Opposition burkinabè : Cette vérité qui blèsse« La vérité rougit les yeux mais ne les crève pas », dit l’adage. La sortie de l’archevêque de Ouagadougou dans le quotidien d’Etat Sidwaya crée, on ne peut plus, une levée de boucliers dans l’opposition où on y voit une lecture partisane de la situation politique au Faso si ce n’est une « hérésie » de la part d’un homme d’Eglise. En vérité, Monseigneur Untaani Jean-Marie COMPAORE ne paie que la rançon de l’honnêteté dans ce bas monde pour avoir osé dire tout haut ce que nombre de Burkinabè pensent tout bas : y-a-t-il vraiment aujourd’hui dans cette opposition, un leader capable de gouverner ce pays ? Scrutant le landerneau politique d’opposition dans notre pays, nous disions dans notre édition dernière que nombre de ses leaders devraient avoir le bon sens de se retirer de la politique, car ils font plus de mal à leur « famille », qu’ils ne la construisent. En vérité, par leurs actes et propos à faire souvent hérisser le poil, on ne peut que douter du sérieux de ceux-ci et subséquemment de leur aptitude à diriger une nation si tant est qu’ils ont même de la peine à se discipliner et à faire l’unanimité ou du moins à être en phase avec leurs ouailles. S’ils ne rament pas à contre courant des ambitions légitimes du peuple burkinabè, ce sont ses institutions démocratiques qu’eux-mêmes sollicitent quand elles les servent, qu’ils mettent à rudes épreuves, les ramenant simplement aux individus qui les animent et qu’ils adorent. Vouloir imposer une lecture unilatérale de la chose politique ou sociocritique à tout un pays est-il vraiment digne de démocrates ? C’est pourtant l’exercice auquel se livrent certains de nos opposants. L’archevêque n’a jamais dénié à tous les autres acteurs politiques du pays, la capacité de le diriger. Il a plutôt « indexé » les leaders de l’opposition qui tout le monde le sait, sont enclins aux combats de chiffonniers et mettent au rebus l’avenir du pays. La preuve, à voir comment les leaders d’opposition gèrent leur parti, il y a crainte à ce qu’un jour ils soient appelés à diriger le Burkina Faso. Il n’y a pas aujourd’hui ce leader d’opposition qui, une fois parvenu au pouvoir, acceptera de « panser les blessures » des Burkinabè au nom de la continuité de l’Etat. La plupart des maux qui animent les leaders de l’opposition sont la haine des hommes qui nous gouvernent, la haine de certains de leur rang, l’ambition personnelle au détriment de leurs militants, l’égoïsme. Ils ne sont pas nombreux les leaders de l’opposition qui ont cette grandeur d’esprit de tolérance, d’acceptation de l’autre dans sa différence pour la paix sociale qui est si chère au Burkina en proie à plusieurs adversités. Accepter dans l’humilité et dans la tolérance gérer des dossiers sensibles au nom et pour la paix sociale, tel doit être l’esprit qui doit animer un homme d’Etat. L’homme d’Etat qui n’est pas à même d’avoir cette disposition d’esprit s’il accède au pouvoir, remuera le couteau dans la plaie ; toute chose qui en fera qu’aggraver les blessures. Le langage de « venin » entretenu par certains leaders de l’opposition donne raison et convainc l’homme d’Eglise que la tolérance n’est pas la chose la mieux partagée dans l’opposition. Les virulentes sorties des uns et des autres après les propos du prélat devraient convaincre plus d’un Burkinabè que le chemin est encore long pour que l’opposition joue vraiment balle à terre pour l’intérêt des Burkinabè. Interpréter autrement les propos du prélat, c’est démontrer encore plus l’immaturité politique de l’opposition, car ces propos de Monseigneur Jean-Marie COMPAORE devraient plutôt amener ces leaders à une remise en cause de leur stratégie d |