Elections primaires aux USA : Un "trublion" nommé ObamaMême s’il apparaît, après la tenue des primaires dans le New Hampshire qu’il ne gagnera pas l’investiture du Parti démocrate américain (même si tout est encore possible) Barak Obama aura contribué à redonner un sens à cette vision de l’Amérique égalitaire, où le mérite peut être source de la plus grande gloire. La bonne vieille Amérique des pionniers en somme. Le "surgissement" de Barak Obama au devant de la scène politique américaine ne fut pas loin de constituer une problématique pour les occupants traditionnels de cette scène. Cela n’a point ému Barak Obama, d’autant que son discours patriotique avait le mérite de prendre au sein de toute la société et surtout de mettre en difficulté sa principale challenger à l’investiture du Parti démocrate, Hillary Clinton. L’ex First Lady, qui était jusque-là la madone des sondages, avait, on se rappelle, pris position en faveur de la campagne irakienne, entamée par Bush en mars 2003. Fils de divorcé, ballotté entre l’Amérique, l’Asie et accessoirement l’Afrique, Barak est un "enfant" de la mondialisation, dur comme ce système prédateur et encaisseur de tous les coups durs. Un profil qui ne semble pas suffisant pour franchir le goal des primaires, le vote du New Hampshire venant nous rappeler que l’Amérique n’est peut-être encore pas prête à tenter l’aventure avec un "black". La logique reprend le dessus car, en dehors des vieilles inhibitions du peuple américain, Hillary Clinton semble être la mieux à même de défendre les intérêts des démocrates lors de la présidentielle de novembre 2008. Avec le coût humain exorbitant de cette politique, Clinton boit du petit lait, même si son "pêché originel" (son soutien à Bush en 2003) l’a handicapé au départ. Si elle confirmait son résultat du New-Hampshire et écartait Obama, elle serait sur un boulevard pour la Maison-Blanche. Car, dans le camp républicain, les candidats ne pèsent pas lourd d’une part et ils sont handicapés par les mauvais résultats de Bush d’autre part. Sauf séisme donc, une femme accédera pour la première fois au "saint des saints", avec un "conseiller" qui a déjà l’expérience dans le "métier". Atout ou handicap, la suite nous le dira. Boubacar SY Election présidentielle aux Etats-Unis : Le rendez-vous des coups tordus Tous les quatre ans, en janvier, les citoyens américains participent au long rituel politique qui débouche en novembre sur l’élection de leur président. Des accusations les plus bouffonnes aux plus scandaleuses, tout y passe. On a beau être irréprochable, il faut trouver des casseroles, quitte à les inventer. Les pourfendeurs républicains de Franklin Delano Roosevelt (le 32e président démocrate des Etats-Unis de 1932 à 1945, le seul à avoir enchaîné quatre mandats), las de ne rien trouver contre lui, sont allés jusqu’à s’en prendre à son chien. J’ai le droit d’exprimer mon indignation et mon opposition à l’encontre de vos propos diffamatoires sur mon chien ”. Gravissime accusation ! Peu importe la véracité des allégations, elles visent à désarçonner l’adversaire, à le pousser à des explications difficiles à suivre par la masse. Ainsi Karl Rove, ex-conseiller politique du président actuel George Walker Bush, qui a démissionné en 2007, est présenté comme un expert des coups bas électoraux (l’Express du 31/10 /2002). Les “ bushistes ” ont porté sur la place publique les incohérences supposées de John Kerry, adversaire démocrate de George Bush à l’élection présidentielle de 2004. Il avait été accusé d’avoir voté pour la guerre avant de la qualifier par la suite d’erreur grossière. Le fort de ces coups tordus est qu’ils sont permis et attendus à la limite par les citoyens et les médias qui en font leurs choux gras. Ils ne sont pas déterminants sur l’issue du scrutin, puisque le Congrès ne perçoit pas la nécessité de les réglementer. C’est l’exemple du Watergate, cette affaire de tentative d’écoute téléphonique au siège du Parti démocrate durant la campagne de 1972. Un scandale qui s’est retourné contre ses initiateurs républicains en occasionnant la démission sans précédent du président Richard Nixon. Les élections présidentielles aux Etats-Unis, Sidwaya |