Ban Ki-Moon à Ouagadougou : L’œuvre pacifiste du Burkina Faso saluéeEn visite officielle au Burkina Faso depuis hier 22 avril 2008, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon a, au cours de la conférence de presse qu’il a tenue après s’être entretenu avec Blaise Compaoré, loué les efforts du Burkina dans la promotion et la consolidation de la paix dans la sous-région. Aussi, il a déclaré s’être entretenu avec le Président du Faso sur les questions de développement, notamment les efforts déployés par notre pays pour l’atteinte des OMD. Après avoir déclaré qu’il venait d’avoir "un échange de vue informatif" avec le président Compaoré portant sur "les efforts que le Burkina Faso continue de déployer dans la poursuite des Objectifs du millénaire pour le développement. (OMD) et sur nombre de questions régionales notamment la situation en Côte d’Ivoire", il a "remercié" le président du Faso pour son rôle de facilitateur dans le dialogue direct interivoirien qui a conduit à la signature de l’Accord de Ouagadougou. Il l’a aussi "remercié" pour "sa supervision éclairée dans la mise en œuvre de cet Accord et les bonnes relations de travail " qu’il a développé avec son représentant spécial en Côte d’Ivoire Y.J. Choï. Ban Ki-Moon a cependant tenu à préciser que "malgré l’amélioration de la situation en Côte d’Ivoire", le président Compaoré et lui-même "sont d’avis qu’il reste beaucoup à faire" et de "prier instamment les parties ivoriennes à continuer à faire usage de la sagesse et de l’expérience du facilitateur, dans le règlement de leur différend". Il les a aussi "exhorter" à aller "de l’avant dans le processus de désarmement, de réunification du pays et du rétablissement complet de l’autorité de l’Etat". Un processus auquel la communauté internationale entend apporter sa part contributive, notamment "en démontrant une générosité financière dans son assistance à la Côte d’Ivoire". Gagnez le défi de la lutte contre la pauvreté Abordant le chapitre des relations entre le Burkina Faso et les Nations unies, il les a qualifié de "bonnes". Et d’indiquer que le Burkina Faso est depuis janvier 2008, membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, qu’il participe "activement" aux opérations de maintien de la paix de l’ONU et demeure un acteur clé au sein de divers comités de l’Assemblée générale de l’ONU. "Mais, il y a des défis qu’il conviendra de relever" et, dans cette optique, il trouve "importante, la stabilité politique qui s’est installée entre le président Gbagbo et le Premier ministre, Guillaume Soro". Ban Ki-Moon n’est pas inquiété outre mesure par les difficultés, car l’Accord politique de Ouagadougou et ses Accords complémentaires ont fixé "des critères de certification pour les élections", "Je m’en entretiendrai avec le président Gbagbo et les autres autorités ivoiriennes aujourd’hui même", a-t-il indiqué. Après avoir loué ainsi l’œuvre pacifique du Burkina Faso, Ban Ki-Moon et son cortège se sont ébranlés vers la Primature, puis l’Assemblée nationale, pour des entretiens avec les responsables de ses institutions. Puis, il a eu un dîner avec Blaise Compaoré, avant de prendre ses quartiers dans un hôtel de la capitale. Il faut signaler qu’à sa descente d’avion, hier à 16 heures 10 mn, Ban Ki-Moon a été accueilli par le Premier ministre, Tertius Zongo. Boubakar SY L’épouse de Ban Ki-Moon découvre les activités des femmes burkinabè L’épouse du secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU), Yoo Ban Soon Taek a été réçue en audience hier 22 avril 2008 à Ouagadougou par la première Dame du Burkina Faso, Chantal Compaoré. Après avoir échangé sur des sujets relatifs aux femmes et aux enfants, les deux personnalités se sont rendu au Centre de formation féminine et artisanal (CFFA) pour découvrir les activités qui y sont menées. Après avoir mis pied au pays des Hommes intègres ce jour 22 avril 2008, en compagnie de son époux, le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies, Ban Ki-Moon, Mme Yoo Ban Soon Taek s’est immédiatement imprégnée des réalités socioéconomiques du pays. En effet, elle s’est rendue chez la première Dame du Burkina Faso, Chantal Compaoré. "Nous avons échangé sur des questions ayant trait aux femmes et aux enfants", a-t-elle déclaré à sa sortie d’audience. Mme Yoo Ban Soon Taek a laissé entendre qu’elle allait réfléchir sur la possibilité de nouer un partenariat avec la Fondation Suka dirigé par Mme Compaoré et qui œuvre au bien-être des enfants en leur offrant essentiellement des soins sanitaire de qualité. "Mais en entendant, a-t-elle poursuivi, il existe beaucoup d’organisations ou d’agences rattachées à l’ONU présentes dans le pays qui travaillent à améliorer les conditions de vie des populations. Ensemble, nous allons voir ce que nous pouvons faire", a affirmé l’hôte de Chantal Compaoré. La directrice a, par ailleurs, indiqué à ses illustres hôtes que l’informatisation du Centre contribuerait à améliorer ses rendements. Séraphine SOME Sidwaya |