SITHO 2008 : Des professionnels apprécientDe professionnels du tourisme feront le déplacement de Ouagadougou à l’occasion de la 5eme édition du Salon international du tourisme et de l’hôtellerie de Ouagadougou (Sitho) qui s’ouvre demain. Qu’attendent-ils de ce Salon, le seul en Afrique de l’Ouest qui réunit dans un même endroit des prestataires de services, des agences de voyage et des responsables politiques en charge du tourisme ? Quel profil de touristes le « Burkina » peut-il attiréer ? léments de réponse avec quelques responsables de Tours Opérateurs européens. Hedy Hafsia, directeur de Your Travel/Lasne Voyages, en Belgique Je vais pour la première fois au Burkina et c’est un ami français du métier aussi qui m’a parlé du Salon de Ouagadougou. J’y vais parce que je suis à la recherche d’un tourisme qui soit différent des autres formes de tourisme, c’est à dire le tourisme de masses. D’après ce qu’on m’a dit, le Burkina pourrait répondre à cette philosophie et moi qui cherche à promouvoir un tourisme non pas des grandes infrastructures hôtelières, mais un tourisme culturel, spirituel et proche de la population, ça m’intéresse d’aller voir sur place Mohamed Torche, gérant de Horizons Nomades à Strasbourg Nous avons déjà participé au Sitho il y trois ans et l’intérêt de ce salon pour un Tour opérateur comme nous, spécialisé sur l’Afrique, c’est qu’il nous permet de rencontrer dans des opérateurs sur place, d’écouter leurs idées d’itinéraires et d’examiner leurs offres. Le Burkina est un pays qui est riche de sa géographie, de sa nature, mais je ne connais pas de Tours Opérateurs qui ont dans leur programme, le Burkina. La raison est simple : on a très peu de propositions venant des agences sur place et le Salon permet aux opérateurs burkinabè de présenter leurs des offres. Très souvent l’offre vient surtout du côté du Mali, notamment le pays Dogon, mais on parle très peu du pays Lobi au Burkina. Nous espérons aussi pouvoir évoquer le problème du transport, notamment sur la destination Ouagadougou, qui peut freiner l’envie d’aller visiter le Burkina. J ne perds pas espoir de faire des propositions sur la destination Burkina car, il faut savoir une chose : la demande ne s’exprime que lorsqu’il y a une offre, je ne pense pas qu’il y ait une demande spontanée. C’est assez paradoxal car les clients veulent partir là où il n’y pas trop de touristes, mais les mêmes clients ne partent que lorsqu’ils entendent parler de d’un pays ! Aujourd’hui, le plus important est de pouvoir communiquer sur une destination sans avoir la prétention de faire partir beaucoup de monde, jusqu’au moment où ça tombe dans les oreilles de quelques touristes qui se disent : « Oui mais, on y a pas pensé, le Burkina » ! Olivier Thery, Chemins de Sable Je vais pour la première fois à ce Salon car nous avons des bureaux au Mali, au Bénin, en Mauritanie et au Sénégal, mais pour l’instant on ne travaille pas du tout avec le Burkina. C’est une occasion de prendre des contacts et faire quelque chose dans le futur car pour l’instant, on a rien du tout sur le Burkina. Nous avons des circuits qui partent du Mali et il n’y a pour l’instant rien dans la destination Burkina mais on va sans doute le faire bientôt De connaître les ambitions des autorités du pays, de rencontrer des prestataires de services, étudier les moyens de promotion de la destination Burkina dans les marchés émetteurs. En matière touristique, on ne parle jamais du Burkina, mais plutôt de ses salons comme le SIAO, le Fespaco ou le Tour cycliste du Faso, mais jamais sur les axes touristiques et c’est ce qu’il faut faire maintenant. Nous proposons un tourisme de type culturel, éthique, notamment les visites de parcs animaliers, la découverte des cultures ancestrales, les échanges entre les hommes, le sens du partage… Dans notre agence on ne programme pas pour l’instant la destination Burkina et ce salon nous aidera à le faire. Joachim Vokouma |