Table ronde de l’OMS sur le Ve Objectif du millénaire pour le développement :Discours de madame Chantal Compaoré
New York, le 25 septembre 2008
La délégation du Burkina Faso que j’avais conduite en février 2005 ici même à New York lors de la 49ème session de la Commission de la Condition de la Femme, avait focalisé les débats sur le thème fondamental de la mortalité maternelle. Cette rencontre constitue une nouvelle opportunité pour le Burkina Faso d’exposer les efforts déployés en faveur de la mère et du nouveau-né. Elle offre également une tribune pour interpeller toutes les parties prenantes sur les grands défis à relever. Dans mon pays, une femme meurt toutes les trois heures de la grossesse, de l’accouchement ou des suites de couches. Sept nouveau-nés meurent dans le même temps. Sur 1000 naissances vivantes, 31 mourront avant un mois de vie, soit 54 nouveau-nés chaque jour. Ils sont au nombre de 81 à mourir avant leur premier anniversaire, soit 140 enfants chaque jour. Ces forts taux de mortalité sont favorisés par la pauvreté, l’insuffisance des indicateurs sanitaires ainsi que le faible statut économique et social des femmes. Face à cette situation, le Gouvernement du Burkina Faso a pris le ferme engagement de réduire ces fléaux à travers :
Honorables participants ; Ces stratégies sont soutenues par des mesures d’accompagnement avec l’appui des partenaires techniques et financiers. la stratégie nationale de subvention des accouchements ainsi que des soins obstétricaux et néonataux essentiels d’urgence. Mesdames, Messieurs ; Le Burkina Faso qui a souscrit aux OMD, dont les points 4 et 5 nous intéressent aujourd’hui, fait de la réduction de la mortalité maternelle et infantile une priorité. A titre illustratif, il convient de citer : l’adoption d’une feuille de route nationale de réduction de la mortalité maternelle et néonatale ;
l’adoption de la loi sur la santé de la reproduction en décembre 2005 et de la loi type sur le VIH/SIDA en mars 2008 ;
Dans la perspective d’ accélérer la réalisation de ces points des OMD, un accent particulier a été mis sur le renforcement des capacités des formations sanitaires et des ressources humaines afin d’ améliorer la qualité des services. L’implication des communautés dans les actions de santé de la femme et de l’enfant est également indispensable pour faire reculer la mortalité maternelle et infantile. C’est pourquoi, il a été élaboré un document de contractualisation des activités communautaires avec les ONG/ Associations. Mesdames, Messieurs, Toutes ces actions bénéficient de l’appui des partenaires à qui nous réitérons notre gratitude. Leur précieux concours a permis d’améliorer les indicateurs de l’objectif 5 qui vise à améliorer la santé de la mère. Distingués participants ; La situation dramatique que vivent les femmes dans plusieurs contrées du monde, particulièrement en Afrique, ne peut laisser indifférentes Ies épouses des Chefs d’Etat et de Gouvernement. Elles ont également créé l’Association « Synergies Africaines contre le SIDA et les souffrances » dont les activités contribuent à l’amélioration de la santé de la mère et de l’enfant. La Fondation SUKA que je préside, mène des actions au profit des couchcs sociales les plus défavorisées. Mesdames, Messieurs ; Malgré la volonté manifeste du Gouvernement, soutenue par les partenaires techniques et financiers, les résultats restent en Par ailleurs, les comportements souvent inadaptés, influencés par les croyances, les traditions locales et l’insuffisante qualité Le grand défi qui se pose donc réside dans le renforcement de l’implication de la communauté et des organisations à base Mesdames, Messieurs ; Nous leur sommes reconnaissants pour les efforts qu’ils ont déjà consentis. Mais nous devons aller de l’avant pour contribue ! à l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement. Je vous remercie. Sidwaya |