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Communauté musulmane du Burkina : Dernière prière pour l’Imam Ibrahim Kouanda

jeudi 31 janvier 2008.

 

La communauté musulmane burkinabè est en deuil depuis hier 30 janvier 2008. En effet, elle pleure le décès du grand imam du Burkina, El Hadj Ibrahim Kouanda, qui s’en est allé sans avoir souffert d’une quelconque maladie.

Ses proches se rappellent seulement des maux de ventre qu’il a ressentis la semaine dernière et pour lesquels il a été hospitalisé en une journée à la Clinique Suka pour des soins. Par la suite, c’est une fatigue générale qui a été décelée chez le grand imam et contre laquelle des fortitifiants lui avaient été prescrits ainsi qu’une perfusion qui lui a été administrée à domicile, selon Abdoulaye Kouanda, un de ses frères.

Pour ses proches, il y avait du mieux, surtout que l’intéressé, selon El Hadj Aboubacar Sana, imam de la grande mosquée de Ouagadougou, préparait le mariage d’un de ses petits-fils qui devait avoir lieu ce jeudi. Pourtant, c’est au Centre hospitalier universitaire national Yalgado Ouédraogo où il a été amené hier matin pour un prélèvement de sang à des fins d’analyse qu’il a rendu son dernier soupir au cours d’un examen au scanner.

Tous ceux qui ont appris la triste nouvelle se sont rendus en masse à la grande mosquée de Ouagadougou où a eu lieu dans l’après-midi d’hier une prière. Ensuite, la marée humaine s’est rendue à Dar Salam, village natal du défunt situé à 15 km à l’ouest de Ouagadougou, pour son inhumation. Un "doa" pour le repos de son âme a lieu ce matin à 9h à son domicile, sis à la Trame d’accueil de Ouaga 2000.

L’imam Kouanda s’en est allé à 90 ans (il serait né en 1918), laissant derrière lui 4 veuves, 14 orphelins et un nombre indéterminé de petits-fils. Il était grand imam de la communauté musulmane depuis 1998, date à laquelle il avait remplacé le défunt imam El Hadj Abdoul Salam Tiemtoré. A ce titre, l’imam Kouanda dirigeait seulement les grandes prières des 2 principales fêtes musulmanes à la Place de la Nation de Ouagadougou, à savoir le Ramadan et la Tabaski.

Par Séni DABO

Le Pays