Procès Joanny Ouédraogo contre l’Indépendant : La constitution de la partie civile, déclarée irrecevableLe procès opposant le premier adjoint au maire de Boulmiougou, Joanny Ouédraogo à notre confrère l’Indépendant pour diffamation, a rendu son verdict, hier 21 juillet 2008. Le tribunal a jugé la constitution de la partie civile irrecevable pour vice de forme. Le Tribunal de grande instance, statuant publiquement, contradictoirement et en premier ressort, a déclaré irrecevable la constitution de la partie civile, pour vice de forme. Celle-ci a décidé de faire appel estimant que le jugement n’est pas rentré dans le fond et n’a pris en compte que la forme. Le premier adjoint au maire de Boulmiougou a assigné notre confrère en justice, suite à une série d’articles de l’Indépendant, paru dans sa livraison n°760 du 10 avril 2008. Gabriel SAMA A l’issue du verdict, partie civile et accusé ont dit… Joanny Ouédraogo, 1er adjoint au maire de Boulmiougou, plaignant : Par rapport au verdict, il est question de vice de forme. Mais nous allons faire appel. Me Zaliatou Aouba, avocat de la partie civile : Basile Baloum, directeur de publication de l’Indépendant : Le tribunal a déclaré irrecevable la constitution de la partie civile et les exceptions soulevées par notre conseil (Etude de Me Prosper Farama) ont été acceptées. Le journal sort donc blanchi. Il s’agit d’un 3e article publié dans l’Indépendant, n°760 du 1er avril 2008, sur les lotissements dans l’arrondissement de Boulmiougou, précisément dans le village de Zagtouli. Nous avions écrit qu’à la mort du délégué de Zagtouli, il y avait 100 parcelles en reste. Et nous avions dit que M. Joanny Ouédraogo qui devrait reprendre la relève, devait s’occuper de ces choses. Mais, jusqu’à présent, il y a toujours des problèmes de lotissement à Zagtouli. M. Ouédraogo a estimé qu’on l’a diffamé en accolant son nom à l’affaire des 100 parcelles et nous a traîné en justice. Joanny Ouédraogo a soutenu devant le tribunal qu’il n’y avait pas de problème de lotissement à Zagtouli. Ce qui est contradictoire à l’affirmation de son grand-frère, le chef de Zagtouli, Naba Saga, qui a dit que les problèmes de lotissement ont été multipliés par trois. Dans son intimité, l’Indépendant n’a jamais douté de la justice de ce pays. Au cours du procès, j’ai affirmé que nous n’avions nulle intention de diffamer, de séparer ou de diviser qui que ce soit. C’est dommage que l’Indépendant soit toujours traîné en justice. Je dirais à tous ceux qui pensent que c’est par ces méthodes que l’on peut réduire l’Indépendant au silence, se trompent. Si vous êtes un homme public ayant des responsabilités au niveau de l’Etat ou de la collectivité, vos actes rentrent dans le domaine public. Et si l’Indépendant est au courant de magouilles, il rendra compte. Propos recueillis par Gabriel SAMA Sidwaya |