Victimes de violence en politique : La région du Centre à la connaissance du fonds d’indemnisationLes membres du Comité de gestion et la direction du Fonds d’indemnisation des personnes victimes de violence en politique ont rencontré, mardi 20 mai 2008 à Ouagadougou, les leaders politiques, religieux, responsables et chefs de services ainsi que toutes les personnes-ressources de la région du Centre, pour leur présenter le bilan de leur mandat et recueillir leurs préoccupations. Au terme de leur mandat de cinq ans, les membres du Comité de gestion et la direction du Fonds d’indemnisation des personnes victimes de violence en politique, dirigés respectivement par le Pasteur Freeman Compaoré et Mme Haby Djiga, ont entrepris une tournée d’information dans les 13 régions du Burkina Faso. Ils ont rencontré, mardi 20 mai 2008, dans la région du Centre les leaders politiques et religieux, ainsi que toutes les personnes-ressources de la localité. La délégation des membres du comité et de la direction du fonds conduite par le Pasteur Compaoré a présenté le fonds destiné à l’indemnisation des personnes victimes de violence en politique. Il a aussi dressé le bilan de leur mandat avant de se prêter aux questions de l’assemblée. Il est ressorti que le fonds fait partie des sept engagements pris par le président du Faso, Blaise Compaoré, lors de la Journée national de pardon (JNP), le 30 mars 2001. Le fonds d’indemnisation comme son nom l’indique, vise essentiellement la liquidation et le paiement des droits individuels des victimes de la violence en politique, c’est-à-dire des personnes ayant subi des préjudices physiques ou moraux dans la conquête ou la gestion du pouvoir ou ayant été tuées dans ce cadre. Trois textes de loi régissent ces ressources affectées à l’indemnisation. Ils indiquent les conditions d’éligibilité, les critères et conditions de répartition, ainsi que les modalités de calcul de l’indemnisation des victimes. Le Pasteur Compaoré et ses collaborateurs ont entre autres, souligné que pour bénéficier du fonds d’indemnisation, il faut que les faits ayant causé des préjudices se situent entre le 5 août 1960 et le 30 mars 2001. Les ayants cause sont composés du ou des conjoints vivants, de leurs enfants et leurs pères et mères, autrement dit, les ascendants en ligne directe. La direction du fonds est composée de trois membres et d’un personnel d’appui. Elle a pour activité principale, selon son premier responsable, Mme Djiga, de réceptionner les dossiers des personnes qui estiment avoir été victimes de violence en politique, de les étudier afin de juger de leur éligibilité. Les différents avis sont transmis au Conseil de ministres. La direction procède au paiement des indemnités après accord du gouvernement. "Des enquêtes ont été faites, des personnes auditionnées et des visites dans les familles de requérants, dans l’optique d’approfondir l’étude des dossiers qui nous ont été soumis", a confié Haby Djiga. Et la représentante des victimes de renchérir : "Nous avons analysé minutieusement chaque dossier avec sa spécificité, sans aucune pression afin que personne ne soit lésé". Plus de quatre milliards d’indemnités Mme Djiga a indiqué que 523 personnes ont été auditionnées et 1768 dossiers étudiés, parmi lesquels des victimes décédées, de séquestration, de blessures, de vandalisme de spoliation et de mesures administratives abusives. 476 ont été jugés conformes aux conditions de forme et de fonds et déclarées éligibles par le Conseil des ministres. Séraphine SOME (serasome@yahoo.fr) Sidwaya |