AFRIQUE : Faire de la diaspora un levier du développementL’Afrique peut et doit tirer grand profit de sa diaspora dispersée un peu partout à travers le monde. Le drame, c’est qu’on ne mesure pas toujours sa force ni ses atouts, et plus grave, on la néglige parfois. On a beaucoup plus recours à elle quand il s’agit de collecter son épargne. Pourtant, la contribution des Africains de l’étranger à la construction de leurs pays respectifs peut se révéler bien plus importante qu’elle le paraît. Dans certains pays, elle si palpable qu’elle se passe de commentaire. A l’image du Mali dont la forte communauté vivant à l’étranger représente une plus-value considérable. Il ne fait aucun doute que bien encadrée, organisée et soutenue, la diaspora africaine peut faire des merveilles. Mais combien d’intellectuels et d’hommes d’affaires africains, établis loin de chez eux, brûlent d’envie de faire bouger leur pays d’origine, guidés par le désir de se montrer utiles à leur patrie ? En tout état de cause, ces genres de financements parallèles pourraient être très utiles à la bonne santé des économies africaines, et les investissements colossaux injectés chaque année en Afrique par ses propres fils, devraient pouvoir contribuer à transformer le visage de quelques nations et à améliorer leur bien-être. Là-bas, la diaspora compte et on le lui fait savoir. Si l’utilité de toute diaspora n’est plus à démontrer, surtout quand elle concentre une forte communauté de personnes, son importance se ressentira davantage avec la sévère crise financière qui frappe l’Occident et qui est à présent aux portes de l’Afrique. Pourquoi donc continuer de nier la réalité ? Pourquoi continuer à tenir la diaspora pour quantité négligeable, alors qu’elle a sa place dans l’édification de toute nation ? En cela, les ambassades devraient jouer pleinement leur rôle en termes de points de ralliement des compatriotes, et mettre en place une véritable politique qui tende à cadrer les énergies, à rassembler toutes les forces créatives dans le seul intérêt de la patrie. L’Etat devrait dans ce sens travailler à l’accompagner davantage, à mieux la valoriser et surtout, à lui donner le sentiment qu’elle est suivie et soutenue. Celle-ci ne devrait pas être perçue comme une force endormie et oubliée quand se présentent les grands enjeux. Cheick Beldh’or SIGUE Le Pays |