Parti républicain pour l’intégration et la solidarité : Des propositions pour un changementLe bureau politique national du Parti républicain pour l’intégration et la solidarité (PARIS) a tenu le vendredi 25 janvier 2008 sa IXe session ordinaire. A l’issue de cette session, le parti a fait des propositions pour une véritable alternance, un multipartisme, une clarification du statut de l’opposition, l’accroissement et l’élargissement du rôle du parlement...Nous publions l’intégralité de ces propositions. Le vendredi 25 janvier 2008, et de 18 heures à 20 heures, s’est tenue à la Résidence Passingpinda, 645, Avenue Joseph Ouédraogo, Ouagadougou, la neuvième session du Bureau politique national (BPN) du Parti Républicain pour l’Intégration et la Solidarité (PARIS). Après la présentation des vœux de nouvel an 2008, le BPN a tenu à réaffirmer son adhésion au « progrès continu pour une société d’espérance » du Président du Faso avant de procéder à l’analyse de la situation nationale et internationale et à l’appréciation des changements intervenus dans notre pays depuis les dernières élections législatives du 05 mai 2007. Ainsi, le BPN du Paris tient à se féliciter que la 4ème législature du Parlement ait démarré le 04 juin 2007 dans les règles de l’art et se réjouit que depuis l’avènement de la IVe République en 1991, l’Assemblée nationale soit périodiquement mise en place sans accroc majeur, ce qui constitue une heureuse première dans l ‘histoire politique de notre pays. Quete permanente de l’excellence De même, le BPN salue l’équipe gouvernementale conduite par Monsieur Tertius Zongo, Premier Ministre, dans la nouvelle approche de la gestion de la chose publique, la quête permanente de l’excellence et de la transparence, sa volonté de lutter contre le laxisme et la corruption. Le retour des vieux dèmons Cependant, cette commémoration a révélé une véritable dichotomie de notre société entre d’une part, les femmes et les hommes épris de paix, assoiffés des valeurs républicaines et d’autre part, une certaine jeunesse qui rêve d’une révolution qu’elle n’a pas connue et dont elle ignore tout de la facette dramatique et tragique. La problématique de l’alternative En ce qui concerne le changement, le Paris a déjà eu l’occasion de dire, en s’inspirant des grandes démocraties de la planète comme l’Hexagone et le Pays de l’Oncle Sam, ses réserves sur la prise formelle de textes de loi tendant à restreindre les initiatives, à étouffer les compétences, à limiter les mandats, etc. Plaidoyer l’avènement d’un multipartisme au froid Le Paris estime que la diversité des opinions est source de débats francs suivis de décisions opérationnelles. C’est pourquoi, il déplore que depuis vingt ans, le Burkina n’ait pas encore réussi à faire émerger plusieurs partis consistants d’obédience nationale. Clarifier le statut de l’opposition La question de l’opposition reste à préciser dans la patrie des hommes intègres. Par exemple, si en période de crise, on conçoit bien un Cabinet de transition, résultat d’un protocole, où coexistent majorité et opposition, en régime normal, il est inexplicable que des hommes politiques se réclamant de l’opposition puissent siéger dans un gouvernement. Accroitre et élargir le rôle du parlement La loi fondamentale, adoptée le 02 juin 1991, révisée successivement le 27 janvier 1997, le 11 avril 2000 et le 22 janvier 2002, a certes été le creuset opérationnel de notre démocratie. Mise en place d’un sénat Par ailleurs, considérant l’engouement grandissant pour la chose politique, et en rapport avec la décentralisation intégrale qui a induit une méga-inflation des élus locaux, le Paris estime nécessaire d’élargir conséquemment le Parlement d’une part en accroissant le nombre de sièges à l’Assemblée Nationale et d’autre part en procédant à la mise en place d’un Sénat dont les membres seront élus. Nécessaire refondation Compte tenu des réflexions qui précèdent et ne constitue qu’un échantillon des multiples préoccupations du Paris, et dans le cas où elles seraient partagées, leur mise en œuvre nécessite une réforme, pour ne pas dire une mise à plat des institutions, des lois et règlements en vigueur, en somme une véritable refondation. Intégration-Solidarité-Développement Président du Paris Cyril GOUNGOUNGA |