Intégration sous régionale : Un nouveau souffle au Conseil de l’ententeLes chefs d’Etat des cinq pays membres du Conseil de se retrouvent, demain samedi 11 juillet 2009, à Yamoussoukro (Côte d’Ivoire) pour le sommet de l’institution. Le sommet des chefs d’Etat des pays membres du Conseil de l’entente (CE) qui s’ouvre demain samedi 11 juillet dans la capitale ivoirienne (Yamoussoukro), vient rappeler que cette organisation sous régionale, vieille de 50 ans, existe et vit toujours. Le Conseil de l’entente est l’une des plus anciennes institutions intergouvernementales sous régionales. Il a été créé en mai 1959 par quatre pays : la Côte d’Ivoire, le Dahomey (actuel Bénin), la Haute-Volta (actuel Burkina Faso) et le Niger. Le Togo s’est ajouté sept ans plus tard, en 1966, portant le nombre des pays membres à cinq. Le sommet de Yamoussoukro est une occasion d’évoquer la situation actuelle du CE. Les chefs d’Etat vont se pencher certainement sur les difficultés de son fonctionnement, surtout sur son bien-fondé dans un environnement où il est presqu’englouti par d’autres institutions telles que l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). En visite au Burkina Faso, le 2 mars dernier, le secrétaire général du Conseil de l’entente, l’Ivoirien Magloire Kéké Teti avait reconnu que l’institution "connaît des difficultés financières liées à des problèmes de trésorerie des pays". Monsieur Teti avait également annoncé, à l’issue de son audience avec le Président du Faso, Blaise Compaoré que la prochaine réunion du CE traitera de la question du cinquantenaire de l’institution, d’un hymne propre à elle, de l’étude des stratégies d’apurement des arriérés de cotisation, de l’adoption d’alternatives de financement et de la dotation de postes restés vacants. L’Ivoirien Magloire Teti, en plus de son poste de secrétaire général, occupe celui de secrétaire administratif du Fonds d’entraide et de garantie des emprunts du Conseil de l’entente (FEGECE). Il occupe ce second poste après le décès du cadre qui l’occupait. Il fonctionnait grâce au fonds d’entraide et de garantie des emprunts. Toute chose qui permettait d’apporter un soutien financier aux pays membres les moins aisés en faisant jouer la solidarité. Mais voilà que depuis des années, notamment après le décès de l’un des pères fondateurs, Félix Houphouët Boigny (en 1993), l’institution est restée presque sans vie. A telle enseigne que beaucoup de personnes n’en ont plus que quelques rares souvenirs. Alban KINI (alban_kini@yahoo.fr) Sidwaya |