Enseignement de base : "Education ne rime pas forcément avec instruction"L’auteur de cet écrit propose des pratiques pour améliorer la qualité de l’enseignement au Burkina Faso tout en faisant une rétrospective des faits importants qui ont marqué l’année 2008 au MEBA. En cette fin d’année 2008 et à l’heure des bilans, je voudrais très modestement revenir sur l’organisation et la tenue de la conférence des Encadreurs pédagogiques du MEBA qui a connu une touche de taille dans sa forme. Cette formule, qui a été très bien accueillie dans le bassin de Loumbila, revêt, pour ma part, trois aspects importants :
Le troisième aspect est d’ordre relationnel : ce mode de regroupement met fin à une longue série de critiques négatives entre CPI et IEPD. Pour y contribuer, il me plaît de soumettre à l’opinion mon constat lors de cette conférence pour analyse. Mais le reproche, que je formule, porte sur le niveau langagier de certains, que j’ai jugé indigne d’eux, eu égard à leur qualité d’éducateur. Cela démontre une fois de plus, si besoin en était, "qu’Education » ne rime pas forcément avec « Instruction ». Il me semble impérieux de nous ressaisir et de nous imposer une autorégulation dans nos propos, faits et gestes, pour être conformes à l’éthique et à la déontologie de notre profession. En effet, il faut admettre que, nos paroles et nos gestes sont l’expression de notre personnalité et que l’on peut « amuser la galerie » sans verser dans l’inconvenance. D’ailleurs, la leçon nous a été administrée par le directeur de l’école de Silmiougou (dans le Plateau Central) ; Instituteur de son Etat, chargé d’animer l’ouverture et la clôture de la conférence avec ses élèves. Voilà, pour ma part, une démarche saine à encourager surtout que la tendance est d’œuvrer à la valorisation de notre fonction. Je m’en voudrais d’ailleurs, en tant que membre de l’Union pour la Revalorisation de la Fonction Enseignante et Educative du Burkina ( UREFEB) (association qui ambitionne d’aider à la revalorisation de notre fonction), je m’en voudrais, dis-je, de boucler cet écrit sans évoquer la célébration de la journée mondiale de l’Enseignant qui, cette année encore n’a pas connu d’engouement dans le camp des Enseignants. Néanmoins, on peut noter avec satisfaction, l’implication progressive de l’Etat par le biais des ministères de tutelle (MEBA, MESSRS). A ce propos, l’acte posé par le Conseil communal de Koudougou dans le Boulkiemdé est à louer. En effet, la journée du 9 octobre 2008 a connu la célébration de l’excellence dans cette localité où des acteurs de l’éducation ont été récompensés et félicités. Je souhaite vivement que cet exemple soit suivi et, qui sait ? Peut-être que les premiers responsables de ce pays s’y intéresseront un jour mais, en attendant, je suggère que la célébration de la journée de l’Enseignant au niveau national soit rotative et que l’on ne priorise par le côté festif car, c’est avant tout, des moments de réflexion, de questionnement et de remise en cause pour faire évoluer positivement le système éducatif. C’est dire que le MEBA et le MESSRS se déporteront pendant une semaine dans la région élue qui verra ses questions d’éducation passées au peigne fin ; rencontre de travail avec les Enseignants, les Encadreurs pédagogiques, les Associations des parents d’élèves et des Mères éducatrices, visite d’écoles, d’établissements secondaires, bilan, recherche de solutions possibles aux problèmes posés. Donatien YAMEOGO, Formateur à l’ENEP de Loumbila : Tél : 76-63-22-60/70-30-22-60 Sidwaya |