Tentative présumée de putsch : "les dérives d’un pouvoir essoufflé"Est-on en train d’assister à la faveur de la tentative présumée de putsch, à la formation d’un large front de l’opposition pour "sauver le Burkina et la démocratie des dérives d’un pouvoir essouflé et incapable de régler les problèmes quotidiens du peuple" ? C’est la question que l’on peut se poser après la réunion mardi dernier de 18 partis signataires du communiqué de presse suivant. L’an deux mil trois et le mardi 4 novembre, les partis politiques de l’opposition se sont réunis de 18h à 19h 30 mn au siège du Parti africain de l’indépendance (PAI) à Ouagadougou autour d’un ordre du jour unique portant sur la situation nationale qui prévaut consécutivement au présumé projet d’atteinte à la sûreté de l’Etat et à l’arrestation dans ce cadre de M. Norbert Michel Tiendrébéogo, président du FFS, parti d’opposition. Placée sous la présidence de M. Philippe Ouédraogo, secrétaire général du PAI, la rencontre a enregistré la présence des partis ci-après : Les partis politiques, après une analyse approfondie de la situation nationale, ont tenu à saluer l’esprit de solidarité et l’élan patriotique que l’opposition burkinabè dans son ensemble a su développer depuis l’annonce, par le commissaire du gouvernement près le tribunal militaire, M. Abdoulaye Barry, d’une présumée tentative de coup d’Etat. Ils se sont accordés avec responsabilité et fermeté, pour insister sur la nécessité d’une union sacrée de l’opposition en communion avec le peuple burkinabè aujourd’hui désabusé par un régime atteint de complotite comme en attestent la déclaration guerrière du parti au pouvoir et les dérives d’une certaine presse dont le genre a mis le feu à d’autres pays frères et voisins. On veut empêcher par tous les moyens l’avènement d’une alternance Après avoir entendu la délégation du Front des forces sociales (FFS), les partis politiques soussignés se sont davantage convaincus du fait que les manœuvres en cours dans le cadre de cette affaire visent non seulement à déstabiliser l’opposition politique dont le sursaut perceptible ne laisse plus d’alternative au pouvoir en place, mais aussi à détourner l’attention de notre peuple d’une situation intérieure et extérieure de plus en plus difficile pour le régime. En effet, lorsqu’on examine ce n-ième putsch supposé, annoncé tel qu’il l’a été, dans un contexte social et économique déprimé et dans un environnement international marqué par l’isolement du régime Compaoré, survenant de surcroît à l’approche de l’élection présidentielle pour laquelle le chef de l’Etat s’apprête à violer l’esprit de la Constitution de juin 1991, les choses sont on ne peut plus claires : il s’agit d’empêcher par tous les moyens l’avènement d’une alternance et d’une alternative démocratiques qui puissent apporter au peuple du Burkina l’épanouissement et le progrès escomptés depuis maintenant plus d’une décennie de vie démocratique. Forts des acquis démocratiques irréversibles du peuple burkinabè et convaincus de leur responsabilité historique devant ce peuple, les partis politiques signataires du présent communiqué : Avant de lever la séance, les partis politiques signataires ont tenu à exprimer leur compassion à toutes les victimes des incidents survenus à Bobo-Dioulasso lors de la retraite aux flambeaux du vendredi 31 octobre 2003. Fait à Ouagadougou, le 4 novembre 2003 Ont signé : FFS PAI PFID MPS/Parti fédéral PAREN FPC PDP/PS PNR/JV UNDD CDS PSU GDP PDS UNIR/MS CNDP CPS |