Conseil constitutionnel : Une campagne pour faire découvrir l’institutionUne campagne d’information et de sensibilisation sur les missions et le rôle du Conseil constitutionnel a été lancée le vendredi 20 mars 2009 à Dédougou. C’est le président de l’institution, Dé Albert Millogo, qui a présidé la cérémonie de lancement de cette campagne qui prendra fin le 4 avril 2009. "Les missions du Conseil constitutionnel de droit dans la consolidation de l’Etat et de la bonne gouvernance au Burkina Faso". C’est le thème d’une campagne d’information et de sensibilisation doublée de journées portes ouvertes dans le but de faire découvrir le Conseil constitutionnel aux citoyens. Dédougou, chef-lieu de la région de la Boucle du Mouhoun, a abrité le vendredi 20 mars 2008, la cérémonie de lancement de cette campagne présidée par le président de l’institution, Dé Albert Millogo. Cette campagne qui dure deux semaines du 20 mars au 4 avril sera marquée par des conférences dans les chefs-lieux des treize régions. Elle sera couronnée par deux journées portes ouvertes les 16 et 17 avril 2009 à Ouagadougou. Un panel dont le thème est "Constitutionnalisme et culture africaine : fondements historiques et géopolitique contemporaine" aura en effet, lieu le 17 avril 2009 dans la matinée au siège du Conseil constitutionnel et sera animé par d’éminents professeurs d’université. "En décidant d’organiser cette campagne pour se faire connaître davantage, le Conseil constitutionnel participe à la nécessaire formation civique des populations dont on ne peut nier le droit à l’information des institutions républicaines d’une manière générale...”, a indiqué le gouverneur de la région. C’est du reste l’objet de nos tournées d’information et de sensibilisation ...", a souligné le président Dé Albert Millogo. Et à l’en croire, les conférences prévues dans le cadre de ces tournées seront consacrées à la place du Conseil constitutionnel dans le paysage institutionnel du Burkina, à sa composition, à ses attributions, au rôle du juge constitutionnel en matière de contrôle des opérations de référendum ou des élections présidentielles, à son rôle dans le contentieux des législatives ou dans la répartition des compétences entre la loi et le règlement. Des personnalités soumises à la déclaration de leurs biens Il est fait obligation à certaines personnalités de déclarer leurs biens avant d’entrer en fonction. A ce jour et à en croire le président du Conseil constitutionnel, seuls le chef de l’Etat, le Premier ministre, les membres du gouvernement, deux présidents d’institution, un diplomate ont satisfait à cette obligation. Mais, selon le président Dé Albert Millogo, il a appartient au Conseil d’informer ces personnalités qui, parfois, ne le savent pas. Cette commission n’existe pas encore mais le président Dé Albert Millogo a affirmé que cela sera fait. Un formulaire pour la déclaration vient d’être élaboré et sera mis à la disposition des personnalités concernées. Le maire de Dédougou, Gnani Valentin Konaté a, à ce sujet, fait rire toute la salle en déclarant lorsqu’il a pris la parole : "Je viens de découvrir avec stupeur que je suis soumis à cette obligation. Je ne sais pas si je dois être traduit en justice pour ce manquement...". La nomination des membres du Conseil constitutionnel oblige ceux-ci à faire allégeance, a soutenu un participant. Non, a répondu Salifou Sampinbgo, membre de l’institution et membre du présidium chargé d’apporter les éclairages aux participants. "Toute nomination a un caractère subjectif mais je ne crois pas que le fait d’être nommé vous oblige à faire allégeance à celui qui vous a nommé. L’allégeance est une question d’individu, de conscience professionnelle..." a-t-il souligné. Le président Dé Albert Millogo s’est dit satisfait des débats. Pour lui, l’intensité des questions et leur pertinence montrent l’intérêt que les participants portent à son institution. "Vos critiques et suggestions vont nous permettre d’améliorer le fonctionnement de notre institution républicaine...", a-t-il conclu. Etienne NASSA Sidwaya |