Consommation d’électricité dans les services publics : Rendre la facture de 10 milliards de F CFA moins saléeLe ministère des Mines, des Carrières et de l’Energie a organisé, le mardi 22 juillet 2008 à Ouagadougou, un atelier d’échanges et de concertation avec les journalistes sur la gestion rationnelle et judicieuse de l’électricité. Les dépenses de consommation d’électricité dans les bâtiments publics au Burkina augmentent de 13 à 16% par an. En 2006, l’Etat a dépensé plus de 12 milliards dans l’électricité et la facture très salée pourrait atteindre cette année près de 15 milliards de nos francs. Face à cette situation, la maîtrise de la dépense énergétique fait désormais office de loi. Dans la mesure où le prix du baril de pétrole continue son envolée sur le marché mondial à 147 dollars. Pays enclavé et sans ressources énergétiques fossiles exploitables pour l’instant, le Burkina Faso doit relever avec efficacité le défi de satisfaire ses besoins au moindre coût. Pour le secrétaire général du ministère des Mines, des Carrières et de l’Energie qui a présidé la cérémonie d’ouverture, cet atelier placé sous le signe de l’échange et de la concertation revêt pour son département "une importance capitale dans sa quête d’un changement de comportement de tous pour une meilleure gestion de l’énergie". Au cours de cet atelier, un plan de communication sera présenté aux journalistes. Entre autres actions retenues par ce plan de communication, des actions d’information de toutes les parties prenantes sur la nécessité d’une utilisation rationnelle et judicieuse de l’électricité et la prise en compte de la notion d’efficacité énergétique dans le choix et l’utilisation des équipements électriques. Il est également prévu dans ce plan, des actions de sensibilisation des agents de l’administration publique, du secteur privé et des ménages ainsi que des campagnes d’information de masse. A terme, ces actions devront permettre à tous les Burkinabè de comprendre les enjeux des questions énergétiques et développer chez eux un comportement citoyen. Plus qu’une question d’actualité pour les pays non producteurs de pétrole, la gestion rationnelle et judicieuse de l’énergie permettra au Burkina d’économiser 30 à 50% de sa consommation actuelle. C’est pourquoi, le coordonnateur de la cellule gestion de l’énergie n’a pu s’empêcher de lancer ce slogan à la fin de son propos : "Tous, engageons-nous pour la promotion de l’utilisation rationnelle de l’énergie". Aminata KABORE Sidwaya |