Djibril Bassolé, médiateur au Darfour : Le Burkina Faso dans le temps du mondeLa nomination du ministre Djibrill BASSOLET comme médiateur conjoint UA/ONU pour le Darfour, consacre les effets d’une politique étrangère attachée à l’intégration régionale et continentale, et promouvant la paix et la sécurité dans le monde. Tirant les leçons de quatre années de révolution au cours desquelles le manichéisme était l’un des traits fondamentaux de la diplomate burkinabè, (il y avait d’un côté les bons à savoir les Etats dits « progressistes », et de l’autre les mauvais, les Etats impérialistes) Blaise COMPAORE a dès sa « prise de fonction » en 1987, indiqué que le pays des hommes intègres était disposé à communier avec tous les Etats du monde dans le respect mutuel et dans le respect des intérêts bien compris de chacun. Une diplomatie pragmatique au service du développement, qui n’en rejetait pas pour autant les principes d’éthique et d’égalité sans lesquels, le monde serait sans boussole. Le président du Faso l’a rappelé du reste lors du Sommet de la Francophonie tenu en 2004 à Ouagadougou, en prêchant pour « une mondialisation plus humaine ». C’est ce souci d’égalité qui explique le récent voyage du maître d’œuvre de la diplomatie burkinabè en Israël. Un voyage qui aurait déplu à certains amis ( ?) du Burkina qui se sont livrés à des développements étonnants sur l’amitié entre les peuples. Etonnants, parce que sélectifs et basés sur des considérations désuètes. Dans le cas du droit d’Israël à un territoire, tout comme on ne saurait nier ce droit aux Palestiniens. Tout juste peut-on appeler le plus fort, Israël en l’occurrence, à plus de raison, ce qui ne peut être fait si on coupait tout contact avec lui. Un voyage comme celui du président du Faso contribue à faire avancer le processus et, les contempteurs d’aujourd’hui pourraient être les laudateurs de demain. Pour l’heure, l’unanimité est faite sur la capacité de discernement des dirigeants burkinabè, ce qui leur vaut les lauriers actuels ainsi que ceux passés. Carrefour politico-diplomatique, le Burkina l’est devenu au regard de toutes les grand’messes que notre capitale a abritées et des nombreuses médiations réussies à mettre à l’actif de la diplomatie. Les relations étant au beau fixe avec les puissances impliquées au premier chef dans ce conflit, on peut affirmer que le terrain est ainsi déblayé pour Djibrill BASSOLET. Les capacités personnelles de l’homme qui ont prévalu à son choix devraient faire le reste. Il ne faudrait pas penser pour autant que tout est gagné d’avance au regard de la complexité de la crise darfourienne où s’imbriquent des intérêts divers et divergents. Par Alpha YAYA ------------------------ Le parcours de Djibril Date et Lieu de Naissance : 30 novembre 1957 à Nouna (Burkina Faso) 1992 : Maîtrise en Droit (option judiciaire)
FORMATION PROFESSIONNELLE ET UNIVERSITAIRE 2000 : Executive Leadership Seminar à l’Université de Georgetown (USA)
FONCTIONS OCCUPEES Depuis le 10-06-2007 : Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Régionale.
AUTRES OCCUPATIONS 1994-1995 : Membre du Comité de médiation du conflit touarègue au Niger.
TITRES & DECORATIONS Commandeur de l’Ordre National (BF)
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