Ouverture officielle de la saison de chasse 2009 : Le développement local en questionLa campagne d’exploitation de la faune 2008-2009 s’est ouverte ce 1er décembre sous le thème : “Valorisation des ressources fauniques et développement local.” En attendant l’ouverture officielle de la chasse le 12 décembre prochain, le ministre de l’Environnement et du Cadre de vie, Salifou Sawadogo parle de la réforme de la gestion de la faune, les résultats acquis, le partenariat Etat-secteur privé-population. S. : La saison de chasse s’ouvre cette année sous le thème “valorisation des ressources fauniques et développement local”. Quelle particularité donnera-t-on à voir ? Salifou Sawadogo (S.S.) : Il importe qu’il soit porté à l’attention de l’opinion que notre département a engagé avec le soutien de l’ensemble du gouvernement, il y une douzaine d’années, une grande réforme dans le secteur de la faune. Cette réforme a permis à l’Etat qui avait la gestion de l’ensemble des aires protégées de pouvoir concéder une partie desdites aires à des acteurs du secteur privé. Par le thème de cette campagne 2008-2009 qui est “valorisation des ressources fauniques et développement local”, nous souhaitons impliquer les populations des communautés rivaines mais aussi les décideurs : élus locaux, les maires, les gouverneurs, les hauts-commissaires à une bonne gestion de ce que nous avons comme ressources forestières et fauniques. S. : Après douze ans de réforme de la gestion de la faune dans notre pays quels sont les résultats acquis sur le terrain ? S.S. : Aujourd’hui, nos inventaires au Burkina Faso font état de 4 500 à 5 000 éléphants, 400 lions, des milliers d’autres espèces tels la famille des antilopes, des hippopotames, des oiseaux qui avaient disparu et sont aujourd’hui de retour, etc. Du fait de l’implication du secteur privé et des communautés locales à la gestion de ces ressources, il y a eu une prise de conscience plus aiguë sur les questions liées à la préservation et la promotion de notre faune. Cela nous paraît éminemment important. Il y a aussi des ressources pour l’Etat en ce sens que, bon an mal an, le Trésor public encaisse des sommes. Cela procure aussi des revenus pour les populations riveraines. Pour les concessionnaires, l’activité est importante en termes de transport terrestre et aérien, de restauration et d’hôtellerie, etc. Pour chaque campagne, il y a environ 200 tonnes de viande sauvage qui participe de l’amélioration des conditions alimentaires et de la lutte contre la pauvreté dans notre pays. S. : Comment les populations riveraines des réserves s’organisent-elles ? S.S. : Elles sont organisées en comités villageois de gestion forestière et faunique qui prennent part aux activités du ministère, celles-ci cogèrent également les zones soit avec des concessionnaires, soit avec l’Etat. Quelle sera la place de l’Office national des aires protégées (OFINAP) dans la promotion du secteur de la faune ? S.S. : L’OFINAP est une nouvelle structure qui a été créée au niveau du département de l’Environnement et de Cadre de vie. Nous avons senti le besoin nous-mêmes d’être plus opérationnels et plus efficients. Propos recueillis par Souleymane SAWADOGO Sidwaya |