Coupe de la confédération : Les Unionistes pouvaient mieux faireEn match aller comptant pour les 1/16 de finales de la coupe de la Confédération africaine de football joué, le 14 mars 2009 au stade du 4-Août, l’Union sportive de Ouagadougou a pris une avance sur son adversaire, les Aigles Royales du Cameroun. Le score de 2 buts à 1, qui a sanctionné la partie, est certes bon pour les Burkinabè qui jouaient à domicile, mais il faut souligner qu’Aziz Bélemviré et ses camarades pouvaient mieux faire. Les Unionistes peuvent bien se réjouir. Ils ont atteint leur objectif visé au match aller contre les Aigles Royales du Cameroun à la coupe de la confédération. Ignorant tout de cette formation quand ils se préparaient, l’entraineur Boureima Drabo et ses joueurs ne juraient pourtant que par la victoire. D’ailleurs le classement du coach d’entrée de jeu exprimait bien cette option. Sa stratégie bâtie sur l’offensive, avec trois attaquants que sont Simplice Yaméogo, Jonathan Zongo et André Yaméogo, au départ reflétait, sa vocation. A l’entame de la partie, son système fonctionne à merveille. Les Aigles sont acculés et retranchés dans leur camp. Prise de vitesse, la défense des visiteurs finit par faucher Simplice Yaméogo dans sa surface de réparation à la 13e mn. La décision de l’arbitre nigérian, Solomon Wokoma est impitoyable. Il indique le point de pénalty. Jules Latevi ouvre le score sur cette balle. Dès lors, on croyait que l’Union sportive de Ouagadougou pouvait assurer sa qualification pour les quarts de finales à partir de ce match aller. Sur un coup franc à l’entrée de sa surface, le portier de l’USO, Idriss Konaté boxe le ballon dans l’axe. Roméo Mbele bien placé sur la trajectoire de la balle n’a eu besoin que de mettre tout simplement la tête pour envoyer le cuir au font des filets. La mi-temps intervient donc sur le score d’un but partout. C’est à la deuxième période du jeu que Simplice donne la victoire à son équipe en inscrivant le deuxième but. Ce qui manque aux Unionistes La victoire de l’USO sur les Aigles Royales du Cameroun a un goût d’inachevé. Les enfants de Boureima Drabo ont dominé la partie mais ils ne sont pas exempts de critique. Bien au contraire. Ils pourraient hypothéquer leur qualification pour les quarts si c’est le même jeu qu’ils vont aller produire à Douala au match retour. En effet, au-delà du manque d’agressivité général au groupe, beaucoup d’éléments de l’USO n’ont été que l’ombre d’eux-mêmes dans ce match. A commencer par la défense. Ce n’était pas la sérénité lorsque la balle parvenait dans le camp des Unionistes. Aziz Bélemviré et Jules Latevi faisaient montre de beaucoup de lacunes qui pouvaient engendrer des buts si l’équipe d’en face était opportuniste. Nonchalants dans leurs relances, ils laissaient également rebondir imprudemment la balle dans leur camp au lieu de la dégager immédiatement. La conséquence est qu’ils étaient souvent en difficultés, difficultés qu’eux-mêmes créaient. Il est également l’auteur du second but. A ses côtés, Jonathan et André n’ont pratiquement rien apporté à leur équipe. Il n’est pas du tout superflu de dire que depuis que Jonathan Zongo a eu la promesse d’aller faire carrière en Europe, il ne se donne plus dans son équipe. A ce match contre les Aigles, on fondait beaucoup d’espoir en lui, mais il n’a pas été à la hauteur. Incapable non seulement de garder la balle aux pieds sur 5 m, il se permettait aussi des fantaisies en voulant faire ses passes. Il doit inconditionnellement revoir son jeu, s’il aspire vraiment au professionnalisme car ce n’est certainement pas par de pareils comportements qu’il s’est fait repérer. Les Aigles Royales agressifs Les Aigles Royales se sont négativement illustrés à ce match aller de la coupe de la confédération. Très contestataires, ils osaient contredire à chaque fois le juge central. Sur le pénalty burkinabè, le portier Eder Ondoua s’en est pris ouvertement à l’arbitre puis s’est permis de prendre la balle et quitter sa cage pour aller recevoir les instructions de son coach. Il s’est également permis de taper un ramasseur de balle qu’il a jugé, en fin de match, agir très lentement. N’eu été la clémence des arbitres, son entraîneur, Omog Joseph et lui-même méritaient d’ écoper de cartons rouges. “C’est un faux pénalty que l’arbitre vous a accordé. Vous avez triché et c’est pourquoi vous êtes toujours derrière en football”, nous a lancé en pleine figure le portier Eder quand nous avons demandé pourquoi il était si énervé. Il ignore certainement qu’il ne peut jamais figurer parmi les joueurs qui font la fierté du football camerounais. Son agressivité et les deux buts qu’il a encaissés nous le prouvent en tous les cas. B. Léopold YE Sidwaya |