Troisièmes journées européennes du développement : Le Président du Faso demande le renforcement de la présence africaine au niveau internationalInvité par la commission de l’Union européenne aux troisièmes Journées européennes du développement (JED), le président du Faso, Blaise Compaoré est intervenu, le 15 novembre 2008, à la cérémonie officielle d’ouverture de « ce rendez-vous incontournable de l’agenda international », comme l’a rappelé le commissaire européen au développement et à l’aide humanitaire, Louis Michel. Cette fois-ci, ces journées, tenues à Strasbourg coïncidaient avec le sommet du G 20 sur la crise financière mondiale à Washington. Le président burkinabé a également pris part à un panel le 16 novembre sur la crise alimentaire. A la tribune des 3è JED, Blaise Compaoré a pris la parole en tant que président en exercice de l’Union économique et monétaire de l’Afrique de l’Ouest (UEMOA) et de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour donner son point de vue sur le thème : « Demain 2015 : quelles réponses locales aux défis globaux ». Egalement invité à ces journées, le président malien Amadou Toumani Touré a abondé dans le même sens en rappelant ce proverbe africain qui dit qu’« On ne peut pas raser la tête de quelqu’un en son absence ». Le président du Faso reste convaincu que « Ces questions ne sont pas seulement d’ordre moral : elles sont déterminantes pour la croissance mondiale, la stabilité et la paix ». « Au moment où il est de plus en plus évoqué une refondation des accords de Bretton Woods, nous devrions nous assurer que les questions suivantes demeurent au centre des débats : […] les Objectifs du millénaire pour le développement […], la relance des négociations sur le commerce […], l’aide au développement », a-t-il souligné. Il a assuré les dirigeants européens sur l’impérieuse nécessité pour les leaders politiques et responsables africains d’assumer leur part de responsabilité. Cela passe par l’énonciation de visions de développement « à la fois ambitieuses et crédibles », la conception des stratégies appropriées « face aux exigences de la globalisation et aux réalités de notre continent », la mobilisation des énergies et ressources domestiques pour la mise en œuvre des « réformes qui s’imposent ». Le président du Faso a invité ses pairs à « améliorer la gouvernance politique et économique » et à « renforcer les systèmes de suivi-évaluation permettant de mesurer les résultats de nos actions et de corriger éventuellement nos erreurs de parcours ». Face à la crise financière et économique qui « nous ramène à croire que la stabilité du monde dépend de l’économie réelle », le président du Faso a affiché un optimisme « au-delà des difficultés de la période actuelle ». Urbain KABORE, Envoyé spécial à Strasbourg Sidwaya |