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Lutte contre la pauvreté : Engagements pris, engagements tenus

samedi 12 juin 2004.

 

Il y a de cela 10 ans face au contexte difficile que traversait le pays, le président du Faso avait annoncé six engagements pour amener les Burkinabé à réagir contre une paralysie économique qui frappait le pays. Une décennie après on peut affirmer que les engagements pris ont été tenus.

C’est le 02 juin 1994 que le chef de l’Etat a pris les engagements. L’économie à l’époque avait besoin d’un souffle nouveau. Il fallait un réel engagement des plus hauts responsables pour que la situation connaisse une décrispation. Le chef de l’Etat qui a toujours eu un esprit d’anticipation ne s’est pas fait prier pour chercher des voies et moyens afin de relancer les activités dans tous les domaines. Ils visaient à donner aux populations à la base les outils nécessaires pour lutter contre la misère et le découragement. Ces engagements au nombre de six ont donné des motifs de satisfaction, car le bilan établi est encourageant. J’en veux pour preuve les quelques données sur les résultats atteints par chaque engagement.

Les résultats obtenus

Le premier engagement, sauvegarde de l’environnement et lutte contre la désertification, a donné une production de 43 159 540 plants et 13 300 arbres fruitiers, 53 640 ha naguère incultes, 5 544 pépinières créées, 7 648 pépiniéristes formés et 103 inspecteurs outillés en éducation environnementale. A cela s’ajoute la création de 221 jardins polyvalents. 7 000 femmes ont aussi été formées en vulgarisation des foyers améliorés.

Le deuxième engagement, l’accroissement de la production agro-pastorale a donné les résultats suivants :, 446 ha de bas-fonds de riz pluvial sur 6 000 ha prévus à l’horizon 2005. Il a permis la production de 6562 tonnes de riz paddy par campagne. Les éleveurs n’ont pas été oubliés ils ont reçu 3 77 tonnes d’aliments pour bétail tandis que les agriculteurs accédaient à la mécanisation avec 348 tracteurs, 50 motoculteurs, 400 motos pompes, 3 000 pompes à pédales et plus de 5 000 matériels aratoires ; les groupements féminins eux ont bénéficié de 200 moulins à grain. Plus de 130 puits, la construction de barrages notamment celui de Dori, la réhabilitation de l’abattoir frigorifique de Ouagadougou et enfin la production dans le volet pêche de plus de 83,7 tonnes de poissons.

Le troisième engagement ; organisation et appui au secteur informel et à l’artisanat a octroyé à travers le fonds d’appui au secteur informel des crédits d’environ 2,3 milliards de F CFA aux acteurs du secteur informel. 5 000 micro projets ont reçu des soutiens de financements et formé plus de 1 350 producteurs. Ces actions ont permis de créer pas mal d’emplois présents dans 42 provinces le fonds d’appui au secteur informel donne de réelles satisfactions et son action porte des fruits.

Le quatrième engagement, appui à la création des petites et moyennes entreprises, a permis d’atteindre certains objectifs majeurs. 387 micro-projets ont été crées pour plus de 1,26 milliard de F CFA et 414 PMI/PME pour 4,5 milliard de F CFA. La mise en œuvre de cet engagement a permis de créer plus de 50 emplois. Le projet intervient dans 29 provinces.

Le cinquième engagement, soutien aux activités productrices des femmes a donné des résultats qui ont permis à certaines femmes de s’intégrer dans le tissu économique à la grande satisfaction de tous. Ainsi 16,2 milliards de FCFA de crédit ont été injectés par le FAARF à 542 000 femmes pour 3,3 milliards de FCFA d’encours avec 95% de taux de recouvrement.

1910 jeunes filles rurales formées en 2 ans équipées et installées dans leur milieu d’origine sont à mettre à l’actif de cet engagement. Les moulins au nombre de 38 ont été installés et 14 centres de productions féminines, 40 unités de savonnerie, 4 salles de classe, 4 ateliers de productions de tapis et nappes de tables. 13 véhicules, 120 motos Yamaha, 64 vélos ont été acquis au profit des femmes

Le dernier engagement, élévation du niveau général des connaissances à la base et le développement du sport et des activités culturelles. Les réalisations suivantes peuvent être comptabilisées : 259 écoles satellites, 45 centres d’éducation de base non formelle, 2 collèges d’enseignements général, 40 000 enfants ont été scolarisés et 31 auditeurs alphabétisés. Des forages, des CSPS, des terrains et plateaux de sport ont été construits, un palais de sport couvert de 4 083 places assises est en cours de finition.

Au regard des résultats obtenus, on pourrait dire sans se tromper que le chef de l’Etat a vu juste en prenant ces engagements. S’ils n’avaient pas été initiés on aurait pas atteint ce niveau de croissance économique. C’est dire que les engagements nationaux ont été d’un apport vital pour notre économie qui avait véritablement besoin d’un souffle nouveau. Voici des exemples de solutions qui doivent nous guider vers le développement. Quand les paroles s’accompagnent d’actions, il est certain qu’elles produiront des fruits. Il nous faut voir les insuffisances, les corriger et persévérer davantage dans ce sens.

Un réajustement dans la continuité

Au cours de la célébration à Ouagadougou du Xe anniversaire des engagements nationaux, une fête sous le sceau de la consolidation des acquis, le président du Faso Blaise Compaoré a profité pour réaffirmer sa vision initiale et en redéfinir les priorités. Il n’y a pas de nouveaux engagements mais un recadrage des priorités afin de tenir compte des attentes des populations qui sont les principaux bénéficiaires des engagements. L’expérience accumulée pendant dix ans est un capital de ressources qui permet d’affronter l’avenir avec beaucoup de maturité pour des conquêtes encore plus grandes.

Pour ce faire, la mobilisation de tous les acteurs est indéniable. La rigueur dans la gestion, l’amélioration de la gouvernance des projets pour une meilleure gestion sont des conditions sine qua non pour l’atteinte de meilleurs résultats.

Le chef de l’Etat a promis de veiller à la bonne marche et à la résolution des insuffisances constatées, cela permettra de renforcer la confiance des bailleurs de fonds et aussi aidera à une prise de confiance dans la gestion par les bénéficiaires.

Les produits exposés au site du SIAO qui vont des meubles aux articles ménagers en passant par les cosmétiques, l’artisanat utilitaire, l’agroalimentaire, les plantes décoratives, les outillages et d’autres articles de labours montrent la grandeurs des engagements et leur impact réel sur la vie quotidienne des populations. C’est pourquoi l’accent sera mis sur le côté social pour permettre aux populations de jouir des résultats de ces engagements.

La République de Chine réitère son soutien

La République de Chine qui s’est toujours mise du côté de notre pays pour le soutenir dans ses actions de développement ne s’est pas fait prier pour réitérer son soutien et son engagement. Les engagements nationaux au regard de ce qu’ils ont apporté de concret dans le développement de notre économie ont besoin de plus d’engagement de tous au côté du chef de l’Etat pour lui donner de réelles chances de réussir davantage. Les 10 ans d’expériences doivent nous servir de leçons et nous faire prendre conscience de l’intérêt qu’ils peuvent apporter. Alors Burkinabé de l’intérieur et de l’extérieur engageons-nous davantage au côté du président du Faso pour sortir notre pays du sous-développement.

Salam Compaoré
L’Hebdo