existence du Conseil de l’entente. Magloire Kéké Téti à travers des extraits de discours des pionniers, a démontré que les pères-fondateurs étaient animés par un et même sentiment d’appartenance à un même espace. A entendre le secrétaire général du CE, le sommet de Yamoussoukro vient comme une bouffée d’oxygène. Selon lui, l’institution a beaucoup souffert de la léthargie de plusieurs années. C’est à juste titre qu’il a considéré ce sommet comme "une œuvre divine". Pour Yayi Boni, c’est dans cet esprit que l’acte constitutif a été signé le 29 mai 1959. Le chef de l’Etat béninois a expliqué l’inactivité du CE durant plus d’une décennie par des crises diverses qui ont traversé les pays membres. Par ailleurs, le président Boni a souligné que les mutations que traverse le monde actuel doivent amener le CE à s’adapter aux exigences. Alban KINI (alban_kini@yahoo.fr), Envoyé spécial à Yamoussoukro Sidwaya |
Vos commentaires
1. Le 13 juillet 2009 à 15:31 En réponse à : Organisation sous-régionale : Une seconde vie pour le Conseil de l’entente
S’il est vrai que les regroupements sous regionaux constituent un facteur de developpement de nos differents pays, il convient de reconnaitre la necessité d’un cadre federateur pour ne pas créer des organisations laissées en hibernation tout une decennie !!!
notre pays ne fait pas parti de moin d’une dizaine d’organisations sous regionales
dont une liste non exhautive est proposée ci-dessous !
pauvre afrique : cas fais juste des postes de commissaires pour le "mangement", et un point de chute pour les adversaires politiques devenus encombrants !!!
Conseil de l’Entente (CE) : (05 Pays)
1) Burkina Faso
2) Niger
3) Benin
4) Cote d’Ivoire
5) Togo
CILSS : (08 Pays)
1) Burkina Faso
2) Mali
3) Niger
4) Senegal
5) Gambie
6) Guinée Bissau
7) Tchad
8) Mauritanie
9) Cap-Vert
LIPAKO GOURMA : (03 Pays)
1) Burkina Faso
2) Mali
3) Niger
UEMOA : (08 Pays)
1) Burkina Faso
2) Mali
3) Niger
4) Senegal
5) Guinée Bissau
6) Togo
7) Benin
8) Cote d’Ivoire
CEDEAO : (15 Pays)
1) Burkina Faso
2) Mali
3) Niger
4) Senegal
5) Guinée Bissau
6) Togo
7) Benin
8) Cote d’Ivoire
9) Guinée Conakry
10) Gambie
11) Liberia
12) Sierra Leone
13) Cap-Vert
14) Ghana
15) Nigeria
Union Africaine (UA) : (53 Pays y compris le Burkina Faso)
2. Le 13 juillet 2009 à 21:46 En réponse à : Organisation sous-régionale : Une seconde vie pour le Conseil de l’entente
il y a une quantité forte de regroupement dans les regroupement qui ne foutent plus rien. Le CE est devenu un de ces regroupement. mieux vaut passe à une bonne trie.