Lutte contre la corruption : Le Burkina se faitA l’instar d’une trentaine de pays, le Burkina s’est volontairement engagé dans le programme pilote d’évaluation par les pairs sur la mise en œuvre de la Convention des Nations unies contre la corruption. Pour ce faire, une équipe d’experts du Rwanda, de la Grèce et de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime ou UNDOC (United nations office on drogue and crime) séjournera, du 22 au 27 juin 2009, dans notre pays. Objectif, faire l’état des lieux de la lutte contre la corruption aux pays des Hommes intègres. En rappel, c’est en décembre 2003 que la Convention des Nations unies contre la corruption a été adoptée dans la ville mexicaine de Mérida (d’où son nom de Convention de Mérida). Elle constitue aussi le premier instrument mondial destiné à aider les Etats membres à combattre la corruption dans les secteurs public et privé et à récupérer les milliards de fonds détournés. Le Burkina Faso est l’un des pays signataires de cette convention qui offre aux Etats africains les outils juridiques nécessaires pour transformer leurs économies, fournit aux Etats membres les principes directeurs utiles pour l’élaborations de législations cohérentes de lutte contre la corruption ,et qui appelle également à une plus grande coopération entre les Etats et à une aide réciproque, particulièrement dans le domaine du blanchiment d’argent. Le processus d’évaluation prévoit que chaque pays évalué réponde à un questionnaire qu’il envoie aux pays évaluateurs. Une visite de pays évaluateurs auprès de pays évalués peut être ensuite organisée pour constater l’état des lieux de la lutte contre la corruption. C’est ainsi donc que notre pays va être évalué par des experts venus du Rwanda et de la Grèce avec l’assistance de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (UNODC) basé à Vienne en Autriche. A noter que les rapports de chaque pays feront ressortir les leçons retenues et les expériences réussies en matière de lutte contre la corruption, et serviront à l’élaboration d’un rapport général à présenter à l’Assemblée des Nations unies en décembre 2009. Paul DEDOUI |